2021 McLaren Team Launch

McLaren est la première équipe de F1 à dévoiler sa monoplace 2021. C'est d'ailleurs la plus intéressante, car McLaren est le seul à avoir changé de motoriste. Ce qui impose un redesign plus important que les concurrents.

Évidemment, c'est une e-présentation. Natalie Pinkham, co-présentatrice de la F1 sur Sky Sports, est l'animatrice de la soirée. En guise de public, McLaren a invité 200 fans, munis de leur webcam.

Et l'on commence par le quasi-obligatoire clip historique.

On y voit tour à tour le McLaren des débuts, au temps des victoires de Bruce McLaren...

Et le McLaren actuel, avec le podium de Lando Norris en Autriche.

Une série de voitures anciennes (de course et de route) sont alignées : une F1, une Can-Am, une Indycar, des GT... Beaucoup d'orange (NDLA : McLaren préfère parler de "papaye".)

Il s'agit sans doute de souligner les nombreux parallèles avec la fin des années 60. McLaren était alors une écurie indépendante. A la fois présente en F1, en endurance, en Indycar et qui tentait de produire sa GT. C'est aussi une manière de dire que les années "rouge et blanche" ou les années "grise" font parti de l'histoire, point. On se souvient qu'au milieu des années 90, un Ron Dennis aigri s'en référait tout le temps à l'époque d'Ayrton Senna...

Puis Lando Norris et Daniel Ricciardo arrivent au volant de McLaren noires avec plaques personnalisées.

Les interviews de pilotes n’apprennent rien de transcendant.

"LN4" entame sa troisième saison chez McLaren. Son implication avec l'écurie est plus ancienne. Il rappelle que dés 2017, il avait été intronisé pilote d'essai, dans la foulée de son succès au McLaren Autosport Award. Trois saisons, c'est un tournant dans une carrière. Lando Norris a été dominé en course, durant deux saisons, par Carlos Sainz Jr. Son podium au Zeltweg fut une libération. Ces dernières saisons, McLaren a testé pas mal de "jeunes" (Sergio Perez, Kevin Magnussen, Stoffel Vandoorne...) Le Britannique fut le seul a ne pas être lessivé dès le premier exercice.
Désormais, il n'a plus l'excuse de la jeunesse. Norris possède une bonne réputation, charge à lui de faire jeu égal avec son équipier, voire de le battre.

Le jovial "Danny Ric" glisse quelques blagounettes. Il aurait signé avec McLaren parce que l'orange lui va bien. Il a paraphé son contrat alors qu'il était confiné à la ferme familiale, au fin fond de l'Australie. Il aurait demandé conseil auprès du bétail.

Ricciardo nous fait le coup de "j'ai toujours rêvé de piloté pour..." La preuve : ma première GT, c'était une McLaren. Lors de ses transferts, Vikash Dhorasoo s'amusait à déclarer systématiquement "j'ai toujours rêvé de jouer pour..." C'était une manière d'auto-parodier son statut de mercenaire.

L'Australien avait connu une saison 2019 déplorable, chez Renault. Lui, le vainqueur de sept Grand Prix, deux 3e du championnat, roula en milieu de grille. Il avait du sentir que 2020 serait du même tonneau. D'ailleurs, le "super best case scenario", c'était une 4e place au classement constructeur et un podium. Personne ne pouvait prévoir que sans son power module controversé, le moteur Ferrari serait à l'arrêt...
La clause libératoire de son contrat était astronomique, pourtant l'Australien l'a fit jouer. Plus surprenant encore : Ricciardo fut corporate jusqu'au bout du bout. On ne l'entendit pas, lors d'un été frustrant pour Renault. Il intervint plusieurs fois lors des communications internes. Il y eu le fameux "Is that a fucking podium ?" sur le Nürburgring (dont Renault tira un poster.) Difficile de croire que cet homme-là était en train de faire ses valises !

Ensuite, ça traine en longueur.

Le jeune neveu de Ricciardo lui fait un gros bisous...

Norris, lui, retrouve son mécanicien de la Ginetta Cup. Il lui demande s'il a toujours autant de difficulté avec sa position de conduite (vu qu'il a un gabarit de jockey.)


Puis l'on suit les deux pilotes dans le studio de Matt Lawrence (l'ingé son d'Amy Winehouse.) Ils doivent y enregistrer un titre pour McLaren.


Et enfin, on peut découvrir la MCL35M...

"M" car il s'agit d'une adaptation de la MCL35 de 2020 au moteur Mercedes-Benz. La règlementation FIA imposant aux écuries et aux motoristes de réutiliser leurs produits 2020.

Au passage, un coup de chapeau à Mercedes-Benz. Chez Renault, c'était compliqué de relancer une production de RE20. A fortiori avec un supply chain dégradée par le covid. Alors imaginez le casse-tête pour lancer de quoi équiper quatre écuries...

Puis l'on a droit à une visite guidée par James Key, le directeur technique.

La FIA impose moins d'appuis pour 2021.

La grande nouveauté est surtout à l'arrière. Le Mercedes-Benz était plus ramassé que le Renault (NDLA : un défaut qui sera corrigé sur le prochain moteur), McLaren a pu créer un arrière davantage profilé. Le diffuseur (que l'on nous cache, car c'est ce qu'il y a de plus secret) est également inédit.

Sachant qu'il y a un quota de modifications (moteur et châssis) sur la période 2021-2025, McLaren a du brûler plusieurs jokers...

Cette MCL35M n'est même pas présente sur le plateau de la présentation. Le premier châssis est à Silverstone où un tournage est prévu.

La FIA contingentes les essais. Elle impose des règles très strictes sur ces tournages (notamment en terme de vitesse maxi.) Malgré tout, le retour d'expérience y est primordial.

Ce retour dans le giron de Mercedes-Benz se fait par la petite porte. L'écurie privilégiée de l'étoile, c'est Racing Point/Aston Martin. Pour 2022, on parle d'un bloc customisé par TAG. Dans tous les cas, 2021 risque d'être une année de transition, avec un voiture un peu bâtarde.

(Capture d'écran de McLaren.)

Commentaires

Articles les plus consultés