Shark nose
Vous vous souvenez de la BMW Série 5 (E12) verte ? Non pas celle-ci, mais celle-là ! Je l'ai recroisée, quelques années après, à plusieurs kilomètres de là.
Entre temps, elles s'est prise quelques gnons. Il faut dire que le double-haricots et les clignotants sont particulièrement exposés.
Il faut dire aussi que beaucoup de gens ne sont pas consciencieux. Ils reculent franco. Il y a eu un "boum" ? Pas grave, je pars ! "C'est comme ça qu'on conduit à Paris" m'a dit une femme après être violemment reculées dans mon bouclier. Et pas plus tard que mercredi, quelqu'un m'a laissé une belle éraflure... Qu'est-ce que je peux y faire ? Appeler la Macif ? Ils me répondront : "Y'a pas marqué "assurance", là !"
La Série 5 (E12) inaugura la numérotation en "séries". Jusqu'ici, les voitures étaient principalement désignées par leur cylindrée, avec une vague indication de la carrosserie (un système en vigueur chez Mercedes-Benz jusqu'au milieu des années 90.)
Il faut dire que dans les années 60, BMW faisait de la monoculture "Neue Klasse". C'était un sacré pas en avant par rapport à la 700 ! Les 1500, 1800, puis 1600 étaient propulsées par le même 4 cylindres M10, dans différents alésages. Puis la production de la 3200 s'arrêta et en 1965, BMW la remplaça par une version coupé de la "Neue Klasse", avec une version 2,0l du M10. L'année d'après, BMW lança une "Neue Klasse" tronçonnée et 2 portes, la 1600-2. Bien que positionnée comme une voiture d'entrée de gamme, elle monta ensuite en gamme (devenant "02".) En 1968, le constructeur de Munich réinvesti le segment des grandes berlines avec la "Große Klasse" ou "New Six", car elle inaugurait le 6 cylindres M30. Moteur qui migra bientôt sur les coupés, devenus CS.
Ainsi, à la fin des années 60, le constructeur possédait une gamme de quatre modèles et chaque version des M10 et M30 est proposée sur deux modèles. La désignation par cylindrée n'avait plus aucun sens et la gamme devenait illisible.
En 1970, Bertone dévoilait 2200 Ti Garmisch, un coupé basé sur la CS, avec une style inédit. Elle servit de base pour la remplaçante de la berline "Neue Klasse". Du concept-car, BMW n'en garda essentiellement que la calandre "nez de requin" très prononcée et la découpe des vitres arrières (que l'on retrouva par la suite sur toute la gamme...)
La Série 5 (E12) de 1972 était presque aussi grosse que la "Große Klasse", dont elle reprenait nombre d'éléments. D'ailleurs, j'ai longtemps cru qu'elle la remplaçait. En fait, la "Große Klasse" céda sa place à la Série 7 (E23) en 1977, avec un bond conséquent, en terme de dimensions. Avec la Série 6 (E24) en 1976 et la Série 3 (E21) en 1977, BMW solutionnait son souci de lisibilité. Désormais donc, c'était des Série 3, 5, 6 et 7. Les deux chiffres suivants désignant la cylindrée (en général...)
Des années 60, jusqu'aux années 90, BMW était marqué par des ambitions très fortes. Le constructeur était chaque année bénéficiaire et ses ventes ne cessaient de grimper. Alors tant qu'il gagne, il joue !
On l'a vu plus haut, la "Neue Klasse" était propulsée par des 4 cylindres. Sur la Série 5, l'effort était mis sur les 6 cylindres. Alfa Romeo, Fiat et Lancia s'étaient cassés les dents avec des 6 cylindres. Audi se contenta de 5 cylindres. Seuls Jaguar et Mercedes-Benz arrivaient à vendre des 6 cylindres en grandes quantités. C'était une attaque frontale assez folle de la part d'un constructeur qui avait failli ne pas passer le cap des années 50 ! Néanmoins, BMW misait sur la croissance continue de l'Allemagne. Monsieur Schmidt avait désormais les moyens de s'offrir un 6 cylindres.
Pourtant, ici, on a affaire à une 518, équipée du bon vieux 4 cylindres M10. Avec 90ch et 160km/h en pointe, ce n'est pas un moteur de mobylette (cf. les Françaises d'entrée de gamme.) Elle proposait les performances de la bourgeoise R20 GTL... Pour 10 000frs de plus (mais 10 000frs de moins qu'une 520.)
Au milieu des années 70, la marque BMW n'était pas encore aussi forte (malgré les infommerciales dans L'Emmerdeur et dans nombre de comédies tricolores de l'époque...) Pas sûr que beaucoup de Français ont voulu débourser 50 000frs juste pour avoir le logo à hélice au bout du capot. Notez aussi les BBS en option.
