Felicité
Sur le parking du Circuit Carole, il y avait une Alpine A110, une Nissan 300ZX et une Škoda Felicia pick-up... Donc, j'ai photographié la Felicia pick-up !
On n'en voit plus beaucoup des comme ça !
Lancée en 1994, la Felicia marquait le début de la "VW-isation" de Škoda. Elle reprenait la plateforme de la Favorit, qu'elle remplaçait. Les Allemands lui avaient donné un look plus moderne, la finition et surtout était revue à la hausse et surtout, elle disposait de blocs VW. Notamment ce 1,9l diesel 65ch, le premier mazout de Škoda (elle n'avait pas droit à l'évolution 75ch, proposée ailleurs dans le groupe.)
Le nom était bien sûr un renvoi au cabriolet Felicia des années 60.
Dans l'absolu, la Felicia n'était pas top, top. Elle proposait le gabarit d'une compacte, mais avec les motorisations d'une citadine et côté équipement, c'était du Zola. Mais il y avait un progrès.
Les vraies concurrentes de la Felicia s'appelaient Lada Samara, FSO Polonez, Aleko Travia ou Yugo Florida. Les 5 portes low-cost venues de l'Est buvaient la tasse. Les marques, privatisées à la diable, laissaient leur bureau d'étude en jachère. Avec l'obligation de catalyser les échappements, elles ne passaient plus les normes antipollution. Surtout, les Coréens proposaient de "l'avant-dernier cri" à prix cassé. Daewoo, Hyundai et Kia étaient les nouveaux chouchous des cols bleus. Les importateurs des voitures d'Europe orientale, comme Poch ou Chardonnet, jetaient l'éponge.
Avec la Felicia, Škoda pu négocier le virage des années 90, contrairement à ses rivaux des ex-pays frères... On a eu très chaud à Mladá Boleslav, mais avec la Felicia, les ventes repartirent. L'Octavia, qui arriva en 1996, fut le deuxième étage de la fusée.
Comme la Favorit avant elle, la Felicia fut proposée en break et en pick-up. Il y eu aussi une version break tôlée.
La Fabia, qui la remplaça en 1999, n'eut pas de dérivé utilitaire. Il est vrai que 1) Škoda n'avait aucune image dans l'utilitaire et 2) Volkswagen commercialisait lui-même toute une gamme d'utilitaires. A quoi bon se créer de la concurrence interne ?
Le Seat Inca fut d'ailleurs rebadgé Volkswagen Caddy et à la génération suivante, Volkswagen l'absorba définitivement. Notez que certaines Felicia pick-up furent également commercialisée sous le nom de Volkswagen Caddy, en Europe de l'est !
Dans les années 90, la marque généraliste ayant le vent en poupe, chez VW, c'était Seat. La qualité VW (ou presque), des moteurs VW, des designs VW... Mais à un tarif Espagnol ! Le tout, avec une image plus jeune.
Hélas, vers 2000, les ventes marquèrent le pas. Seat descendit sous les 500 000 voitures, alors qu'elle exportait désormais en Europe du Nord. Puis elle passa sous les 450 000 en 2003 et sous les 400 000 en 2007. La faute à une absence de nouveauté (avec une monoculture Ibiza.) Sans oublier un positionnement marketing douteux... En gros, l'Ibiza c'était la voiture de la caillera qui n'avait pas les moyens de rouler en M3. Ouesh ouesh !
Pendant ce temps, Škoda se faisait discret, avec une montée en gamme. Du VW dégriffé, comme Seat, mais avec une image plus neutre. De quoi conquérir une clientèle plus conservatrice. J'ai eu une Fabia en Irlande. Sur l'île, on en voyait partout ! Et c'était mérité. Le rapport prix/prestation était plus qu'honnête. Certains généralistes se sont un peu assoupis sur la qualité perçue et désormais, les Tchèques proposent mieux pour moins cher...
Avec 517 600 unités écoulées en 2018, non seulement Seat a remonté la pente et il a même explosé son record. Après des tentatives ratées au Mexique et en Russie, les Espagnols ont mis un pied en Afrique avec une usine d'assemblage en Algérie (qui assemble également des Volkswagen et des Audi.) Prochaine étape : la Chine.
Depuis 2014, Škoda écoule plus d'un million de voitures par an. En 2018, la marque Tchèque a produit 1 253 700 voitures. Une voiture sur quatre est écoulée en Chine. La marque est historiquement présente en Europe de l'ouest. Volkswagen l'a faite rayonnée en Europe centrale et orientale et désormais, elle s'installe en Russie. Sans oublier l'Inde, où elle gère désormais l'ensemble des marques du groupe.
Elle est loin, l'époque de la Felicia et d'un avenir incertain... Aujourd'hui, Škoda possède une taille mondiale. Ses trois usines Tchèques et son usine Slovaque sont régulièrement remise à jour. Avec des annonces d'équipes supplémentaires et un outil industriel, à rendre jalouses bien des unités en France...
