Voyage en Tunisie : 2. les autres...
Suite de ce spotting en Tunisie.
L'essentiel de la circulation tunisienne est composé -outre les pick-up Isuzu déjà évoqué- de Polo 4 portes, Peugeot 301/Citroën C-Elysée et de Renault Symbol. Un aparté sur cette dernière, qui correspond à trois voitures, produites dans trois pays différents. La première, c'est une Clio 2 4 portes, produites à Novo Mesto, en Slovénie. La deuxième est basée sur la Clio 3, mais avec une carrosserie complètement inédite. Celles vues en Tunisie proviennent a priori de Bursa, en Turquie. La troisième est une Dacia Logan rebadgée. L'usine d'Oran, en Algérie, ne produit que des Symbol. Mais sa capacité de production est limitée. D'après moi, les Symbol Tunisiennes viennent de Tanger, au Maroc.
Renault et la Tunisie, c'est une longue histoire. On trouve pas mal de R5, R9 et R11 (mais je n'ai réussi à en capturer aucune.) La R4 reste encore très diffusée. Surtout les camionnettes F6.
Côté norme de sécurité, on est parfois à un niveau "Chinois". Avec des pick-up chargés bien au-delà de la hauteur maxi ou des camions qui fument noirs...
Ainsi, ce scooteriste n'hésite pas à rouler avec sa règle de maçon à plat, dans le sens de la largeur. Et bien sûr, il est en tee-shirt et il n'a pas de casque...
Hors de Tunis, les concessionnaires sont rares. Il faut se contenter de petits garagistes indépendants. Les automobilistes Tunisiens ont donc tendance à se focaliser sur quelques modèles archi-diffusés. Les autres étant compliqué à entretenir. Quant aux panneaux de carrosserie, il faut les retaper au maillet, à l'ancienne.
Voici un exemple "d'autre" avec cette Ford Fiesta "resto mod".
Autre exemple avec cette Golf 1. La calandre est celle d'une Citi Golf Sud-Africaine. Pour autant que je sache, l'usine VW de Uitenhagen n'a pas exporté de Citi Golf. A fortiori à conduite à gauche. Peut-être que faute de calandre d'origine, le propriétaire a fait poser une calandre de Citi Golf, obtenue je-ne-sais-où.
Les Chinois tentent de percer en Tunisie. J'ai bien vu quelques utilitaires DongFeng et un SUV Haval, mais ce n'est pas l'invasion. Voici une Chery Cowin E3. Ces dernières années, Chery a multiplié les sous-marques (Arrizo, Cowin, Qoros, Rely, Carry...) et j'ai un peu perdu le fil. La Cowin E3 est apparue en 2012. En 2015, suite à un gros facelift, elle est devenue Arrizo 3.
Une MG3. Un autre cas de Chinoise en Tunisie. La semaine dernière, SAIC et son distributeur tunisien, Meninx, pour bâtir une usine de production. L'objectif étant de s'en servir comme hub vers l'Europe (l'usine Britannique de Longbridge ayant été fermée.)
Un moyen pour SAIC de limiter les investissements.
Les uns objecteront qu'en Thaïlande aussi, SAIC s'était allié à un conglomérat sans expérience industrielle. Oui, mais la Thaïlande possède déjà une industrie automobile. Toyota, doyen de l'auto Made in Thailand, y possède une usine cinquantenaire. A contrario, la Tunisie ne possède ni main d’œuvre qualifiée, ni équipementiers basés sur place. L'usine Peugeot assemblant les Pick Up ne fait que jouer de la clef Allen.
Certes, à Tanger, Renault a pu créer une usine d'assemblage presque complète et convaincre les équipementiers de s'installer à ses portes. Néanmoins, cela a nécessité du temps et beaucoup d'argent. Le seuil de rentabilité d'une usine est a minima à 40 000 unités par an et par modèle. Or, cette année, MG UK va flirter avec les 10 000 unités (avec une gamme à 3 modèles) et les ventes sur le continent sont nulles. MG ayant prévenu de revenir l'an prochain.
En résumé, l'usine de Meninx demanderait un investissement conséquent et ne serait rentable qu'à très long terme. Le conglomérat a-t-il les reins assez solides ?
Les Chinois ont à peine posé un orteil. Par contre, les Indiens sont bien présents. On croise fréquemment des pick-up Mahindra Scorpio Getaway et Tata Xenon...
Les taxis collectifs sont très présents dans tout le continent Africain. Les Peugeot Expert première génération (et ses clones Citroën Jumpy et Fiat Ducato) sont omniprésents. Même si les Mazda Bongo et Mitsubishi Delica font de la résistance...
On fini avec des camions. Non, les Tunisiens ne roulent pas uniquement en OM/Iveco ! Il y a pas mal de Scania et surtout, des Renault GBC et GBH. Ces deux camions dérivent du Berliet GLR de 1950. A l'époque, Berliet possédait des usines au Maroc et en Algérie. Autant dire que depuis le temps, il y a pas mal de pièces et les mécanos savent travailler dessus. Le jaune a d'ailleurs visiblement servi de banque d'organes, une fois H.S.
