A New Fighter in Town

Ducati poursuit sa politique d'extension de gamme. Aujourd'hui, c'est au tour de la Streetfighter, avec non pas une, mais deux nouvelles motos. 

Je pense que la plupart des RP de constructeurs automobiles devraient visionner les présentations de Ducati ! Des mises en scène créatives, des intervenants enthousiastes, un discours très techniques... Exactement l'inverse des Playmobil de Subaru, avec leur fond bleu !

Giulio Fabbri, du support produit de la Streetfighter, nous reçoit. Ambiance backstage, avec flight cases et cuir de motard. Ses premiers mots décrivent la Streetfighter V2 :"Aggressivo, eccitante, contemporaneo..." Pas besoin de traduction.

Le clip nous montre donc un "nouveau guerrier urbain" (dixit Ducati.)

On le voit en pleine séance de muscu...

Après une douche, il enfourche sa Streetfighter V2.

Ensuite, il part à la chasse à la galinette cendrée au Macumba...

Et pour le dénouement. No comment.

Durant les années 10, Ducati a commercialisé une première Streetfighter. La nouvelle mouture, en 2020, est cette fois basée sur la Panigale V4. Jugé trop chère et trop pointue, la Streetfighter descend en gamme. La Streetfighter V2 reprend le cadre et le bicylindre 1l 153ch de la Panigale V2.

Giulio Fabbri nous détaille l'équation... Sous la forme d'une équation !

Comme d'habitude, le constructeur détaille entièrement sa moto.

Le "regard" de la Streetfighter est inspiré par le Joker. Une idée du Français Jeremy Faraud.

On passe à l'anglais avec Sam McCafferty, responsable du design de Ducati.

La carrosserie se limite au minimum. Dans un style à la fois dépouillé, musclé et agressif. Le design consiste à mettre en valeur le V2. C'est le cœur de la moto.
Notez le guidon inédit, il impose une position de conduite relevée, donc plus confortable sur les longs trajets. De même, la selle est plus longue et plus large.

En option, on peut ajouter deux éléments au niveau de l'échappement.

Giulio Fabbri compare la Streetfighter V2 à une superbike. Alors qui dit mieux pour en parler qu'un ancien pilote de la discipline ?

Alessandro Valia parle d'une moto précise, mais néanmoins très stable.
Il évoque ensuite la partie technique. Le monobras arrière Sachs est plus long de 16mm que celui d'une Panigale V2, pour davantage de stabilité. La fourche Showa BPF de 43 mm et l'amortisseur Sachs, privilégient le confort. Nouveau aussi les Pirelli Diablo Rosso IV (120 à l'avant, 180 à l'arrière) offrant un meilleur grip. Par contre, les Brembo M4-32 sont repris tel quels.
Toujours pour rassurer des acheteurs échaudés par la Streetfighter V4, Ducati énumère les béquilles électroniques, héritées de la Panigale V2 : ABS Cornering EVO avec fonctionnalité "slide by brake", Ducati Traction Control (DTC) EVO 2, Ducati Wheelie Control (DWC) EVO, Ducati Quick Shift up/down (DQS) EVO 2, Engine Brake Control (EBC) EVO. Sans oublier trois modes de conduite différents (Sport, Route et Wet.)
Et bien sûr, le silencieux optionnel Akrapovic est exclusivement réservé à un usage sur piste...

Paolo Quatrinno, chef de produit Streetfighter, se met à la place du client. Quelqu'un qui veut se prendre pour un pilote et qui souhaite donc de la performance... Tout en exigeant également un machine accessible et utilisable au quotidien. Tant en ville que sur route.

Le moteur 1l possède une grande plage d'utilisation, avec du couple à moyen régime. Le dernier rapport est plus court que celui de la Panigale V2.

Les carnets de commande seront ouvert en décembre.

Petite déception au passage en caisse. Par rapport à une Monster 950 111ch à 11 590€, les motards s'attendaient à un tarif à 15 000€. Ducati facture finalement la Streetfighter V2 à 16 990€. C'est 1 900€ de moins qu'une Panigale V2, mais la marche est tout de même haute...

Ducati s'est décidé à compléter la gamme Streetfighter vers le bas, avec la V2. Dans le même temps, il la complète également vers le haut, avec la V4 SP. Une évolution de la V4 S.

D'emblée, on est dans l'ambiance, avec gros plan sur le "Ducati Corse", Alessandro Viale allongé sur le réservoir et attaque maximum...

Là, il s'agit plus de faire le Mickey devant la boite de nuit ! C'est de la bécane pour motards de haut niveau.

Giulio Fabbri nous refait le coup de l'équation.

La Streetfighter V4 est grosso modo une Panigale V4 Superleggera sans carénage. Elle sera produite en série limitée (à combien d'unités ?) avec une plaque sur le guidon.

Alessandro Viale s'occupe bien sûr du tour du propriétaire.

Il n'y a aucun compromis sur le confort (mis à part les nouveaux repose-pieds.) Tout est orienté pour la performance. Par rapport à la S, les principales nouveautés sont les jantes en carbone dédoublés et les freins Brembo Stylema R. Grâce à eux, la V4 SP perd 4kg par rapport à la V4 S. Également nouveaux, les amortisseurs Öhlins Smart EC 2.0, réglables en fonction du style de conduite.
Le 4 cylindres 1,1l 208ch Desmosedici Stradale est associé à un embrayage STM-EVO SB, pour limiter le blocage en cas de rétrogradage violent. De nouveau, le constructeur souligne les aides, notamment le Ducati Traction Control (DTC) EVO 2 et le Ducati Wheelie Control (DWC.)

Notez que la livré est inspirée de celles des Moto GP lors des essais hivernaux. D'où son nom de "Winter testing".

N'oublions pas le pot Akrapovic (non-homologué route) optionnel...

La "tueuse de chrono" Streetfighter V4 SP se vante du meilleur rapport poids/puissance parmi les roadsters. La deuxième de la catégorie n'étant autre que la Streetfighter V4 S.

A 32 990€, l'exclusivité et la performance se payent au prix fort. La V4 S étant à 23 890€ et la V4 "tout court" déjà hors de portée pour le commun des mortels, est à 20 590€. Elle sera disponible en janvier.

Le mot de la fin, c'est que l'on a deux motos radicalement différentes.

D'un côté une V2 qui offre un look agressif, mais qui se veut à la portée des novices (tant en terme de prix, que de comportement.)
De l'autre, une V4 SP sans aucun compromis.

Comme à chaque fois, l'épisode se termine par un teaser de la prochaine nouveauté. Apparemment, c'est une Panigale...

Globalement, c'est une présentation rythmée et vivante.
Ils savent mettre en valeur leurs produits avec des vidéos spectaculaires, mais également drôles et impertinentes (cf. l'homme de ménage qui emprunte la Scrambler du musée.) Qui plus est, ils savent bien débriefer les images.
Sur les séquences studios, ils arrivent à créer un décor unique avec un minimum de moyens. Surtout, les intervenants sont dynamiques et ils s'adressent au spectateur. Notons aussi qu'ils parlent dans leur langue maternelle. De quoi éviter la noyade en direct d'un Philippe Caillette... Enfin, il y a toujours un gros chapitre technique, avec des chiffres, des graphiques et les noms des fournisseurs, le cas échéant. On veut aligner des faits objectifs, vérifiables par le spectateur.

Au final 21 minutes de présentation Ducati passent plus vite que 9 minutes chez certains constructeurs auto...

(Captures d'écran de Ducati.)

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