On n'en voit plus beaucoup des comme ça !
Lancée en 1994, la Felicia marquait le début de la "VW-isation" de Škoda. Elle reprenait la plateforme de la Favorit, qu'elle remplaçait. Les Allemands lui avaient donné un look plus moderne, la finition et surtout était revue à la hausse et surtout, elle disposait de blocs VW. Notamment ce 1,9l diesel 65ch, le premier mazout de Škoda (elle n'avait pas droit à l'évolution 75ch, proposée ailleurs dans le groupe.)
Le nom était bien sûr un renvoi au cabriolet Felicia des années 60.
Dans l'absolu, la Felicia n'était pas top, top. Elle proposait le gabarit d'une compacte, mais avec les motorisations d'une citadine et côté équipement, c'était du Zola. Mais il y avait un progrès.
Les vraies concurrentes de la Felicia s'appelaient Lada Samara, FSO Polonez, Aleko Travia ou Yugo Florida. Les 5 portes low-cost venues de l'Est buvaient la tasse. Les marques, privatisées à la diable, laissaient leur bureau d'étude en jachère. Avec l'obligation de catalyser les échappements, elles ne passaient plus les normes antipollution. Surtout, les Coréens proposaient de "l'avant-dernier cri" à prix cassé. Daewoo, Hyundai et Kia étaient les nouveaux chouchous des cols bleus. Les importateurs des voitures d'Europe orientale, comme Poch ou Chardonnet, jetaient l'éponge.
Avec la Felicia, Škoda pu négocier le virage des années 90, contrairement à ses rivaux des ex-pays frères... On a eu très chaud à Mladá Boleslav, mais avec la Felicia, les ventes repartirent. L'Octavia, qui arriva en 1996, fut le deuxième étage de la fusée.
Comme la Favorit avant elle, la Felicia fut proposée en break et en pick-up. Il y eu aussi une version break tôlée.
La Fabia, qui la remplaça en 1999, n'eut pas de dérivé utilitaire. Il est vrai que 1) Škoda n'avait aucune image dans l'utilitaire et 2) Volkswagen commercialisait lui-même toute une gamme d'utilitaires. A quoi bon se créer de la concurrence interne ?
Le Seat Inca fut d'ailleurs rebadgé Volkswagen Caddy et à la génération suivante, Volkswagen l'absorba définitivement. Notez que certaines Felicia pick-up furent également commercialisée sous le nom de Volkswagen Caddy, en Europe de l'est !
Dans les années 90, la marque généraliste ayant le vent en poupe, chez VW, c'était Seat. La qualité VW (ou presque), des moteurs VW, des designs VW... Mais à un tarif Espagnol ! Le tout, avec une image plus jeune.
Hélas, vers 2000, les ventes marquèrent le pas. Seat descendit sous les 500 000 voitures, alors qu'elle exportait désormais en Europe du Nord. Puis elle passa sous les 450 000 en 2003 et sous les 400 000 en 2007. La faute à une absence de nouveauté (avec une monoculture Ibiza.) Sans oublier un positionnement marketing douteux... En gros, l'Ibiza c'était la voiture de la caillera qui n'avait pas les moyens de rouler en M3. Ouesh ouesh !
Pendant ce temps, Škoda se faisait discret, avec une montée en gamme. Du VW dégriffé, comme Seat, mais avec une image plus neutre. De quoi conquérir une clientèle plus conservatrice. J'ai eu une Fabia en Irlande. Sur l'île, on en voyait partout ! Et c'était mérité. Le rapport prix/prestation était plus qu'honnête. Certains généralistes se sont un peu assoupis sur la qualité perçue et désormais, les Tchèques proposent mieux pour moins cher...
Avec 517 600 unités écoulées en 2018, non seulement Seat a remonté la pente et il a même explosé son record. Après des tentatives ratées au Mexique et en Russie, les Espagnols ont mis un pied en Afrique avec une usine d'assemblage en Algérie (qui assemble également des Volkswagen et des Audi.) Prochaine étape : la Chine.
Depuis 2014, Škoda écoule plus d'un million de voitures par an. En 2018, la marque Tchèque a produit 1 253 700 voitures. Une voiture sur quatre est écoulée en Chine. La marque est historiquement présente en Europe de l'ouest. Volkswagen l'a faite rayonnée en Europe centrale et orientale et désormais, elle s'installe en Russie. Sans oublier l'Inde, où elle gère désormais l'ensemble des marques du groupe.
Elle est loin, l'époque de la Felicia et d'un avenir incertain... Aujourd'hui, Škoda possède une taille mondiale. Ses trois usines Tchèques et son usine Slovaque sont régulièrement remise à jour. Avec des annonces d'équipes supplémentaires et un outil industriel, à rendre jalouses bien des unités en France...
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