Rideau !
Ce jour-là, je cherchais des toilettes, dans une zone inconnue. Google Maps devrait afficher les endroits où il y a des toilettes ! En roulant un peu au hasard, j'ai trouvé la direction d'un centre commercial. Dans un centre commercial, il y a presque toujours des toilettes... Bien sûr, ils étaient un peu léger sur le fléchage de la direction du centre... J'ai néanmoins fini par trouver mon objectif, rassurez-vous.
En face du centre, il y avait ce Speedy abandonné. L'enseigne avait disparu, mais clairement, via le code couleur, on le reconnait parfaitement. Que s'est-il passé ? Un marché local saturé ? Un gérant maladroit ?
Quoi qu'il en soit, il ne reste plus qu'un bâtiment vide.
Après avoir longtemps appartenu à Ford, puis à l'homme d'affaires Jacques Le Foll, Speedy est désormais la propriété de Bridgestone. Par le passé, elle a absorbé ses concurrents Plein Pot, Virage et Axto.
Comment vont les centres autos en France ? Il y a peu d'infos.
Mon sentiment (et ce n'est qu'un sentiment), c'est qu'en ville, il y a moins de voitures et elles sont plus récentes. Dans Paris intra muros, j'ai vu disparaitre les centres autos de quartier. En rase campagne, en revanche, sous l'effet d'une paupérisation, les gens veulent davantage garder leurs voitures. Donc davantage d'entretien, mais avec un panier moyen très bas. Qui plus est, les chaines d'hypermarché ont leurs propres centres et ils ont une politique très agressive.
Cette semaine, il y avait l'examen de la loi sur la mobilité. Le rouleau-compresseur idéologique est lancé à pleine vitesse. On peut être d'accord ou pas. Personnellement, je ne suis pas d'accord. Mais il y a peu de personnes qui s'interposent. Qui oserait protester face au millénarisme ? Globalement, tout le monde a l'impression que c'est le voisin qui va trinquer, pas lui. La FFVE et Vincennes en Anciennes ont ainsi fait preuve d'une couardise sans fond lorsque les voitures de plus de 19 ans ont été interdites, en 2017. Avec cette compromission, ils espéraient préserver leur pré-carré. Las, deux ans plus tard, Vincennes en Anciennes s'est fait chasser de l'esplanade du Château de Vincennes. Dans leur dernier bulletin, ils admettent que ce bannissement est définitif et que la Traversée de Paris Estivale est compromise.
Le paradigme, c'est d'interdire toujours plus de véhicules (y compris les électriques et les VTC), sur des durées toujours plus grandes (la journée sans voitures, autrefois annuelle, est devenue mensuelle, à Paris) et dans des zones géographiques toujours plus importantes (les fameuses "zones de respiration".) Plus question de célébrer l'automobile dans un show-room. D'ailleurs, on songe à interdire la publicité pour les voitures thermiques. A quand la carrosserie neutre pour dissuader l'automobiliste récalcitrant ?
A moyen terme, on va vers une interdiction pure et simple des voitures, dans les grandes villes et leur périphérie. D'ores de déjà, on peut constater qu'il y a moins de voitures dans la capitale. Un tiers des automobilistes parisiens ont définitivement abandonné leur voiture.
Les centre-autos ont été les premiers à fermer. Les vieilles guimbardes qui ont été bannies, c'étaient les voitures qui visitaient leur atelier. Cette année, point de Mazda Mazda à Jardins, jardin : le dernier concessionnaires Paris a rendu son panneau. Ssangyong et Subaru n'ont plus de représentants dans Paris intra-muros. D'autres constructeurs pourraient suivre, vu que l'on vend de moins en moins de voitures dans Paris.
Cette ville sans voiture, cela va aussi toucher tout un écosystème. Depuis 2 ans, on voit régulièrement des articles sur un même thème. Faute de voitures, des garages et des parkings souterrains seraient à l'abandon. Il y en aurait 500 dans Paris. Et cette tendance pourrait s’accélérer.
L'industrie automobile française est à la croisée des chemins. Le paradigme, ce n'est pas de remplacer le thermique par de l'électrique, mais de supprimer l'automobile tout court ! A l'instar du textile ou de l'industrie lourde, l'automobile pourrait être sacrifiée sur l'autel du progrès.
Est-ce qu'une ville peut être viable sans moyens de transports individuels ? Le but ultime, ce serait de remplacer les voies de circulations par des prairies et des sentiers de promenade (non, non, ce n'est pas une blague.) Le risque évident, c'est que Paris et sa petite couronne se retrouvent enclavés, donc boudés. Un Paris avec 1 million de résidents, où des ultra-riches s'achèteraient des résidences secondaires avec vue sur la Tour Eiffel.
