Toyota Yaris Cross

En tant que propriétaire d'une Toyota Yaris, j'ai été invité au lancement grand public de la Yaris Cross. Chez le concessionnaire Toyota où j'avais acheté la mienne.

La Toyota Yaris Cross aurait du débuter au salon de Genève 2020. L'intérêt pour Toyota est double.
Sur le plan commercial, l'idée est d'attirer une clientèle qui souhaiterait un véhicule plus statutaire qu'une Yaris, sans pour autant passer à la Corolla. La gamme de la Yaris Cross débute à 23 500€, alors qu'une Yaris Hybrid full option vous reviendrait à 24 150€. Avec les options, la Yaris Cross Première atteint 34 605€. Il y a donc une vraie montée en gamme.
Sur le plan industriel, l'idée est de charger davantage les usines d'Onnaing et de Toyota East Japan, où sont produites les Yaris. Les Yaris Cross Européenne proviennent exclusivement de France.

Ce n'est pas la première fois que Toyota tente de capitaliser sur la Yaris, en Europe. Au début des années 2000, il avait commercialisé le multispace Yaris Verso (produit exclusivement au Japon.) Et comme la Yaris Verso, la Yaris Cross arrive après la bataille. Après tout, sur ce segment des SUV B, on a déjà les Peugeot 2008 et Renault Captur depuis 2013...

Esthétiquement, la parenté avec la Yaris ne saute pas aux yeux. C'est un vrai SUV.
Avec ses renforts en plastique noir, il prétend jouer les baroudeurs. D'autant plus qu'il a gagne 9cm en hauteur (3cm de garde-au-sol et 6cm pour l'habitacle.) Notez aussi les jantes diamantées et la peinture bicolore, pour un aspect plus premium.

Intérieurement, c'est une Yaris ! La principale différence, c'est davantage de hauteur sous plafond, ce qui profite aux passagers à l'arrière.
Les experts noteront que le cluster d'instrumentation est différent. De plus, l'équipement est davantage fourni, avec le Toyota Safety Sense et son autonomie de niveau 2.

Sous le capot, on trouve uniquement le 3 cylindres 1,5l hybride M15A-FXE 116ch de la Yaris Hybrid. Une version 1,5l essence est commercialisée au Japon. C'est un peu short par rapport aux Français qui proposent également des motorisations 150ch. On note aussi l'absence de version tout électrique. Par contre, il existe une Yaris Cross 4RM, inédite à ce segment. Il s'agit de l'AWD-i.

La Yaris Cross a pour elle l'image de marque de la citadine et son côté "made in France". Côté que Toyota n'hésite pas à stabiloter, encadrer, faire des petits cœurs autour... Histoire que le client comprenne bien.

La Yaris Cross manque d'originalité (en terme d'équipements, de motorisations, etc.) C'est sans doute l'erreur de Toyota pour pouvoir s'imposer face à des rivaux bien établis. De plus, il y a sa place dans la gamme Toyota, coincée entre une C-HR très typée et la future Aygo Cross. D'ailleurs, si la Yaris Cross n'a pas de moulin plus musclé, c'est pour ne pas gêner la C-HR.

Je suis un peu négatif, mais c'est en partie du à l'ambiance post-covid. Ça manquait de chaleur ; l'aspect festif était absent. Les gens restaient à distance polie, les uns des autres. Ils se parlaient doucement, le masque renforçant l'aspect feutré des conversations. Ah ça, les gestes barrières étaient respectés !

Le plus impressionnant, c'était de voir le buffet complètement boudé. D'habitude, les serveurs sont pris d'assaut et les coupes de champagne, rationnées. Là, la serveuse passait à travers l'assistance, proposant désespérément des coupes...

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