Toyota GT-86, mon cinquante-sixième essai
J'avais toujours voulu essayer la Toyota GT-86 (ou la Subaru BRZ.) Mais à chaque fois, au Blog Auto, quelqu'un m'avait devancé. Maintenant, que je ne suis plus chez eux, je peux enfin en prendre le volant !
Présentation
La GT-86 n'a pas eu une carrière facile. Elle a longtemps fait figure d'Arlésienne... Au salon de Genève 2010, j'avais croisé le concept-car FT-86 (dévoilé un peu plus tôt, au salon de Tokyo.) Il était déjà très avancé. Pourtant, ce n'est qu'un an et demi plus tard, au salon de Tokyo 2011, que la GT-86 fit ses débuts.
Le public fut déçu. Il s'attendait à une nouvelle Celica et il eu une descendante de la Paseo !
Au salon de Genève 2013, il y eu une FT-86 Open Concept (cabriolet.) Elle en resta là, alors que le concept-car semblait très abouti. Toyota a-t-il eu peur de concurrencer frontalement la MX-5 ?
Et en 2016, Toyota USA a décidé d'arrêter sa marque Scion (dédiée aux djeuns.) La Scion FR-S devint ainsi une Toyota 86, dans un contexte assez confus.
La GT-86 originelle souffrait d'une présentation un peu sage. En 2017, elle a été reliftée. Dans cette robe Racing Blue, difficile de passer inaperçu ! Sans oublier les étriers de freins rouge et les William Saurin... Et puis, il y a les apports du lifting : l'aileron "planche à repasser" et les logos "86" (apparus à l'origine aux USA, pour marquer la rupture avec l'ère Scion.)
On la croirait sortie de Need for Speed Underground ! C'est voyant, mais c'est cohérent pour une voiture qui s'adresse à une clientèle souhaitant rouler différemment. En 2019, quand vous voulez un coupé, ce n'est pas un déplaçoire gris souris avec un diesel 110ch !
Intérieur
L'habitacle est exigu. C'est une 2+2 places et encore, il faut le dire vite... Personnellement, j'ai du reculer le siège au maximum pour caser mes 1m80.
Les places arrières ont avant tout un côté psychologique. Nombre d'hommes et de femmes trouvent les roadsters biplace trop radicaux. Il leur faut des places à l'arrière. Même si elles sont symboliques. Même si elles ne servent jamais.
L'ambiance est très sportive, exactement comme à l'extérieur. Les sièges sont des baquets, la console centrale est composée d'interrupteurs (rappelant les armoires d'une voiture de compétition) et il y a ces logos "86"...
L'un des côtés très "Subaru", c'est un habitacle pas très flatteur. Avec le lifting, il y a eu des progrès, mais certains plastiques sont indignes d'une voiture à 38 200€.
Moteur/tenue de route
Beaucoup pensent que le coupé "Toyobaru" fut conçu par Toyota et badgée ensuite Subaru. En fait, c'est l'inverse. Subaru France se ventait d'ailleurs que les premiers mulets possédaient les trains roulant d'une Impreza, moins la transmission aux roues avant...
Elle dispose donc du boxer 2,0l Subaru (atmo) 200ch, en position longitudinale, avec des arbres de roues arrière symétriques. C'est bien sûr une propulsion.
On peut compter sur Subaru pour la mise au point. La GT-86 est basse, avec un centre de gravité bas et un bon équilibre des masses. Bref, un châssis tip-top. Dans l'absolu, la GT-86 pousse pas mal et elle dispose d'une bonne tenue de route. J'ai essuyé une belle averse, un soir et en conditions normales, impossible de la prendre à défaut. Néanmoins, avec 150kg de moins, la MX-5 RF (avec l'ancien 2.0l) est plus réactive (malgré un handicap de 20ch) et j'osais davantage attaquer avec.
Conclusion
La Toyota GT-86 s'adresse à une clientèle qui cherche une voiture sportive et exubérante, mais néanmoins plus polyvalente qu'un roadster biplace. Quant à la Série 2, quoi qu'en dise BMW, ce n'est qu'une berline 2 portes et surtout, c'est une voiture de normies.
Le gros handicap, il est au passage en caisse. A 32 490€, la GT-86 de base est moins chère qu'une MX-5 RF 2,0l (35 350€.) Mais avec 196g de CO2, elle subit un malus de 10 500€ (!), alors que la Mazda n'est pénalisée "que" de 3 000€, à 156g de CO2. La GT86, lancée en 2011, subit de plein fouet le durcissement de la législation, la version automatique ne permettant de gagner que quelques centaines d'euros.
