XPENG G9 launch event

En novembre dernier, XPeng levait un coin de voile sur son SUV G9. Cette fois, il rentre plus en détails : prix, performances, équipements... Et surtout, ses fonctions autonomes !

La présentation est sous-titrée en anglais et diffusée sur Facebook et Twitter.

Doit-il s'adresser à de potentiels futurs clients occidentaux ? Ou bien aux Chinois, qui pourront s'offrir le G9, dès octobre ?

Le constructeur semble hésiter. On débute par une présentation très "corporate" de XPeng.

Il revient rapidement sur son histoire, ses valeurs, etc.

Parmi la myriade de "nouveaux constructeurs [Chinois de VE]", XPeng est celui qui s'en sort le mieux. Mais pour que sa croissance semble plus importante, il affiche le cumul de ses ventes.

Un second clip met en parallèle le travail d'un luthier et le soin apporté à la finition du G9. Le SUV dispose d'une sellerie cuir nappa, avec surpiqures. Les sièges ont un design inspiré de la Tour de la Télévision de Canton. La hifi est fournie par le Danois Dynaudio avec haut-parleur au design Fibonacci. Le toit est panoramique.

Troisième clip. Un homme regarde un film avec le son 5D Dynaudio de son G9. Le son est tellement bon qu'il a l'impression que s'est lui qui se bat contre les méchants.

Notez au passage le message de prévention : se faire bastonner par des méchants, c'est dangereux !

Sa compagne, elle, s’enivre du parfum diffusé par le G9 (qui porte le nom ultra-original de "smell aroma".) Elle a l'impression de prendre un bain -toute habillé- et...

La vidéo est coupée au milieu et l'on revient au premier clip !

On peut ainsi (re)voir l'histoire de XPeng, notamment ses débuts à l'international. Après la Norvège, en 2021, le constructeur diffuse à dose homéopathique ses voitures aux Pays-Bas, au Danemark et en Suède.

Puis l'on retrouve notre amateur d'actionners Hong-Kongais...

Ce clip est coupé encore plus tôt que la fois précédente et voilà He Xiaopeng, PDG et fondateur, qui apparait.

On reconnait, de gauche à droite, le SUV G3, la berline P7 et la berline P5. Les trois premiers modèles de la marque, lancés dans cet ordre.

Ce 21 septembre marque le huitième anniversaire de XPeng. Le premier véhicule sur lequel il travailla fut le G9. Mais les investisseurs jugèrent que le petit SUV G3 avait davantage de potentiel.

Le projet G9 fut donc gelé. Huit ans plus tard, He Xiaopeng peut enfin lancer "son" SUV.


Le bench-mark, c'est le Cayenne. Oui, pour lui "Porsche" est synonyme de "Cayenne".


En 2014, la start-up hésitait entre une hybride et un électrique pure. XPeng opta pour l'électrique, en misant sur une progression du nombre et de la capacité des superchargeurs. Comme Tesla ou NIO, il construit également des chargeurs.

Dernier né : le G4, qui permet à un G9 de récupérer 70% de batterie en 15 minutes. Il n'y en a pour l'instant que 7. Mais le constructeur compte implanter 5 000 bornes, à travers toute la Chine, d'ici 2025.

On nous diffuse un clip d'une TV Chinoise (exclusivement en mandarin.) Un G9 affronte une Tesla Model Y dans un concours de chargement.

Sur une borne G4, le SUV Chinois récupère plus rapidement de l'énergie. Et même sur une borne Tesla, il se recharge plus rapidement.

Côté autonomie, la Chinoise est moins bien dotée que l'Américaine. De 460km (en cycle WLTP) pour la variante 2RM (contre 480km pour une Model Y.) La variante 4RM fait mieux, avec 570km (NDLA : le chiffre indiqués sont aux généreuses normes Chinoises.)

XPeng est fier de ses logiciels de conduites autonomes, développés en interne. La P7 inaugura le NGP (Navigation Guided Pilot.) Il s'appuie sur le GPS et les trajets effectués par d'autres XPeng. He Xiaopeng reconnait que lorsque la voiture s'aventurait dans une zone pas ou peu quadrillée, le système buguait.

