2021 Aston Martin Cognizant F1 Team Launch
Alors on rachète, on renomme. Hier, on évoquait Alpine F1 Team, nouvel avatar de l'ex-Toleman, ex-Benetton, ex-Lotus et ex-Renault. Voici aujourd'hui l'écurie Aston Martin, ex-Jordan, ex-Midland, ex-Spyker, ex-Force India et ex-Racing Point !
Aston Martin F1 choisit, comme d'autres, de débuter sa présentation par un clip vidéo sur ses origines...
Aston Martin n'a jusqu'ici construit qu'une seule monoplace de Grand Prix, la DBR4. Elle n'est apparue qu'à cinq reprises, entre 1959 et 1960. Donc forcément, les images d'archives sont limitées...
Le constructeur montre également des images d'Aston Martin au Mans...
Le tout entrecoupé de teaser de sa monoplace 2021... C'est à dire peu ou prou le montage réalisé par Alpine, hier. On sent que les communicants manquent cruellement d'idées...
Retour sur le plateau. Comme d'habitude, la présentatrice n'est pas du tout convaincue.
Pour info, les images ont été tournée à Gaydon, siège d'Aston Martin... Qui cohabite là avec Jaguar Land Rover depuis l'ère Ford. On st donc à quelques mètres de l'endroit où Thierry Bolloré a déclamé son "Reimagine Jaguar" !
Lawrence Stroll apparait. Copropriétaire de Tommy Hilfiger, il avait convaincu la marque de sponsoriser un Team Lotus au bord du précipice (et qui soldait donc les espaces sur sa voiture.) 25 ans plus tard, il rachetait Force India pour mieux y placer son fiston. Pour développer la marque, il fallait un nom ronflant. Il profita d'un énième flottement dans l'actionnariat d'Aston Martin pour en prendre les commandes.
Enfin, Lance Stroll et Sebastian Vettel dévoilent la voiture.
J'avoue que je suis mal à l'aise avec ces présentations. Tout est tellement virtuel et comme on ne peut pas avoir tout le monde à l'écran en même temps, on ne sait plus ce qui est en direct ou pas.
Bien sûr, l'AMR21 n'est qu'une RP20 de 2020 repeinte en vert anglais. Une RP20 surnommée la "Mercedes rose", à cause de sa ressemblance avec la W10 de 2019...
Suite aux plaintes des autres écuries, Aston Martin F1/Racing Point s'est vu retirer des dérogations [citation needed]. Ils ne pourront donc pas faire autant d'évolution que les autres d'ici 2025.
La victoire de Sakhir (avec Sergio Perez) et la 4e place finale seront difficile à rééditer...
Lors de mon bref passage en F1, j'ai découvert qu'il y a une attitude diamétralement opposé en "on" et en "off" face aux controverses. Par devant, on se plaint. Et en arrière-boutique, on se dit "et si ça devenait légal ?"
Racing Point a soulevé la vieille lune des châssis clients. Ferrari s'est écrié : "S'ils peuvent le faire, nous aussi, on va donner notre châssis à Sauber !" Et Renault a dit : "Et nous, on vendra notre châssis à Williams !" Avec un risque d'aller vers une F1 quasi-monotype, comme le CART des années 80, 90. La FIA a donc mis le holà.
Lance Stroll a souligné que Silverstone (où est située l'écurie de F1) est un site Aston Martin, au même titre que Gaydon et St Athan (Newport Pagnell ne construisant plus que les "Continuation Series".)
Le responsable de la division automobile se félicita du début d'une nouvelle page dans l'histoire du constructeur. Avec des transferts de technologie de la F1.
Racheter un constructeur afin de mettre un badge sur son écurie de F1, c'était à peu près ce qu'à fait Tony Fernandes avec Caterham.
La force de Lawrence Stroll est d'avoir su séduire de gros sponsor : Cognizant bien sûr, mais aussi le brasseur Peroni, les engins de chantier JCB, le pétrolier Ravenol... Et lui, au moins, il a su conserver le sponsor de l'ancienne entité, à savoir BWT.
Pour en mettre plein la vue, rien ne vaut les people. Voici donc le joueur de foot US Tom Brady :
On termine par le désormais traditionnel photomaton.
Elle semble loin, l'époque où Sebastian Vettel gagnait tout.
Jusqu’à récemment, il était considéré comme l'un des deux ou trois meilleurs pilotes du plateau. Sa chute eu lieu en 2019. Charles Leclerc avait pris un ascendant en piste. A Interlagos, les deux Ferrari se sont accrochées. 9 ans plus tôt, en Turquie, dans une situation similaire, Red Bull avait fait bloc derrière l'Allemand, marginalisant Mark Webber. Mais au Brésil, c'était Leclerc le chouchou et Vettel d'être le "Webber"... L'Allemand était alors en porte-à-faux. Durant le confinement, il voulu renégocier son contrat. Un choix tactique déplorable. "Retenez-moi où je m'en vais ! - Alors au revoir !"
La Ferrari 2020 était bridée par son power module "légal". Si Leclerc sauva les apparences, Vettel fut invisible. Un podium et le tiers des points de son jeune équipier.
Stroll Sr voulait une star pour Aston Martin. D'où le choix de Vettel (qui n'avait pas vraiment de "plan B".) L'Allemand arrivera-t-il à rebondir ?
Lance Stroll est souvent comparé à Nikita Mazepin et Nicholas Latifi. Comme eux, c'est son père qui "convaincu" les équipes de l'embaucher. Pour autant, en formules de promotions, Stroll fit un parcours sans faute. Il remporta la F4 Italia l'année de ses débuts, enchaina avec la Toyota Racing Series et il s'offrit la F3 Européenne avant de courir chez Williams. Soit trois titres en trois saisons... Et trois titres de plus que Mazepin et Latifi réunis...
Chez Williams, il fit à pu près jeu égal avec un Felipe Massa en pré-retraite. Puis il domina facilement Sergeï Sirotkin (encore un fils à papa...) Néanmoins, chez Racing Point, face à Sergio Perez, le bilan fut plus contrasté. Deux podiums, certes, mais le tiers des points du Mexicain.
Sur le papier, Vettel devrait lui infligé une déculottée similaire. A moins qu'à l'instar de Massa en 2017, l'ex-pilote Ferrari, il n soit en roues libres...
Le duo de pilotes est un peu sous-dimensionné pour une équipe qui a fière allure.
(Captures d'écran d'Aston Martin F1.)
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