Traversée de Paris 2021

En ces temps de grisailles, c'est bon d'avoir un peu de chaleur humaine. L'amateur d'anciennes se devait donc d'assister à la Traversée de Paris Estivale.

J'ai assisté et même participé à plusieurs Traversée de Paris, en empruntant les anciennes des parc presse. A force, j'avais l'impression de rouler toujours aux mêmes endroits, de voir les mêmes voitures, les mêmes passants...

Néanmoins, dans le contexte actuel, il faut profiter de chaque évènement. Car on ne sait pas si demain, on ne devra pas se reconfiner... Parce que je n'aime pas me lever à 7h un dimanche je suis très occupé, je me suis directement rendu au point d'arrivé, l'observatoire de Meudon.

L'entrée de l'observatoire, c'est un peu la côte du corbeau mort !
Dans Paris, le cortège est relativement compact, avec un fléchage dense. Chaque place est l'occasion d'un arrêt pour dialoguer avec d'autres propriétaires d'anciennes, ainsi qu'avec les badauds. Ainsi, la progression se fait à un train de sénateur. Mais à la sortie du Bois de Boulogne, il n'y a plus que des avenues et des voies rapides. Plus question de s'arrêter. Les panneaux se raréfient ; on suit une autre ancienne, en espérant qu'il connaisse le chemin... Puis c'est l'interminable montée, dans Meudon. Il y a la fatigue, la chaleur (ou cette année, la pluie), des voitures plus habituées à rouler qui donnent des signes de fatigue... L'entrée de l'observatoire est une vraie haie d'honneur.

Mais avant d'accéder au Saint Graal, il faut montrer patte blanche. Les volontaires de Vincennes en Anciennes se montrent volontiers... Euh... Zélés. Qui plus est, cette année, il faut disposer d'un pass sanitaire, car c'est un évènement en plein air.

Il faut dire qu'en face, il y a de tout. De la personne de bonne foi dont la tête ne revient pas à notre cerbère d'un jour, jusqu'au resquilleur franchement antipathique, qui refuse de payer son obole. 

Les déboutés doivent se rabattre sur les abords, qui se transforment en concentration officieuse.

Rétromobile

Le salon de la voiture anciennes est présent sur cette Traversée de Paris. Une première. Il est venu avec un échantillon de voitures qui pourraient y être exposées en 2022.

L'attraction, c'est une Pontiac 1942, plus ou moins restomod. Elle a participé au Pékin-Paris, ainsi qu'au Tour du monde en 80 jours.
Les Japonaises étant rares à Rétromobile, ce Toyota Land Cruiser HJ 60 est assez incongrus. Véhicule increvable, on en oublie qu'il a dépassé la trentaine. Va-t-il devenir collector ?
Une Ford A de 1930 fermait l'exposition.

Citroën

La firme aux chevrons est présentes avec plusieurs modèles. Hasard ou coïncidence, cette C6 est parquée à moins d'un mètre de la Ford sus-citée. Grand amateur d'Henry Ford, André Citroën n'hésitait pas à "s'inspirer" de ses productions...

Amateur d'aventures, je ne me lasse jamais des autochenilles Kégresse. Comme cette P4 de 1922, déjà croisée plusieurs fois...

Oui, je sais, la "Croisière Blanche", c'était la Croisière Bedaux. Une Croisière officieuse, car Bedaux était un simple client de Citroën. En 1922, Citroën venait à peine d'éclore, le constructeur ne pouvait pas se douter qu'il allait organiser d'autres traversées. Certains documents d'époque parlaient simplement de "Raid Citroën". Par la suite, elle fut désignée comme "Transsaharienne". Mais les autres croisière se virent attribuer une couleur. Donc là, Croisière blanche, na !

En tout cas, cette autochenille, comme la quasi-intégralité des voitures exposées, roule. Elle s'offre des tours de l'observatoire de Meudon. Avec tout de même de la difficulté pour passer de la route à la pelouse.
Certes, le conducteur est précautionneux, car il est au volant d'un engin quasi-centenaire. Mais cela donne une idée de l'effort réalisé par les conducteurs, dans le Sahara, sous le cagnard...

Les autres

Le placement est plutôt libre et chacun se gare un peu où il veut. Les amateurs de véhicules militaires US de la Seconde Guerre Mondiale, eux, s'étaient donné rendez-vous dans un coin précis. Et ils étaient venus avec tentes et tenues d'époque.

Au bout de cet alignement de Jeep, il y a un intrus. Certains médias l'ont pris pour un Panhard VBL, sans tenir compte du losange sur la calandre.
En fait, il s'agit d'un Renault VBL, concurrent malheureux du Panhard lors de l'appel d'offre de 1978. Il en resterait 4 prototypes.

Autre bizarrerie : une Peel Trident. Oui, c'est une biplace !

Et donc, ensuite, c'est un méli-mélo de voitures de différentes époques, différents pays, différentes catégories, d'origine ou non. C'est la voiture ancienne dans sa diversité. Certains participants sont déguisés. Certains ont un plateau qui attend derrière l'observatoire, d'autres comptent rentrer par la route. En tout cas, l'ambiance est détendue...

Quant aux spectateurs, ils sont émerveillés.

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