Entre temps, elles s'est prise quelques gnons. Il faut dire que le double-haricots et les clignotants sont particulièrement exposés.
Il faut dire aussi que beaucoup de gens ne sont pas consciencieux. Ils reculent franco. Il y a eu un "boum" ? Pas grave, je pars ! "C'est comme ça qu'on conduit à Paris" m'a dit une femme après être violemment reculées dans mon bouclier. Et pas plus tard que mercredi, quelqu'un m'a laissé une belle éraflure... Qu'est-ce que je peux y faire ? Appeler la Macif ? Ils me répondront : "Y'a pas marqué "assurance", là !"
La Série 5 (E12) inaugura la numérotation en "séries". Jusqu'ici, les voitures étaient principalement désignées par leur cylindrée, avec une vague indication de la carrosserie (un système en vigueur chez Mercedes-Benz jusqu'au milieu des années 90.)
Il faut dire que dans les années 60, BMW faisait de la monoculture "Neue Klasse". C'était un sacré pas en avant par rapport à la 700 ! Les 1500, 1800, puis 1600 étaient propulsées par le même 4 cylindres M10, dans différents alésages. Puis la production de la 3200 s'arrêta et en 1965, BMW la remplaça par une version coupé de la "Neue Klasse", avec une version 2,0l du M10. L'année d'après, BMW lança une "Neue Klasse" tronçonnée et 2 portes, la 1600-2. Bien que positionnée comme une voiture d'entrée de gamme, elle monta ensuite en gamme (devenant "02".) En 1968, le constructeur de Munich réinvesti le segment des grandes berlines avec la "Große Klasse" ou "New Six", car elle inaugurait le 6 cylindres M30. Moteur qui migra bientôt sur les coupés, devenus CS.
Ainsi, à la fin des années 60, le constructeur possédait une gamme de quatre modèles et chaque version des M10 et M30 est proposée sur deux modèles. La désignation par cylindrée n'avait plus aucun sens et la gamme devenait illisible.
En 1970, Bertone dévoilait 2200 Ti Garmisch, un coupé basé sur la CS, avec une style inédit. Elle servit de base pour la remplaçante de la berline "Neue Klasse". Du concept-car, BMW n'en garda essentiellement que la calandre "nez de requin" très prononcée et la découpe des vitres arrières (que l'on retrouva par la suite sur toute la gamme...)
La Série 5 (E12) de 1972 était presque aussi grosse que la "Große Klasse", dont elle reprenait nombre d'éléments. D'ailleurs, j'ai longtemps cru qu'elle la remplaçait. En fait, la "Große Klasse" céda sa place à la Série 7 (E23) en 1977, avec un bond conséquent, en terme de dimensions. Avec la Série 6 (E24) en 1976 et la Série 3 (E21) en 1977, BMW solutionnait son souci de lisibilité. Désormais donc, c'était des Série 3, 5, 6 et 7. Les deux chiffres suivants désignant la cylindrée (en général...)
Des années 60, jusqu'aux années 90, BMW était marqué par des ambitions très fortes. Le constructeur était chaque année bénéficiaire et ses ventes ne cessaient de grimper. Alors tant qu'il gagne, il joue !
On l'a vu plus haut, la "Neue Klasse" était propulsée par des 4 cylindres. Sur la Série 5, l'effort était mis sur les 6 cylindres. Alfa Romeo, Fiat et Lancia s'étaient cassés les dents avec des 6 cylindres. Audi se contenta de 5 cylindres. Seuls Jaguar et Mercedes-Benz arrivaient à vendre des 6 cylindres en grandes quantités. C'était une attaque frontale assez folle de la part d'un constructeur qui avait failli ne pas passer le cap des années 50 ! Néanmoins, BMW misait sur la croissance continue de l'Allemagne. Monsieur Schmidt avait désormais les moyens de s'offrir un 6 cylindres.
Pourtant, ici, on a affaire à une 518, équipée du bon vieux 4 cylindres M10. Avec 90ch et 160km/h en pointe, ce n'est pas un moteur de mobylette (cf. les Françaises d'entrée de gamme.) Elle proposait les performances de la bourgeoise R20 GTL... Pour 10 000frs de plus (mais 10 000frs de moins qu'une 520.)
Au milieu des années 70, la marque BMW n'était pas encore aussi forte (malgré les infommerciales dans L'Emmerdeur et dans nombre de comédies tricolores de l'époque...) Pas sûr que beaucoup de Français ont voulu débourser 50 000frs juste pour avoir le logo à hélice au bout du capot. Notez aussi les BBS en option.
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