En face du centre, il y avait ce Speedy abandonné. L'enseigne avait disparu, mais clairement, via le code couleur, on le reconnait parfaitement. Que s'est-il passé ? Un marché local saturé ? Un gérant maladroit ?
Quoi qu'il en soit, il ne reste plus qu'un bâtiment vide.
Après avoir longtemps appartenu à Ford, puis à l'homme d'affaires Jacques Le Foll, Speedy est désormais la propriété de Bridgestone. Par le passé, elle a absorbé ses concurrents Plein Pot, Virage et Axto.
Comment vont les centres autos en France ? Il y a peu d'infos.
Mon sentiment (et ce n'est qu'un sentiment), c'est qu'en ville, il y a moins de voitures et elles sont plus récentes. Dans Paris intra muros, j'ai vu disparaitre les centres autos de quartier. En rase campagne, en revanche, sous l'effet d'une paupérisation, les gens veulent davantage garder leurs voitures. Donc davantage d'entretien, mais avec un panier moyen très bas. Qui plus est, les chaines d'hypermarché ont leurs propres centres et ils ont une politique très agressive.
Cette semaine, il y avait l'examen de la loi sur la mobilité. Le rouleau-compresseur idéologique est lancé à pleine vitesse. On peut être d'accord ou pas. Personnellement, je ne suis pas d'accord. Mais il y a peu de personnes qui s'interposent. Qui oserait protester face au millénarisme ? Globalement, tout le monde a l'impression que c'est le voisin qui va trinquer, pas lui. La FFVE et Vincennes en Anciennes ont ainsi fait preuve d'une couardise sans fond lorsque les voitures de plus de 19 ans ont été interdites, en 2017. Avec cette compromission, ils espéraient préserver leur pré-carré. Las, deux ans plus tard, Vincennes en Anciennes s'est fait chasser de l'esplanade du Château de Vincennes. Dans leur dernier bulletin, ils admettent que ce bannissement est définitif et que la Traversée de Paris Estivale est compromise.
Le paradigme, c'est d'interdire toujours plus de véhicules (y compris les électriques et les VTC), sur des durées toujours plus grandes (la journée sans voitures, autrefois annuelle, est devenue mensuelle, à Paris) et dans des zones géographiques toujours plus importantes (les fameuses "zones de respiration".) Plus question de célébrer l'automobile dans un show-room. D'ailleurs, on songe à interdire la publicité pour les voitures thermiques. A quand la carrosserie neutre pour dissuader l'automobiliste récalcitrant ?
A moyen terme, on va vers une interdiction pure et simple des voitures, dans les grandes villes et leur périphérie. D'ores de déjà, on peut constater qu'il y a moins de voitures dans la capitale. Un tiers des automobilistes parisiens ont définitivement abandonné leur voiture.
Les centre-autos ont été les premiers à fermer. Les vieilles guimbardes qui ont été bannies, c'étaient les voitures qui visitaient leur atelier. Cette année, point de Mazda Mazda à Jardins, jardin : le dernier concessionnaires Paris a rendu son panneau. Ssangyong et Subaru n'ont plus de représentants dans Paris intra-muros. D'autres constructeurs pourraient suivre, vu que l'on vend de moins en moins de voitures dans Paris.
Cette ville sans voiture, cela va aussi toucher tout un écosystème. Depuis 2 ans, on voit régulièrement des articles sur un même thème. Faute de voitures, des garages et des parkings souterrains seraient à l'abandon. Il y en aurait 500 dans Paris. Et cette tendance pourrait s’accélérer.
L'industrie automobile française est à la croisée des chemins. Le paradigme, ce n'est pas de remplacer le thermique par de l'électrique, mais de supprimer l'automobile tout court ! A l'instar du textile ou de l'industrie lourde, l'automobile pourrait être sacrifiée sur l'autel du progrès.
Est-ce qu'une ville peut être viable sans moyens de transports individuels ? Le but ultime, ce serait de remplacer les voies de circulations par des prairies et des sentiers de promenade (non, non, ce n'est pas une blague.) Le risque évident, c'est que Paris et sa petite couronne se retrouvent enclavés, donc boudés. Un Paris avec 1 million de résidents, où des ultra-riches s'achèteraient des résidences secondaires avec vue sur la Tour Eiffel.
Je suis bien d'accord avec toi. Quelle tristesse... Quel monde...
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