Spitfire vs Zero

Je ne sais pas ce qui marche sur ce blog. Par contre, je sais ce qui ne marche pas : les motos. Dès que je parle de 2-roues motorisés, les lecteurs fuient !

Tant pis. Même si seuls dix lecteurs cliquent sur cet article...

En apparence, c'était un parking 2-roues ordinaires. Mon regard était attiré par des caractères en lettre d'or sur le réservoir : Norton.
Lorsque l'on tape "Norton", sur Google, on vous renvoi vers le fameux fabricants de logiciels...

Pour les plus vieux, Norton, c'était des motos. Ici, en l'occurrence, c'est une 850 Commando, comme celle de Jean Manchzeck dans le Joe Bar Team.
A la fin des années 60, la moto "utilitaire" disparu. Ce fut un coup dur pour notamment pour les Anglais. BSA, Norton et Triumph, les trois survivants décidèrent de tout miser sur les sportives. D'où, chez Norton, la 650 Mercury, puis la 750 Commando et enfin la 850 Commando. Les Anglaises souffraient d'une réputation de motos rapides, mais pas fiables. Surtout, Norton refusait d'entendre parler de démarreur électrique ou de freins à disques...

Au milieu des années 70, ce fut l’hallali. Les trois Britanniques tentèrent de se regrouper. Puis BSA et Norton jouèrent à celui qui trouvait le repreneur le moins sérieux.
Triumph est reparti dans les années 90. Mahindra a racheté BSA en 2016. Norton, lui, reste très confidentiel. Le constructeur vend surtout des pulls et des tee-shirts...

Au fait, si cette livré noir et or vous dit quelque chose, c'est normal : l'équipe de course de Norton était sponsorisé par Jean Joueur Spécial, d'où l'utilisation de ses couleurs.
Sur ce même parking a priori banal, on trouvait une moto quasi-contemporaine...

En quelques années, le sol s'ouvrit sous les pieds des constructeurs occidentaux. Les Japonais furent sans pitié. Des machines pas trop chères, fiables, avec de gros budgets promotions et un catalogue pléthorique. Bref, tout l'inverse des occidentaux...

Le dernier pré-carré, c'était les gros cubes. Des bécanes destinées à une clientèle plus âgée et qui sont souvent de gros rouleurs.
Mais pas question de leur laisser ce dernier bastion ! Dès 1971, Honda réfléchit à une grosse cylindrée. Le résultat, ce fut la Gold Wing (1975.)
Honda visait les Etats-Unis et la Gold Wing GL 1000 fut ainsi dévoilée à Las Vegas.

La première génération de Gold Wing n'avait pas de carénage. D'après la légende, Honda en avait prévu un, mais le moule fut accidentellement détruit. En tout cas, cela fit le bonheur des accessoiristes...

La presse railla son poids et son côté "moto pour papis". N'empêche, l'idée fit son chemin, dès 1979, Honda lança en Gold Wing 1100 GL (reconnaissable à ses clignotants rectangulaires.)
Puis, la troisième génération, en 1983, offrait enfin un carénage. La Gold Wing 1200 GL offrait cet avant avec pare-brise et ces selles à dossiers qui devinrent sa signature.
Honda avait créé la Gold Wing pour les bikers, elle devint finalement la moto des moto-taxis...

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