Du coup, la GT-86 risque d'avoir des ventes très confidentielles, en France. Et c'est bien dommage.
Présentation
La GT-86 n'a pas eu une carrière facile. Elle a longtemps fait figure d'Arlésienne... Au salon de Genève 2010, j'avais croisé le concept-car FT-86 (dévoilé un peu plus tôt, au salon de Tokyo.) Il était déjà très avancé. Pourtant, ce n'est qu'un an et demi plus tard, au salon de Tokyo 2011, que la GT-86 fit ses débuts.
Le public fut déçu. Il s'attendait à une nouvelle Celica et il eu une descendante de la Paseo !
Au salon de Genève 2013, il y eu une FT-86 Open Concept (cabriolet.) Elle en resta là, alors que le concept-car semblait très abouti. Toyota a-t-il eu peur de concurrencer frontalement la MX-5 ?
Et en 2016, Toyota USA a décidé d'arrêter sa marque Scion (dédiée aux djeuns.) La Scion FR-S devint ainsi une Toyota 86, dans un contexte assez confus.
La GT-86 originelle souffrait d'une présentation un peu sage. En 2017, elle a été reliftée. Dans cette robe Racing Blue, difficile de passer inaperçu ! Sans oublier les étriers de freins rouge et les William Saurin... Et puis, il y a les apports du lifting : l'aileron "planche à repasser" et les logos "86" (apparus à l'origine aux USA, pour marquer la rupture avec l'ère Scion.)
On la croirait sortie de Need for Speed Underground ! C'est voyant, mais c'est cohérent pour une voiture qui s'adresse à une clientèle souhaitant rouler différemment. En 2019, quand vous voulez un coupé, ce n'est pas un déplaçoire gris souris avec un diesel 110ch !
Intérieur
L'habitacle est exigu. C'est une 2+2 places et encore, il faut le dire vite... Personnellement, j'ai du reculer le siège au maximum pour caser mes 1m80.
Les places arrières ont avant tout un côté psychologique. Nombre d'hommes et de femmes trouvent les roadsters biplace trop radicaux. Il leur faut des places à l'arrière. Même si elles sont symboliques. Même si elles ne servent jamais.
L'ambiance est très sportive, exactement comme à l'extérieur. Les sièges sont des baquets, la console centrale est composée d'interrupteurs (rappelant les armoires d'une voiture de compétition) et il y a ces logos "86"...
L'un des côtés très "Subaru", c'est un habitacle pas très flatteur. Avec le lifting, il y a eu des progrès, mais certains plastiques sont indignes d'une voiture à 38 200€.
Moteur/tenue de route
Beaucoup pensent que le coupé "Toyobaru" fut conçu par Toyota et badgée ensuite Subaru. En fait, c'est l'inverse. Subaru France se ventait d'ailleurs que les premiers mulets possédaient les trains roulant d'une Impreza, moins la transmission aux roues avant...
Elle dispose donc du boxer 2,0l Subaru (atmo) 200ch, en position longitudinale, avec des arbres de roues arrière symétriques. C'est bien sûr une propulsion.
On peut compter sur Subaru pour la mise au point. La GT-86 est basse, avec un centre de gravité bas et un bon équilibre des masses. Bref, un châssis tip-top. Dans l'absolu, la GT-86 pousse pas mal et elle dispose d'une bonne tenue de route. J'ai essuyé une belle averse, un soir et en conditions normales, impossible de la prendre à défaut. Néanmoins, avec 150kg de moins, la MX-5 RF (avec l'ancien 2.0l) est plus réactive (malgré un handicap de 20ch) et j'osais davantage attaquer avec.
Conclusion
La Toyota GT-86 s'adresse à une clientèle qui cherche une voiture sportive et exubérante, mais néanmoins plus polyvalente qu'un roadster biplace. Quant à la Série 2, quoi qu'en dise BMW, ce n'est qu'une berline 2 portes et surtout, c'est une voiture de normies.
Le gros handicap, il est au passage en caisse. A 32 490€, la GT-86 de base est moins chère qu'une MX-5 RF 2,0l (35 350€.) Mais avec 196g de CO2, elle subit un malus de 10 500€ (!), alors que la Mazda n'est pénalisée "que" de 3 000€, à 156g de CO2. La GT86, lancée en 2011, subit de plein fouet le durcissement de la législation, la version automatique ne permettant de gagner que quelques centaines d'euros.
Du coup, la GT-86 risque d'avoir des ventes très confidentielles, en France. Et c'est bien dommage.
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