Salon Maison & Objet 2022

Maison & Objet est un salon bi-annuel. Du moins, pour cause de covid, c'est la première fois depuis 2019 qu'il y a deux éditions dans la même année.

Tandis que je photographie des sous-verres avec des anciennes dessus, le responsable du stand approche et voit mon badge presse :
"Vous êtes de quelle presse ?
- La presse auto.
- Il y a des autos, ici ?"
Oui et pas qu'un peu ! Néanmoins, seul un œil exercé saura distinguer une miniature ou une affiche, sur un stand souvent très chargé...

On retrouve les fondamentaux : beaucoup d'objets autour de la Coccinelle, du Combi, de la 2cv, de la Vespa et de Steve McQueen. Miniature, presse-livre, affiche, plaque émaillée ou casier à bouteille, cela reste des valeurs sûres.
Passons vite dessus, c'est souvent les mêmes objet d'une édition à l'autre. Même si cette fois, il y avait une vraie 2cv Camionnette !

La tendance de l'Ape se poursuit. Il y en a trois sur le salon, dont un qui sert de support à un sapin de noël !

Un petit nouveau, dans le classement : le Defender. Cela prouve qu'il st désormais suffisamment identifiable par le plus grand nombre. Aussi, la bisbille avec Ineos à démontré qu'en matière de propriété intellectuelle, Jaguar Land Rover ne détenait pas grand chose.

Les objets 2cv, Fiat 500, Mini, etc. c'est bien, mais comment vendre si le stand voisin propose peu ou proue les mêmes objets ? D'où des tentatives de substitution. Ici, l'Estafette remplace à la fois le Type H et le Combi.


Et pour remplacer la 2cv, d'autres Citroën comme la Mehari... Ou la GS. L'artiste s'est-il inspiré de la GSA ventousée, à un jet de pierre de la Tour Eiffel ?

Le thème du luxe st omniprésent, lors du salon. Alors quoi de mieux que Rolls Royce pour le personnifier ?

Autre nouveauté : Ferrari. Le constructeur est pourtant réputé pour son service juridique chatouilleux. Ils ont même été un pionnier de la licence pour des modèles réduits ou des jeux vidéo. A quoi bon payer une fortune l'imprimatur, si d'autres s'assoient dessus ?

Plus généralement, il y a tout une thématique des voitures de course vintage. Pour les photos, on croise pêle-mêle des photos anciennes et des clichés pris lors du Tour Auto ou du Mans Classic et vieillis a posteriori.

Les voitures de course contemporaines, elles sont quasiment absentes.
Pour obtenir reproduire un F1 moderne, il faut voir avec la FIA, l'écurie, le pilote concerné... Le système est très encadré. A court terme, c'est très lucratif : à chaque Grand Prix, les écuries sortent des polos à 100€ et des casquettes à 50€ et ils partent comme des petits pains. Sur la "comu F1", des gens posent fièrement avec la collection complète de casquettes de la saison. Et il y a aussi les licences EA, Netflix, Minichamps... Mais c'est trop cher et trop compliqué pour des PME. Donc vous vous coupez du grand public. Or, la "comu F1" semble être très éphémère...
Une licence, c'est de l'offre et de la demande. L'exemple le plus criant, ce sont les Beatles. Dans les années 90-2000, les ayant-droits ont augmenté les tarifs, tant pour les reprises, les samples, que pour l'utilisation dans une publicité. Ils se sont battus contre les sites de fans, puis ceux qui évoquaient le groupe sur YouTube. Résultat : les jeunes générations n'écoutent pas les Beatles et les revenus s'amoindrissent. D'où un rétro-pédalage récent. Et pour nombre de licences, les ayant-droits se sont montrés trop gourmands.

Côté deux-roues, il y a toute une mode autour d'Harley-Davidson. Comme Ferrari, Harley-Davidson a déposé pas mal de copyright (pour se prémunir de copies Japonaises, dans les années 80-90.) Et lorsqu'en plus, le nom "Harley-Davidson" apparait en toutes lettres...


D'habitude, les médias entraient par le hall 6, où il y a peu de bibelots automobile. Cette fois, on entre par le hall 5, qui est celui où il y en a le plus. Donc pour une fois, je n'ai pas eu à marcher longtemps avant de prendre une photo, puis deux. D'où un biais. Mais globalement, j'ai l'impression que l'intérêt pour l'automobile reprend de la vigueur.

Alors que l'essence sera bientôt bannie, on voit des jerricans, des pompes à essence et divers objets aux couleurs de compagnies pétrolières !

Et pour les enfants ? L'auto continue de faire rêver les petits et même les tout-petits. Le traditionnel garage prend un côté rétrofuturiste.

Qu'est-ce que tu voudras faire quand tu seras grand ? Conduire un gros camion !
 
Pour info, j'ai vu zéro mini vélo-cargo. Faut-il s'en étonner ?

Autre tendance : le Père Noël a troqué son traineau pour un gros pick-up, voire un camion !

On peut y voir un réaction épidermique à la bêtise écologique, comme "l'arbre mort" de Pierre Hurmic. Là où les écologistes rêvent de rééduquer les populations, il y a davantage un rejet. "Puisque c'est comme ça, à Noël, j'aurais un gros sapin ! Et j'y mettrais un père noël qui roule en pick-up diesel !"

Weber peut donc dés à présent remercier Sandrine Rousseau !

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