Volare, oh oh
L'autre jour, tandis que je roulais, je vis un gros break noir, visiblement fin 70s, début 80s. Je me suis garé pour l'inspecter de plus près. J'ai pensé à une voiture du groupe Chrysler. Puis je me suis dit que ça devait être une troisième Toyota Cressida... Non, cette fois, c'est bien une Américaine ! En l'occurrence, une Plymouth Volaré. La voiture a été customisée et déchromée.
De ce côté-ci de l'Atlantique, ça fait voiture de caïd. Vous vous pointez à un meeting de tuning et tous le monde se retourne sur votre passage, y compris les propriétaires de grosses cylindrées... Et bien sûr, vous imaginez un propriétaire plutôt baraqué, genre Thor Björnsson. Pas le genre de personne à qui vous voudriez marcher sur les pieds...
Aux Etats-Unis, en revanche, Plymouth est synonyme de voiture bon marché et rurale. Bref, une voiture de red necks. On imagine plutôt la voiture arrêtée sur le bas côté, avec un homme gringalet, édenté et vêtu de haillons à bord, tentant de justifier la présence d'une vraie pharmacie dans son vide-poche...
La Plymouth Volaré (et sa jumelle Dodge, l'Aspen) n'a pas été gâté par la nature. A son lancement, en 1976, c'est l'une des premières voitures de Chrysler conçue par ordinateur. Avec la crise du pétrole, le groupe souhaitait descendre en gamme avec une longueur réduite (5,1m, c'était petit, pour les constructeurs US) et une masse contenue à seulement 1,7t (!) Elle était proposé en berline, coupé et donc, break. La version du jour est probablement équipée d'un 6 cylindres-en-ligne 3,7l 101ch.
Elle fut élu Voiture de l'année par Motor Trend. Les premiers exemplaires avaient un gros défaut : Chrysler avait zappé le traitement anti-corrosion. Ce fut réparé en 1977 et il se vendit 435 000 Volaré (sur 443 000 Plymouth !) Néanmoins, la Volaré eu très vite une réputation de barge poussive. Lee Iacocca imposa un lifting pour 1980 avec de disgracieux phares carrés. Puis, en 1981, les Dodge Diplomat et Plymouth Gran Fury remplaçaient l'Aspen et la Volaré. Mais elles n'étaient qu'un profond lifting. Il faudra attendre 1982 et les K-cars, pour que Chrysler propose enfin du neuf, dedans et dehors.
Après ça, Plymouth eu de plus en plus de mal à trouver sa place au sein du groupe. Avec les extensions de gamme et la rationalisation des modèles, la marque n'avait plus de modèles ou de motorisation propre. Dodge prit un coup de jeune grâce à des modèles sportifs (Viper, Stealth...) La 300M permit à Chrysler de se réimposer dans le haut de gamme. Dodge Truck vit ses ventes décoller avec la Ram. Le Prowler, qui devait relancer Plymouth, fut un demi-succès. Le groupe pensait que son avenir était dans l'access premium. La marque fut donc liquidée en 2001.
A mon avis, c'était une mauvaise idée. Ca et l'abandon des compacts. 6 ans plus tard, avec la crise, Chrysler se retrouva dépourvu lorsque le marché réclama des moyennes cylindrées. Comme quoi, le groupe n'a pas attendu Sergio Marchionne pour avoir des idées de génie...
Un petit mot sur Volare, la chanson. En fait, le titre original est Nel blu dipinto di blu. Elle fut d'abord chantée par Domenico Modugno et présentée à l'Eurovision, il y a tout juste 60 ans. C'était la grande époque de la chanson italienne. Rapidement, elle fut reprise (de Dalida aux Gipsy Kings, en passant par Dean Martin.) L'avantage, c'était une chanson qu'on pouvait interpréter aussi bien de manière mélancolique que de manière très joyeuse. Pour moi, c'était surtout le chanson de la BD Voyage en Italie, de Cosey.
De ce côté-ci de l'Atlantique, ça fait voiture de caïd. Vous vous pointez à un meeting de tuning et tous le monde se retourne sur votre passage, y compris les propriétaires de grosses cylindrées... Et bien sûr, vous imaginez un propriétaire plutôt baraqué, genre Thor Björnsson. Pas le genre de personne à qui vous voudriez marcher sur les pieds...
Aux Etats-Unis, en revanche, Plymouth est synonyme de voiture bon marché et rurale. Bref, une voiture de red necks. On imagine plutôt la voiture arrêtée sur le bas côté, avec un homme gringalet, édenté et vêtu de haillons à bord, tentant de justifier la présence d'une vraie pharmacie dans son vide-poche...
La Plymouth Volaré (et sa jumelle Dodge, l'Aspen) n'a pas été gâté par la nature. A son lancement, en 1976, c'est l'une des premières voitures de Chrysler conçue par ordinateur. Avec la crise du pétrole, le groupe souhaitait descendre en gamme avec une longueur réduite (5,1m, c'était petit, pour les constructeurs US) et une masse contenue à seulement 1,7t (!) Elle était proposé en berline, coupé et donc, break. La version du jour est probablement équipée d'un 6 cylindres-en-ligne 3,7l 101ch.
Elle fut élu Voiture de l'année par Motor Trend. Les premiers exemplaires avaient un gros défaut : Chrysler avait zappé le traitement anti-corrosion. Ce fut réparé en 1977 et il se vendit 435 000 Volaré (sur 443 000 Plymouth !) Néanmoins, la Volaré eu très vite une réputation de barge poussive. Lee Iacocca imposa un lifting pour 1980 avec de disgracieux phares carrés. Puis, en 1981, les Dodge Diplomat et Plymouth Gran Fury remplaçaient l'Aspen et la Volaré. Mais elles n'étaient qu'un profond lifting. Il faudra attendre 1982 et les K-cars, pour que Chrysler propose enfin du neuf, dedans et dehors.
Après ça, Plymouth eu de plus en plus de mal à trouver sa place au sein du groupe. Avec les extensions de gamme et la rationalisation des modèles, la marque n'avait plus de modèles ou de motorisation propre. Dodge prit un coup de jeune grâce à des modèles sportifs (Viper, Stealth...) La 300M permit à Chrysler de se réimposer dans le haut de gamme. Dodge Truck vit ses ventes décoller avec la Ram. Le Prowler, qui devait relancer Plymouth, fut un demi-succès. Le groupe pensait que son avenir était dans l'access premium. La marque fut donc liquidée en 2001.
A mon avis, c'était une mauvaise idée. Ca et l'abandon des compacts. 6 ans plus tard, avec la crise, Chrysler se retrouva dépourvu lorsque le marché réclama des moyennes cylindrées. Comme quoi, le groupe n'a pas attendu Sergio Marchionne pour avoir des idées de génie...
Un petit mot sur Volare, la chanson. En fait, le titre original est Nel blu dipinto di blu. Elle fut d'abord chantée par Domenico Modugno et présentée à l'Eurovision, il y a tout juste 60 ans. C'était la grande époque de la chanson italienne. Rapidement, elle fut reprise (de Dalida aux Gipsy Kings, en passant par Dean Martin.) L'avantage, c'était une chanson qu'on pouvait interpréter aussi bien de manière mélancolique que de manière très joyeuse. Pour moi, c'était surtout le chanson de la BD Voyage en Italie, de Cosey.
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