Mais qui ?
Il y a quelques temps, j'avais croisé des camions militaires. Cette fois-ci, c'est un blindé léger, que j'ai vu dans les embouteillages de l'A86. Plus précisément, un Panhard GD VBL (véhicule blindé léger.) Sous ses airs de costauds, il cache en fait un turbo-diesel 95ch de Peugeot 505 ! Ca doit quand même être compliqué, lorsqu'il y a un fort dénivelé...
"VBL", ça m'a fait penser à VDB, un tube house-music de la fin des années 80. "VDB", c'était Paul Vanden Boeynants, premier ministre belge de 1966 à 1968, régulièrement soupçonné de corruption et de trafic d'influence. Début 1989, il fut enlevé. Les motivations des ravisseurs étaient avant tout économique, mais ils se firent appeler "Brigade Socialiste Révolutionnaire" (BSR.) Une fois la rançon versée, "VDB" fut libéré et il tint une conférence de presse.
Paul Delnoy, un ingénieur du son, bassiste à ses heures, sample les déclarations les plus surréalistes (dont "VDB, tu ne vas pas crever".) Jacky Mauer, producteur, y rajouta un synthé et il en fit un 45 tours, sous la bannière "Brussel Sound Revolution" (BSR.) Les Français n'était pas trop au fait des fait divers belge, mais la musique était entrainante et le clip cheapos (des smileys, un homme couvert de bandages et une Nissan 300ZX Mask !), très rigolo. Donc, ce fut un carton en France !
On peut parler de la musique actuelle, avec ses producteurs sans scrupules. Mais au temps du Top 50, il y a eu pas mal de cochonneries, entre gag et recherche de l'argent facile. Côté house music, il y eu Le dormeur (dont le producteur refit surface quelques années après sous le nom de Boris), On se calme (avec des sample de l'émission Ciel mon mardi), puis le Bô le lavabo de Lagaff (si fier de lui qu'il signera la très raciste Zoubida peu après.)
Côté tout-terrains, je suis régulièrement en contact avec des concurrents Chinois de rallye-raid. Depuis le Taklimakan Rally, je suis membre de plusieurs groupes sur les réseaux sociaux Chinois. J'y diffuse des photos des présentations et des essais que je réalise. C'est toujours bien d'avoir un œil extérieur.
Je suis l'un des rares occidentaux de ces groupes (et l'un des rares occidentaux vraiment actifs.) Alors j reçois pas mal de questions. Il y a des pilotes Chinois qui s'imaginent qu'avec trois francs, six sous, ils pourront franchir des dunes, à quelques kilomètres de la Tour Eiffel (!) Des patrons d'écuries qui veulent aligner leurs 4x4 quasi de série au Dakar. Ou qui s'imagine qu'en toquant à la porte de Renault, ils vont obtenir un sponsoring d'un claquement de doigts ! En Chine, ça ne coute quasiment rien de courir en rallye-raid. Les pilotes ont une habitude du "arrive and drive". Et c'est Stevie Wonder qui s'occupe de l'inspection technique... Il y a bien sûr des gens plus sérieux, avec davantage de moyens. Mais on reste loin des budgets et surtout des habitudes occidentales. J'ai eu quelqu'un qui est venu voir Jean-Philippe Dayraut, à Toulouse, pour lui demander de préparer un Toyota Hilux (?) Le Toulousain n'est pas trop porté sur le rallye-raid, mais il lui a fourni un devis. Bien sûr, ce n'était pas un tarif chinois... "Mon" patron d'écurie Chinoise me demandait donc si je connaissais quelqu'un capable de travailler aussi bien, mais pour beaucoup moins cher...
L'incompréhension est mutuelle. De l'autre côté aussi, vous entendez des choses irréelles... Vous avez aussi des organisateurs (surtout en circuit) qui s'imaginent que les teams Chinois vont venir en France, avec leur voiture ! Vu de France, on a l'impression que les ultra-riches Chinois aiment jeter l'argent par la fenêtre. Donc qu'on peut leur vendre n'importe quoi. En fait, ils ont des attentes spécifiques. Les pilotes Chinois, ils veulent qu'une voiture les attende sur place (ainsi qu'un traducteur.) Et c'est pour rouler au Mans, à Monaco, à Dubaï... Des lieux qui les font rêver. Magny-Cours ou Nogaro, ils ne connaissent pas. S'ils viennent avec leur voiture, c'est pour s'entrainer en vue des 24 heures du Mans. Au prix du fret, ils ne vont pas transporter une voiture juste pour assister à une manche d'endurance !