L'essentiel de la circulation tunisienne est composé -outre les pick-up Isuzu déjà évoqué- de Polo 4 portes, Peugeot 301/Citroën C-Elysée et de Renault Symbol. Un aparté sur cette dernière, qui correspond à trois voitures, produites dans trois pays différents. La première, c'est une Clio 2 4 portes, produites à Novo Mesto, en Slovénie. La deuxième est basée sur la Clio 3, mais avec une carrosserie complètement inédite. Celles vues en Tunisie proviennent a priori de Bursa, en Turquie. La troisième est une Dacia Logan rebadgée. L'usine d'Oran, en Algérie, ne produit que des Symbol. Mais sa capacité de production est limitée. D'après moi, les Symbol Tunisiennes viennent de Tanger, au Maroc.
Renault et la Tunisie, c'est une longue histoire. On trouve pas mal de R5, R9 et R11 (mais je n'ai réussi à en capturer aucune.) La R4 reste encore très diffusée. Surtout les camionnettes F6.
Côté norme de sécurité, on est parfois à un niveau "Chinois". Avec des pick-up chargés bien au-delà de la hauteur maxi ou des camions qui fument noirs...
Ainsi, ce scooteriste n'hésite pas à rouler avec sa règle de maçon à plat, dans le sens de la largeur. Et bien sûr, il est en tee-shirt et il n'a pas de casque...
Hors de Tunis, les concessionnaires sont rares. Il faut se contenter de petits garagistes indépendants. Les automobilistes Tunisiens ont donc tendance à se focaliser sur quelques modèles archi-diffusés. Les autres étant compliqué à entretenir. Quant aux panneaux de carrosserie, il faut les retaper au maillet, à l'ancienne.
Voici un exemple "d'autre" avec cette Ford Fiesta "resto mod".
Autre exemple avec cette Golf 1. La calandre est celle d'une Citi Golf Sud-Africaine. Pour autant que je sache, l'usine VW de Uitenhagen n'a pas exporté de Citi Golf. A fortiori à conduite à gauche. Peut-être que faute de calandre d'origine, le propriétaire a fait poser une calandre de Citi Golf, obtenue je-ne-sais-où.
Les Chinois tentent de percer en Tunisie. J'ai bien vu quelques utilitaires DongFeng et un SUV Haval, mais ce n'est pas l'invasion. Voici une Chery Cowin E3. Ces dernières années, Chery a multiplié les sous-marques (Arrizo, Cowin, Qoros, Rely, Carry...) et j'ai un peu perdu le fil. La Cowin E3 est apparue en 2012. En 2015, suite à un gros facelift, elle est devenue Arrizo 3.
Une MG3. Un autre cas de Chinoise en Tunisie. La semaine dernière, SAIC et son distributeur tunisien, Meninx, pour bâtir une usine de production. L'objectif étant de s'en servir comme hub vers l'Europe (l'usine Britannique de Longbridge ayant été fermée.)
Un moyen pour SAIC de limiter les investissements.
Les uns objecteront qu'en Thaïlande aussi, SAIC s'était allié à un conglomérat sans expérience industrielle. Oui, mais la Thaïlande possède déjà une industrie automobile. Toyota, doyen de l'auto Made in Thailand, y possède une usine cinquantenaire. A contrario, la Tunisie ne possède ni main d’œuvre qualifiée, ni équipementiers basés sur place. L'usine Peugeot assemblant les Pick Up ne fait que jouer de la clef Allen.
Certes, à Tanger, Renault a pu créer une usine d'assemblage presque complète et convaincre les équipementiers de s'installer à ses portes. Néanmoins, cela a nécessité du temps et beaucoup d'argent. Le seuil de rentabilité d'une usine est a minima à 40 000 unités par an et par modèle. Or, cette année, MG UK va flirter avec les 10 000 unités (avec une gamme à 3 modèles) et les ventes sur le continent sont nulles. MG ayant prévenu de revenir l'an prochain.
En résumé, l'usine de Meninx demanderait un investissement conséquent et ne serait rentable qu'à très long terme. Le conglomérat a-t-il les reins assez solides ?
Les Chinois ont à peine posé un orteil. Par contre, les Indiens sont bien présents. On croise fréquemment des pick-up Mahindra Scorpio Getaway et Tata Xenon...
Les taxis collectifs sont très présents dans tout le continent Africain. Les Peugeot Expert première génération (et ses clones Citroën Jumpy et Fiat Ducato) sont omniprésents. Même si les Mazda Bongo et Mitsubishi Delica font de la résistance...
On fini avec des camions. Non, les Tunisiens ne roulent pas uniquement en OM/Iveco ! Il y a pas mal de Scania et surtout, des Renault GBC et GBH. Ces deux camions dérivent du Berliet GLR de 1950. A l'époque, Berliet possédait des usines au Maroc et en Algérie. Autant dire que depuis le temps, il y a pas mal de pièces et les mécanos savent travailler dessus. Le jaune a d'ailleurs visiblement servi de banque d'organes, une fois H.S.
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