PUBG

Une Renault 12 prise à travers une vitre sale. Ca m'a fait penser au jeu Player's Unknown Battleground (PUBG, pour les intimes.) Il se passe sur une île imaginaire d'ex-Yougoslavie. D'où la présence de véhicules du bloc de l'est (civils et militaires) dont des Dacia 1300. Il y a encore quelques mois, ce jeu était à la mode. Puis Fortnite a débarqué. Les deux jeux fonctionnent sur le même principe : un jeu de tir en ligne ; du chacun pour soi. On vous largue à un point et vous devez trouver armes et équipements, dézinguez les autres et bien sûr, éviter de périr. PUBG avait lui-même chassé Overwatch et maintenant, Fortnite est en train d'être supplanté par Red Dead Redemption 2. Allez savoir à quoi jouerons les mordus, dans 6 mois...

Pour continuer sur Carlos Ghosn, je suis mitigé sur son bilan. Grâce à lui, Nissan s'est redressé. Renault a poursuivi son internationalisation, vendant plus d'une voiture sur deux hors de France, puis produisant plus d'une voiture sur deux hors de France. Surtout, depuis sa création, en 1999, l'Alliance n'a connu aucune crise économique, ni de campagne de rappel ruineuse, en terme d'image. C'est le seul ensemble du top 10 mondial dans ce cas.
Son point fort, c'était le pragmatisme. Chez Nissan, les ventes de berlines plafonnaient, alors il a tout misé sur les SUV. Puis, suite au succès du Qashqai, il a fait concevoir des SUV chez Renault et Dacia. Il ne croyait pas en la Logan en occident, néanmoins, suite à son succès, il a fait développer des modèles et des versions spécifiques à l'occident. Et ce fut pareil avec l'importance des différentes usines. Avec lui, le paradigme du jour n'était pas celui du lendemain. L'inconvénient, c'était un certain suivisme. Renault est arrivé tard dans les SUV et très tard, en Chine.
Et puis, il y avait ce goût de l'argent. Il était le patron le mieux payé du CAC40, avec des augmentations constantes. Ca ne passait pas auprès des employés. Renault avait connu plusieurs saignées dans les années 2000. Les plans de carrière étaient davantage gelés. Alors, chaque année, en janvier, quand ils découvraient que Carlos Ghosn s'était octroyé une nouvelle prime... Surtout, que c'était un patron grimaçant. Il se rendait rarement au Technocentre, il communiquait peu. Il donnait l'impression de s'intéresser davantage à d'éventuelles fuites, qu'aux salariés qui s'étaient suicidés.
Ghosn était quelqu'un d'habile, prompt à faire sauter des fusibles (Patrick Le Quément, Patrick Pélata...) pour mieux se maintenir. Il n'était ni l'homme de Nissan, ni celui de l'état Français. L'inconvénient, c'est que le jour de sa chute, il n'y avait pas grand monde pour le défendre.

A l'ère de l'image, celle de Carlos Ghosn a toujours été désastreuse. Je conseille à son successeur de faire de gros efforts pour communiquer. Thierry Bolloré, si vous me lisez, apprenez à sourire et baladez-vous dans le Technocentre sans être entourés par 15 gardes du corps ! Et mollo sur les augmentations de votre propre salaire...

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