"VBL", ça m'a fait penser à VDB, un tube house-music de la fin des années 80. "VDB", c'était Paul Vanden Boeynants, premier ministre belge de 1966 à 1968, régulièrement soupçonné de corruption et de trafic d'influence. Début 1989, il fut enlevé. Les motivations des ravisseurs étaient avant tout économique, mais ils se firent appeler "Brigade Socialiste Révolutionnaire" (BSR.) Une fois la rançon versée, "VDB" fut libéré et il tint une conférence de presse.
Paul Delnoy, un ingénieur du son, bassiste à ses heures, sample les déclarations les plus surréalistes (dont "VDB, tu ne vas pas crever".) Jacky Mauer, producteur, y rajouta un synthé et il en fit un 45 tours, sous la bannière "Brussel Sound Revolution" (BSR.) Les Français n'était pas trop au fait des fait divers belge, mais la musique était entrainante et le clip cheapos (des smileys, un homme couvert de bandages et une Nissan 300ZX Mask !), très rigolo. Donc, ce fut un carton en France !
On peut parler de la musique actuelle, avec ses producteurs sans scrupules. Mais au temps du Top 50, il y a eu pas mal de cochonneries, entre gag et recherche de l'argent facile. Côté house music, il y eu Le dormeur (dont le producteur refit surface quelques années après sous le nom de Boris), On se calme (avec des sample de l'émission Ciel mon mardi), puis le Bô le lavabo de Lagaff (si fier de lui qu'il signera la très raciste Zoubida peu après.)
Côté tout-terrains, je suis régulièrement en contact avec des concurrents Chinois de rallye-raid. Depuis le Taklimakan Rally, je suis membre de plusieurs groupes sur les réseaux sociaux Chinois. J'y diffuse des photos des présentations et des essais que je réalise. C'est toujours bien d'avoir un œil extérieur.
Je suis l'un des rares occidentaux de ces groupes (et l'un des rares occidentaux vraiment actifs.) Alors j reçois pas mal de questions. Il y a des pilotes Chinois qui s'imaginent qu'avec trois francs, six sous, ils pourront franchir des dunes, à quelques kilomètres de la Tour Eiffel (!) Des patrons d'écuries qui veulent aligner leurs 4x4 quasi de série au Dakar. Ou qui s'imagine qu'en toquant à la porte de Renault, ils vont obtenir un sponsoring d'un claquement de doigts ! En Chine, ça ne coute quasiment rien de courir en rallye-raid. Les pilotes ont une habitude du "arrive and drive". Et c'est Stevie Wonder qui s'occupe de l'inspection technique... Il y a bien sûr des gens plus sérieux, avec davantage de moyens. Mais on reste loin des budgets et surtout des habitudes occidentales. J'ai eu quelqu'un qui est venu voir Jean-Philippe Dayraut, à Toulouse, pour lui demander de préparer un Toyota Hilux (?) Le Toulousain n'est pas trop porté sur le rallye-raid, mais il lui a fourni un devis. Bien sûr, ce n'était pas un tarif chinois... "Mon" patron d'écurie Chinoise me demandait donc si je connaissais quelqu'un capable de travailler aussi bien, mais pour beaucoup moins cher...
L'incompréhension est mutuelle. De l'autre côté aussi, vous entendez des choses irréelles... Vous avez aussi des organisateurs (surtout en circuit) qui s'imaginent que les teams Chinois vont venir en France, avec leur voiture ! Vu de France, on a l'impression que les ultra-riches Chinois aiment jeter l'argent par la fenêtre. Donc qu'on peut leur vendre n'importe quoi. En fait, ils ont des attentes spécifiques. Les pilotes Chinois, ils veulent qu'une voiture les attende sur place (ainsi qu'un traducteur.) Et c'est pour rouler au Mans, à Monaco, à Dubaï... Des lieux qui les font rêver. Magny-Cours ou Nogaro, ils ne connaissent pas. S'ils viennent avec leur voiture, c'est pour s'entrainer en vue des 24 heures du Mans. Au prix du fret, ils ne vont pas transporter une voiture juste pour assister à une manche d'endurance !
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