Soirée re_think Mazda MX-30


Une voiture, des gens, de la musique d'ambiance, une déco arty, des petits fours... Autrefois, c'était courant. Mais désormais... C'est la première soirée de ce type auquel j'assiste depuis le déconfinement. Et avec la nouvelle vague qui s'annonce, cela risque d'être la seule avant quelques temps...

Raison de plus pour assister à cette présentation du Mazda MX-30. Le premier véhicule tout électrique de la marque.

Mazda, je connais bien le sujet ! La toute première présentation à laquelle j'ai été invité, c'était pour la Mazda3, en 2008. Peu après, j'ai acheté une MX-5, que j'ai conservé dix ans. Régulièrement, j'ai emprunté des véhicules au parc presse, j'ai été invité à des présentations en tant que journaliste ou en tant que propriétaire d'une Mazda (et parfois, pour les deux motifs.)
En résumé, j'ai pu apprécier de l'intérieur l'évolution des produits, du réseau, du message... Une évolution pas forcément positive. Après, j'ai du édulcorer mon propos, car qui aime bien, châtie bien, mais le lecteur n'aurait pas forcément perçu ce "aime bien"...

100 ans de Mazda
Dans l'histoire de l'automobile, des constructeurs bâti ex nihilo, qui ont d'emblée produit des voitures, sans interruption, ni changement de nom jusqu'à nos jours, c'est très rare. En fait, a priori, le seul cas, c'est Fiat !

Dans tous les autres cas, où placer le curseur ? A la création de la société, y compris si elle a construits d'autres produits avant de se lancer dans l'automobile ? A la première voiture, même si ce fut un prototype sans lendemain ? A la production en série, même si elle se faisait sous une autre marque ? A la première apparition du nom actuel, même s'il fut tardif ? Il n'a pas de règle, que des mauvais choix !

Mazda a déplacé le curseur très haut. A savoir la reprise de la Toyo Cork Kogyo par Jujiro Matsuda, à Hiroshima, en 1920. Matsuda avait fait fortune dans la fabrication de fusils, lorsqu'il fut appelé par cette PME d'Hiroshima. Elle fabriquait des bouchons et avait des difficultés.
Matsuda développa l'entreprise, qui s'orienta ensuite vers les machine-outils, puis les triporteurs et enfin, les voitures. Les triporteurs inaugurèrent la marque Mazda (une déformation du nom du fondateur ? Ou bien une tentative pour passer pour une émanation des réputées Lampes Mazda ?)

Pour fêter son centenaire, Mazda a apporté plusieurs véhicules, dont cette superbe Cosmo Sport de 1968.

Dans les années 30, grâce à des transferts de technologie américains, le Japon se dota d'une industrie florissante de 2-roues et de 3-roues.
En 1939, Mazda construisit un prototype de voiture, mais la guerre empêcha tout développement. En 1950, elle revint à la charge avec un genre de Jeep, mais équipé pour jouer les camions de pompiers. L'archipel, en pleine reconstruction, faisait beaucoup appel aux triporteurs. De plus, Mazda vendit une licence de fabrication au Coréen Kia. Pour autant, les constructeurs de 2-roues et de 3-roues savaient qu'avec la croissance économique, les Japonais voudraient à terme de vraies voitures. Néanmoins, l'état voulait que les marques historiques conservent l'exclusivité de la fabrication de voitures. Il fallu l'activisme de Sohichiro Honda pour que l'état cède.
Sans surprise, les premières voitures de ces nouveaux constructeurs (Mazda, mais aussi Daihatsu, Subaru et Suzuki) reprenaient des technologies de motos. Il y eu une course à la cylindrée dans les années 60, 70. Pour brûler des étapes, Mazda se rapprocha de NSU et sa licence du moteur rotatif. Si l'on se souvient surtout des RX-7 et RX-8, Mazda utilisa cette motorisation sur des véhicules moins sportifs. Comme ce break RX-4.

La présentation a lieu au garage Amelot, rasé juste après.

Les rampes d'accès servent de mini-musée. 

Nous voici donc en 1989, avec la MX-5 (NA.)

Mazda MX-30
Et enfin, nous pénétrons au niveau supérieur, où nous attend la star de la soirée !

Voici donc le MX-30, premier véhicule électrique de Mazda. Il sera exclusivement proposé dans cette motorisation.

Outre son mode de propulsion, il se distingue par ses portes antagonistes. Exactement comme une RX-8.

Son e-Skyactiv 107kW (l'équivalent de 145ch) lui permet d'atteindre les 100km/h en 9,7 secondes, avec une vitesse maximale de 140km/h. En cycle urbain, sa batterie 35,5kWh lui offre une autonomie d'environ 260km.

Tarif : à partir de 33 900€, hors primes. A comparer aux 26 900€ de son cousin, le CX-30, qui n'a que 122ch, mais dispose d'une vitesse de pointe plus élevée.

Le MX-30 est également l'occasion d'un passage de témoin à la tête de Mazda France. Laurent Thézée (à droite) succédant à Philippe Geffroy (à gauche.)

Abemaki
Dans l'espace, il y a un second MX-30, cerné de faux chêne-liège. Pour le côté "vert" du SUV ? Pas que, il s'agit d'un renvoi au premier métier de la Toyo Cork Kogyo : les bouchons.


En fait, il y a une erreur sur l'essence. Les bouchons de la Toyo Cork Kogyo étaien non pas en liège (quercus suber), mais en abemaki (quercus variabilis.) Ce cousin asiatique était plus répandu au Japon, donc moins cher.
Néanmoins, son écorce est de moins bonne qualité, ce qui se répercutait sur les bouchons. D'où l'appel à l'aide auprès de Jujiro Matsuda.


En attendant, Mazda a tenu à mettre du liège dans l'habitacle du MX-30.

Conclusion
Le MX-30 présente bien ; les premières impressions sont positives. Ses portes antagonistes lui donnent le dynamisme d'un SUV 3 portes, tout en conservant une bonne accessibilité. Il n'y a plus qu'à en prendre le volant pour en avoir le cœur net...



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