Née sous X
C'était un de ces jours où j'avais des kilomètres à faire. "L'autoroute bouchonne ? Pas de problème : je connais un itinéraire bis ! Même pas besoin de GPS." La suite, vous la devinez, c'est que j'ai fait un beau détour... Au moins, ça m'a permis de tomber sur cette Buick Skylark.
J'ai une certaine tendresse pour les Américaines de la "malaise era" (comme le dit Jalopnik.) Des voitures inabouties, mal finies, sous-motorisées, à dix mille lieux des attentes de la clientèle, desservie par une promotion inadéquate... Elles étaient tellement loupées que ça en devient attachant...
Buick, c'était le spécialiste des grosses cylindrées et des gros gabarits. Ce qui forcément, n'était plus en phase avec une Amérique post-crise du pétrole. Pour rectifier le tir, GM eu une idée : lui donner une X-Car. La Chevrolet Citation, l'Oldsmobile Omega, la Pontiac Phoenix et donc, la Buick Skylark sortirent simultanément, en 1982. Elles partageaient tout, mis à part le masque avant, les feux arrières et quelques détails à l'intérieur ! L'image propre de chaque marque, on en fait des papillotes !
A l'origine, en 1953, "Skylark" désignait un cabriolet luxueux. Puis ce fut une Muscle Car, avant d'être un gros coupé. Cette fois, c'était donc une banale traction avant, compacte, proposée en 2 ou en 4 portes. Sous le capot, un 4 cylindres 2,5l 91ch qui lui permettait d'atteindre 100MPH avec le vent dans le dos ou V6 2,8l 115ch.
Le pire, c'est que c'était ce que Buick avait de mieux, au catalogue ! En 1985, j'étais allé en vacances aux Etats-Unis. A Las Vegas, mon père avait loué une Regal. Je me souviens que les vitres arrières (électriques) ne descendaient pas jusqu'en bas. Ce qui a marqué mon père, c'est que dans les cotes, il était obligé de couper la clim' pour que le moteur ne s'étouffe pas ! Et pourtant, Las Vegas n'est guère vallonné... On comprend aisément pourquoi les jeunes CSP+ urbains se sont jetés dans les bras des Japonais... Buick devint la voiture des retraités et des loueurs. Si vous faites bien attention, dans South Park, les personnes âgées roulent en Buick (reconnaissables à leurs logo bleu-blanc-rouge.) La dernière Skylark sorti en 1998. GM songea à ressortir le badge pour une Astra rebadgée vendue en Chine. Mais elle porta finalement le nom de "Excelle".
La Chine, parlons-en. Vers 2000, malgré des tentatives de relance, Buick n'était plus que l'ombre de la marque opulente qu'elle avait été. A la même époque, GM se lançait en Chine. Les Chinois avaient alors beaucoup de mal avec les noms occidentaux. Dans tout son portefeuille de marque, Buick était la plus facile à prononcer ; La transcription phonétique "别克" (Bie ke) tient en deux caractères. Pour des histoires de prononciation, Buick échappa à un destin à l'Oldsmobile...
Notez au passage dans quel état est cette Skylark... En 1982, seul Jean Charles Automobiles les importaient sur Paris. C'était une voiture de nabab (alors qu'aux USA, elle était ringarde...) Peut-être une grand patron ou un homme d'affaires indépendants exubérant. Nul doute qu'il partait à la chasse à la galinette cendrée avec...
Il semblerait que depuis, un propriétaire peu scrupuleux s'est contenté d'une belle couche de peinture neuve pour masquer la rouille (qui malgré tout, se voit.) Je n'ose même pas imaginer les dessous ou les passages de roues... Au moins, l'été, ça fait des aérations en plus !
J'ai une certaine tendresse pour les Américaines de la "malaise era" (comme le dit Jalopnik.) Des voitures inabouties, mal finies, sous-motorisées, à dix mille lieux des attentes de la clientèle, desservie par une promotion inadéquate... Elles étaient tellement loupées que ça en devient attachant...
Buick, c'était le spécialiste des grosses cylindrées et des gros gabarits. Ce qui forcément, n'était plus en phase avec une Amérique post-crise du pétrole. Pour rectifier le tir, GM eu une idée : lui donner une X-Car. La Chevrolet Citation, l'Oldsmobile Omega, la Pontiac Phoenix et donc, la Buick Skylark sortirent simultanément, en 1982. Elles partageaient tout, mis à part le masque avant, les feux arrières et quelques détails à l'intérieur ! L'image propre de chaque marque, on en fait des papillotes !
A l'origine, en 1953, "Skylark" désignait un cabriolet luxueux. Puis ce fut une Muscle Car, avant d'être un gros coupé. Cette fois, c'était donc une banale traction avant, compacte, proposée en 2 ou en 4 portes. Sous le capot, un 4 cylindres 2,5l 91ch qui lui permettait d'atteindre 100MPH avec le vent dans le dos ou V6 2,8l 115ch.
Le pire, c'est que c'était ce que Buick avait de mieux, au catalogue ! En 1985, j'étais allé en vacances aux Etats-Unis. A Las Vegas, mon père avait loué une Regal. Je me souviens que les vitres arrières (électriques) ne descendaient pas jusqu'en bas. Ce qui a marqué mon père, c'est que dans les cotes, il était obligé de couper la clim' pour que le moteur ne s'étouffe pas ! Et pourtant, Las Vegas n'est guère vallonné... On comprend aisément pourquoi les jeunes CSP+ urbains se sont jetés dans les bras des Japonais... Buick devint la voiture des retraités et des loueurs. Si vous faites bien attention, dans South Park, les personnes âgées roulent en Buick (reconnaissables à leurs logo bleu-blanc-rouge.) La dernière Skylark sorti en 1998. GM songea à ressortir le badge pour une Astra rebadgée vendue en Chine. Mais elle porta finalement le nom de "Excelle".
La Chine, parlons-en. Vers 2000, malgré des tentatives de relance, Buick n'était plus que l'ombre de la marque opulente qu'elle avait été. A la même époque, GM se lançait en Chine. Les Chinois avaient alors beaucoup de mal avec les noms occidentaux. Dans tout son portefeuille de marque, Buick était la plus facile à prononcer ; La transcription phonétique "别克" (Bie ke) tient en deux caractères. Pour des histoires de prononciation, Buick échappa à un destin à l'Oldsmobile...
Notez au passage dans quel état est cette Skylark... En 1982, seul Jean Charles Automobiles les importaient sur Paris. C'était une voiture de nabab (alors qu'aux USA, elle était ringarde...) Peut-être une grand patron ou un homme d'affaires indépendants exubérant. Nul doute qu'il partait à la chasse à la galinette cendrée avec...
Il semblerait que depuis, un propriétaire peu scrupuleux s'est contenté d'une belle couche de peinture neuve pour masquer la rouille (qui malgré tout, se voit.) Je n'ose même pas imaginer les dessous ou les passages de roues... Au moins, l'été, ça fait des aérations en plus !
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