The all-new ELANTRA N World Premiere

Hyundai poursuit son offensive "N". Deux mois après le Kona, c'est au tour de l'Elantra de recevoir un traitement sportif.

En Europe, le badge Elantra a disparu au profit de i30. Sur le marché Nord-Américain, l'Elantra poursuit sa carrière, sous la forme d'une berline 4 portes très classique. Autant dire que cette Elantra N ne sera pas proposée sur le Vieux Continent. D'ailleurs, la présentation eu lieu en plein milieu de la nuit, pour favoriser les spectateurs US.

Le fil rouge, c'est un petit garçon passionné de vitesse. Il sert de métaphore pour l'esprit sportif de Hyundai.

On le voit ainsi jouer avec une Hyundai Coupé sur Enthusia, un jeu de 2005...

Avant de prendre le volant d'une vraie Coupé, sur un vrai circuit...

Puis le garçon, devenu adolescent, soutien les Coupé kit-car en WRC. Oui, mais cet engagement eu lieu en 1998 et 1999. Notre garçon a-t-il pris sa DeLorean ?

Cela dit, personnellement, je trouvais que la Coupé était la plus jolie des kit-car. D'ailleurs, c'était le seul coupé du lot.

Puis l'on passe aux programmes actuels d'un Hyundai arrivé à maturité.

Et c'est cette passion du sport et de la vitesse que Hyundai a impulsé à son Elantra N. Dont on nous montre le processus minutieux de son développement.

Et notre homme a lui aussi atteint sa maturité et il dispose désormais d'un jouet à son niveau : l'Elantra N...

Après 2'30 à patienter, on la voit enfin.

Sous le capot, le 4 cylindres turbo 280ch, déjà vu notamment sur le Kona N. On retrouve également la boite N-DCT à huit rapports, ainsi qu'une boite manuelle à six rapports. Là aussi, le N Grin Shift vous procure 10ch supplémentaires pendant 20 secondes. De quoi abattre le 0-100km/h en 5,3 secondes.

Les Coréens ne précisent pas le poids, mais l'Elantra "normale" est autour de 1,3t.

Le monteur passe alors en 24 plans par seconde, avec shaky cam. Il s'agit de montrer l'efficacité de la voiture sur circuit.

Je n'ai pas compris l'intérêt de ce plan de levage de patte, après une belle prise de trottoir. Sur une voiture de série, la suspension est censée éviter cela. Lorsque la roue retrouvera le plancher des vaches, il faudra bien absorber le choc. Soit c'est pour le triangle de suspension, soit c'est pour votre dos !

Ensuite, Hyundai énumère les nombreux travaux effectués pour transformer la placide Elantra en sportive. A coup d'acronymes, qui sont expliqués un par un.

Il y a un travail d'aérodynamiques, mais également pour renforcer un châssis davantage sollicité. Le freinage progresse pour compenser l'augmentation des performances. Enfin, le design du train avant, qui doit encaisser des accélérations latérales, est directement inspiré par celui de la i20 WRC.

Le client potentiel a également des demandes plus frivoles. Ainsi, grâce à une appli, vous pouvez revisionner vos prouesses sur circuit avec chrono, vitesse, etc.

Gag : Hyundai se vante de chausser sa voiture en Michelin, tandis que Renault se vante que l'Arkana dispose de Kumho...

Clairement, la cible, c'est la Honda Civic Type R. Non pas en terme de performance, mais pour le côté "mordu". Avec des détails comme l'aileron carbone en trois parties.

Cette cible veut du sport, mais avec des béquilles. D'où une batterie d'anti-patinages, de contrôle de trajectoire... Et bien sûr, de launch control.

Le bruit est également soigné avec des craquements. Les Coréens ont l'honnêteté de dire que le "son du moteur" provient en fait des haut-parleurs Bose.

Et donc, en découvrant tout cela, le petit garçon du début en a le sourire aux lèvres. Le petit garçon est de la génération PS2, Fast & Furious et en cela, l'Elantra N est parfaitement calibrée pour lui. Le package est cohérent, même si les vieux croutons comme moi vont râler.

Malgré tout, sur le papier, la voiture est alléchante. Dommage qu'elle soit réservée aux Américains.

A la fin, on a droit à un récapitulatif des innovations, secteur par secteur.

Notez que c'est l'une des seuls présentations où l'infotainement n'est pas évoqué. Ce qui compte, pour l'acheteur d'Elantra N, c'est ce qu'il y a sous le capot...

Avec aussi un hommage aux ingénieurs et aux pilotes de développement. 

Pendant longtemps, ils ont été des forçats anonymes. Ce sont les Japonais qui se sont passionnés les premiers pour tel chef de projet ou tel responsable produit, élevé au rang de star. Puis le public Européen s'est intéressé aux pilotes d'essais avec Sabine Schmidt ou Laurent Hurgon. Pour autant, sauf erreur, c'est la première fois qu'un constructeur énumère tous les intervenants.

Hyundai aime bien terminer ses présentations avec une publicité ou un reportage pour introduire autre chose.

Ici, on "surprend" Albert Biermann (président de la R & D), Till Wartenberg (responsable de "N" et de la compétition) et Thomas Schemera (en charge de "l'expérience client".) Ils réfléchissent à voix haute sur un futur post-thermique pour la compétition.

La séquence est entrecoupée d'images de Hyundai durant les 24 heures du Nürburgring, afin de nous faire croire que c'est une conversation captée à l'arrière des stands.
Une conversation où trois Allemands parlent en anglais, sans bruits de moteurs ou de pistolets pneumatiques, ni mécanos qui passent en arrière-plan...

On savait que Hyundai travaillait sur une plateforme tout électrique, l'E-GMP. On savait que les véhicules employant cette plateforme auront une déclinaison "N". Désormais, on sait que des Hyundai électriques "N" seront alignées en compétition.

On veut nous faire croire que c'est parce que nos trois hommes ont surpris une plateforme E-GMP dans un coin du stand Hyundai des 24 heures du Nürburgring.

Le pire, dans la séquence, ce sont les tentatives d'humour. L'humour allemand ne fait rire que les Allemands. Les présentations d'Audi et d'Opel sont particulièrement pénible à cause des traits d'humour et voilà que Hyundai s'y met...

(Captures d'écran de Hyundai.)

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