La G9 sait davantage appréhender un nouvel environnement.

Ce nouveau logiciel porte le nom de XNGP et il offre donc davantage de possibilités de conduite autonome. Il sait aussi improviser dans les zones sans GPS (comme les parkings souterrains.) Même si le conducteur doit surveiller la route, surtout en milieu urbain.

Le constructeur a également créé son propre assistant virtuel. Un clip (en mandarin) en montre les possibilités. Sur le G9, il est capable de communiquer avec quatre occupants et répondre à leurs besoins individuels.

Les logiciels de XPeng enregistrent non seulement où vous allez, mais à quelle vitesse, si vous avez de la musique ou pas, etc. L'idée étant d'utiliser les données pour améliorer les voitures. Question : l'IA de XPeng enregistre-t-elle vos conversations ? En tout cas, nul doute que les Chinois n'oseront pas critiquer le PCC à bord de leur G9...

Par rapport à ses autres produits, le constructeur vise une clientèle plus âgée et plus traditionnel. Une clientèle jusqu'ici adepte de grosses cylindrées Allemandes (on y reviendra...), que XPeng tente de convaincre de passer à l'électrique.

Pour plaire à cette clientèle, un soin particulier est apporté aux places arrières, qui sont inclinables... Par contre, les indispensables écrans brillent par leur absence.

Le son des XPeng est si bon, qu'après être arrivé à destination, les conducteurs restent dans leurs voitures jusqu'à 30 minutes, rien que pour écouter de la musique ! Avec Dynaudio, ils ont créé un son 5D "XOpera" pour le G9.

Notez que c'est Joe Hisaishi (le compositeur attitré de Hayao Miyazaki et de Takeshi Kitano), qui a composé la signature sonore du G9.

50 minutes de présentation et on aborde enfin les performances ! La version de base dispose d'un moteur 230kW (310ch) sur le train arrière. La version haute y ajoute un moteur sur le train avant, portant la puissance à 405kW (551ch.) De quoi atteindre 100km/h en 3,9". Autant qu'un Porsche Cayenne Turbo.

Comme autrefois chez Citroën (ou chez Range Rover...), la hauteur de caisse du G9 est réglable, dans une amplitude de 10cm. Le XNGP est capable de définir la hauteur idéale sur une terrain donné.

Cette suspension pneumatique n'est proposée que sur les versions 4RM. 

Les constructeurs s'offrent souvent des véhicules, pour les désosser et en découvrir les secrets. Xpeng, lui, n'hésite pas à montrer le Cayenne et le Mercedes-Benz GLS Maybach qui lui ont servi de points de repères.

Il reconnait d'ailleurs que le châssis du G9 a été conçu par "un bureau allemand d'ingénierie."

Décidément obsédé par le Cayenne, He Xiaoping le désigne par "référence du temps [passé] des moteurs à combustion."

Puis il diffuse un clip (en mandarin) réalisé par un média Chinois. Un comparatif de tenue de route qui ne démontre par grand chose : les deux voitures sont en limite d'adhérence au terme du slalom.

Le GLS Maybach, le G9 l'affronte au décimètre. Encore une réalisation de média Chinois. Là encore, le test laisse dubitatif : un VE est à pleine plus silencieux, à vitesse autoroutière, qu'un thermique...

Côté tarif, XPeng est toujours aussi agressif : 309 900 yuans (45 200€) pour la version 2RM d'entrée de gamme. La version 4RM full option est à 449 900 (65 600€.) Ce qui reste moins que le premier NIO ES7 !

Le point noir, c'est l'autonomie. D'autant plus que NIO prépare une batterie plus puissante. He Xiaopeng se dit malgré tout confiant. Le G9 arrivera en concession dès octobre et XPeng table sur 10 000 ventes mensuelles (de quoi doubler les ventes du constructeur.) Objectif : devancer l'Audi Q5.

He Xiaopeng nous promet d'autres nouveauté par le 1024 Tech Day, son keynote annuel.

Il y sera notamment question d'UAM (Urban Air Mobility), autrement dit, les voitures volantes...

(Captures d'écran de XPeng.)

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