The Fast and the Fierce


Il y a quelques semaines, j'avais évoqué Fast and Fierce : death race. Un titre aussi long sous-entend qu'il existerait un Fast and Fierce "tout court". Effectivement, The Asylum l'a produit en 2017. Et bien sûr, une fois ayant appris cela, je m'empressais de mettre la main sur The Fast and the Fierce !

La couverture promet un affrontement entre un Boeing et une Toyota GT-86, rien qu cela ! En fait, c'est un très joli cas de jaquette volante. Puis de Toyota GT-86 ou de Boeing balayant des voitures. Non, un simple film-catastrophe avec un bombe à bord d'un avion de ligne. S'il se pose, la bombe explose. 
Ron Thorton, responsable des effets spéciaux de Babylon V, Star Trek : Voyager, Star Trek : Nemesis et Star Trek : Enterprise s'essaye à la réalisation. The Asylum lui a délégué pas moins de trois scénaristes. Pourtant, le film manque cruellement d'originalité. Les amateurs de films-catastrophe retrouveront les habituels séquence de découverte de la bombe, les traitres et ceux qui se sacrifient.
Production The Asylum oblige, le budget est ridicule. L'avion possède quatre passagers, il y a une unique aiguilleuse du ciel et deux policiers ! Puisque l'on parle des personnages, il y a quelques têtes connues. Le plus célèbre, c'est Adrian Paul. En 2005, notre Duncan MacLeod comptait revigorer la franchise Highlander avec un cinquième opus auto-produit. Ce fut un flop artistique et financier. Douze ans et quelques bouts de rôle plus tard, il tente de singer Kurt Russell dans Ultime Décision. Avec la conviction d'un Kimi Räikkönen pendant un event. Dominique Swain avait incarné Lolita dans le remake de 1996 et porté le clip Lullaby de Shawn Mullins (tube indé de l'été 1997.) Devenu une blonde générique, elle campe une méchante. Enfin, l'ex-mannequin Masood Ali Khan s'essaye à la comédie en jouant un pilote d'avion de ligne moyen-oriental (parce que les Américains ne savent pas faire la différence entre un Indo-pakistanais et un Arabe.)
D'ordinaire, un film-catastrophe fonctionne avec un affrontement entre un gentil et un méchant. Et en fait, ici, à chaque scène, on a à peu près un gentil et un méchant différent. Personne n'est mis en avant. L'idée, c'était sans doute de montrer que dans la panique, chacun pousse ses pions et les frontières sont mouvantes. Sauf que pour le spectateur, c'est compliqué de rentrer dans une histoire sans héros. D'autant plus qu'évidemment, les personnages restent superficiels.
Et bien sûr, les effets spéciaux sont ridicules. Pourtant, Ron Thorton sait faire du correct avec un budget ridicule : il a fait tout sa carrière avec un Amiga ! Malheureusement, ce sera son unique réalisation : une maladie du foie l'emporte juste après la fin du montage.

Le bilan de la saga Fast and Fierce, c'est deux Toyota GT-86 sur les jaquettes et zéro dans les films ! Bien sûr, les deux films n'ont aucun lien scénaristiques. Et personne n'apparait sur les deux génériques. Même pas un stagiaire !

Il y aurait plein d'autres films fauchés à évoquer. Par xemple, The Asylum a également réalisé Death Racers, avec le soutien de Lotus Cars ! Je l'évoquerai peut-être un jour. En attendant, j'ai eu mon quota de nanars. Je dois reposer mes yeux...

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