Rod 404
C'est en roulant au hasard que je suis tombé sur cette 404 pick-up customisée, près d'un garage. Ca méritait quelques photos !
En me voyant prendre des clichés, le garagiste est venu vers moi. C'est une customisation réalisée dans les années 80. Le top chop et la peinture fluo sont typiques des réalisations de l'époque. Elle avait eu droit à des articles dans la presse spécialisée (Nitro ? Chromes & flammes ? Rod & customs ?) Quelques années plus tard, l'ancien propriétaire a refait l'arrière.
Elle est à vendre. Le travail était soigné, néanmoins, elle aurait besoin d'un rafraichissement.
Grâce à Google, j'ai pu en savoir davantage. C'est la création d'un certain Eric Ghiridlian. Elle est basée non pas sur un pick-up 404, mais sur une berline ! Entre la première et la seconde version, il a également refait la calandre.
Quand j'étais petit, je lisais Nitro. J'aimais surtout les articles sur les Américaines des années 50-60. Côté hot-rod, il y avait à boire et à manger et surtout, il y avait un gros écart entre les Etats-Unis et la France.
Aux Etats-Unis, la customisation a vraiment débuté à la fin des années 30. Dès les années 50, c'était un milieu structuré avec des professionnels (préparateurs, mais aussi promoteurs de meeting) qui ne vivaient que de ça.
La France, elle ne s'y est mise que dans les années 80. Sous l'influence notamment d'American graffiti, des clips de ZZ Top et du magazine Chromes & flammes. Les "popus" des années 50-60 étaient encore délaissées par les collectionneurs. Pour quelques milliers de francs, on pouvait récupérer une 203 ou une C4 potable et la transformer.
J'ai l'impression que la mode des hot rod est passée, en France. Il y a plusieurs facteurs.
Le premier, c'est que le milieu Français est resté une sous-niche du monde de la collection. Il n'y a pas eu de professionnalisation. Aux Etats-Unis, des garages comme Galpin Auto Sport ou West Coast Customs peuvent vous construire un rod sur mesure. Il y a des équipemetiers dédiés, qui se retrouvent chaque année au SEMA Show. En France, les artisans disposaient de moyens limités. Beaucoup de gens, comme Eric Ghiridlian, se sont arrêtés à une voiture. Dans Nitro, il n'était pas rare de retrouver la voiture en couverture quelques pages plus loin, dans les petites annonces ! D'où une difficulté à pérenniser cela.
Le second est générationnel. Les jeunes d'aujourd'hui ont grandi avec Taxi et Fast & Furious. Ils rêvent de Skyline GT-R R34 ou de Mitsu Evo, pas de Ford '32 ! Les hot-rods n'ont donc plus la côte.
Le troisième point, c'est que les prix des "popus" sont remontés. Leur intérêt aussi. Même les utilitaires commencent à être préservés (cf. la folie autour des Citroën Type H.) Customiser serait un sacrilège ! Sans oublier un cadre législatif contraignant, avec le Contrôle Technique qui interdit le changement de moteur, par exemple. On s'autorise donc à peine un "resto-mod".
En me voyant prendre des clichés, le garagiste est venu vers moi. C'est une customisation réalisée dans les années 80. Le top chop et la peinture fluo sont typiques des réalisations de l'époque. Elle avait eu droit à des articles dans la presse spécialisée (Nitro ? Chromes & flammes ? Rod & customs ?) Quelques années plus tard, l'ancien propriétaire a refait l'arrière.
Elle est à vendre. Le travail était soigné, néanmoins, elle aurait besoin d'un rafraichissement.
Grâce à Google, j'ai pu en savoir davantage. C'est la création d'un certain Eric Ghiridlian. Elle est basée non pas sur un pick-up 404, mais sur une berline ! Entre la première et la seconde version, il a également refait la calandre.
Quand j'étais petit, je lisais Nitro. J'aimais surtout les articles sur les Américaines des années 50-60. Côté hot-rod, il y avait à boire et à manger et surtout, il y avait un gros écart entre les Etats-Unis et la France.
Aux Etats-Unis, la customisation a vraiment débuté à la fin des années 30. Dès les années 50, c'était un milieu structuré avec des professionnels (préparateurs, mais aussi promoteurs de meeting) qui ne vivaient que de ça.
La France, elle ne s'y est mise que dans les années 80. Sous l'influence notamment d'American graffiti, des clips de ZZ Top et du magazine Chromes & flammes. Les "popus" des années 50-60 étaient encore délaissées par les collectionneurs. Pour quelques milliers de francs, on pouvait récupérer une 203 ou une C4 potable et la transformer.
J'ai l'impression que la mode des hot rod est passée, en France. Il y a plusieurs facteurs.
Le premier, c'est que le milieu Français est resté une sous-niche du monde de la collection. Il n'y a pas eu de professionnalisation. Aux Etats-Unis, des garages comme Galpin Auto Sport ou West Coast Customs peuvent vous construire un rod sur mesure. Il y a des équipemetiers dédiés, qui se retrouvent chaque année au SEMA Show. En France, les artisans disposaient de moyens limités. Beaucoup de gens, comme Eric Ghiridlian, se sont arrêtés à une voiture. Dans Nitro, il n'était pas rare de retrouver la voiture en couverture quelques pages plus loin, dans les petites annonces ! D'où une difficulté à pérenniser cela.
Le second est générationnel. Les jeunes d'aujourd'hui ont grandi avec Taxi et Fast & Furious. Ils rêvent de Skyline GT-R R34 ou de Mitsu Evo, pas de Ford '32 ! Les hot-rods n'ont donc plus la côte.
Le troisième point, c'est que les prix des "popus" sont remontés. Leur intérêt aussi. Même les utilitaires commencent à être préservés (cf. la folie autour des Citroën Type H.) Customiser serait un sacrilège ! Sans oublier un cadre législatif contraignant, avec le Contrôle Technique qui interdit le changement de moteur, par exemple. On s'autorise donc à peine un "resto-mod".
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