Encore une marque Chinoise : AITO ! On ne l'a pas déjà évoquée ? Allons, vous confondez avec
Aion ! Quoi qu'il en soit, AITO possède de grandes ambitions et surtout, un allié de poids : Huawei. Hello Paris !
Il y a quelques années, comme tous les géants de la "tech" Chinoise, Huawei a voulu se lancer dans l'automobile électrique. L'originalité, c'est que Huawei a proposé des formules à la carte. Cela va de "Huawei Inside" (HI), la vente de ses équipements de "cockpit intelligents" jusqu'à "Harmony Intelligent Mobility Alliance" (HIMA) avec un codéveloppement de nouveaux modèles.
La plupart des grands constructeurs (Byd, ChangAn, GAC...) passèrent des accords avec l'équipementiers sur le HI. Mais seuls quatre constructeurs (Seres, JAC, BAIC et Cherry) signèrent pour l'HIMA.
Parmi ces quatre, Seres fut le plus prompt à échafauder une joint-venture, AITO (Adding Intelligence To Auto.) Seres, c'est un groupe historiquement bâti autour
des minivans DFSK. Il s'était diversifié dans les SUV avec Fengon et leurs dérivés électriques,
Seres. Seres était à la traine vis-à-vis des autres "nouveaux constructeurs". Huawei et son HIMA étaient un moyen d'occuper ses usines.
A l'origine, Huawei comptait vendre les véhicules HIMA -quel que soit la marque- dans ses boutiques de téléphones. Mais le législateur Chinois n'était pas d'accord et Seres prit la main sur la production et la distribution d'AITO.
Depuis le lancement de la marque, fin 2021, c'est un carton. AITO a fêté son 400 000e véhicule en juillet dernier et il est au porte du Top 10 Chinois. Les acheteurs Chinois ont bien compris qu'AITO, c'est Huawei. Même si l'équipementier a dit à Seres Group d'arrêter d'employer leur nom à tout bout de champ.
En conséquence, dans le groupe Seres, la marque Seres semble mise sur une voix de garage. Désormais, Fengon et Seres semblent remplacés par la marque Landian. Si AITO vient en France, ce ne sera pas via Seres France, a priori. Et bien qu'ayant un très, très vague lien avec
Forthing (via DongFeng), les deux marques n'ont absolument rien à voir.
Notez que depuis quelques mois, Luxeed, la marque "HIMA" de Chery est en route. Mais si diffusion reste confidentielle. Quant à Stelato (BAIC) et Maextro (JAC), ils n'ont pas encore produit de voiture.
Commençons par l'AITO 7. Ce SUV de 5m de long dérive du Fengon 580. Originalité : il dispose d'un moteur 1,5l turbo, mais qui ne sert que comme prolongateur d'autonomie (comme sur l'Opel Ampera.) De quoi offrir une autonomie au-delà du milliers de kilomètre. Le 7 est proposé en version un moteur électrique 200kW ou deux moteurs 330kW.
Huawei fourni les moteurs électriques, ainsi que le système multimédia, la conduite autonome, etc.
Côté finition, il n'y a pas photo par rapport aux anciens Seres. Ne serait-ce que pour les sièges en vrai cuir. En Chine, les prix débutent à 249 800 yuans (32 500€) avec un seul moteur, ce qui est plutôt dans la fourchette haute du marché.
Grand frère du 7, le 9 est lui, totalement inédit. Long de 5,23m, il est proposé lui aussi en version avec prolongateur d'autonomie ou bien en électrique pur. Ses deux moteurs (un par essieu) lui offrent un total de 380kW. La batterie fournit 100kWh.
Cet exemplaire est fier d'être venu par la route depuis son usine de Chongqing. MG et quelques autres s'étaient déjà amusé à cela. Mais guerre en Ukraine oblige, le 9 a du faire un détour par les républiques d'Asie Centrale et la Turquie. Esquivant les controversés Russie et Iran. AITO est fier d'annoncer que sur plus de la moitié des 15 000km, le 9 roulait en mode autonome.
Prix en électrique pur : 569 800 yuans (74 000€.)
Premier modèle d'AITO, la 5 est déclinée en électrique avec prolongateur d'autonomie et en électrique pure avec un seul moteur 200kW. Une version à deux moteurs électrique 365kW est prévue. Elle dérive de la Seres 5 et mesure 4,5m de long.
Prix : 269 800 yuans, soit 35 000€. La conclusion d'AITO, c'est que les Chinois savent faire des produits de qualité, avec un haut contenu technologique, mais l'on perd alors l'avantage prix.
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