Mondial 2024 : 3. Delage

Pour changer des constructeurs Chinois, voici Delage. Laurent Tapie s'affaire à la renaissance de cette marque. Cela faisait 71 ans qu'il n'y avait pas eu de stand Delage au salon de Paris.

Il y a deux ans, au Mondial de Paris, Hopium, Laffite et Beltoise exposaient. J'étais très circonspect sur ces marques. Tout comme j'ai été dubitatif face au projet MPM.

Delage possède une "manufacture". Néanmoins, Linkedin ne liste que cinq employés. Bien sûr, tous les employés de la marque n'ont pas forcément de page Linkedin. Mais une marque comme Delage aurait besoin de cadres chevronnés, dont certains joueraient probablement les prima donna. On peut aussi supposer qu'une telle hypercar possède des besoins spécifique. Donc tel équipementier se vanterait de fournir Delage...

Plus généralement, c'est le modèle économique des hypercars qui me fait froncer les sourcils. Cela vaut pour Delage, mais aussi pour Rinmac et tout ceux qui exposent à Top Car. Comment rentabiliser des coûts d'investissements astronomiques, sur une poignée de voitures ? Même Bugatti n'y arrive pas.

En attendant, grâce à cette renaissance, on remarque un regain d'intérêt pour la marque. Avec des Delage à vendre ici et là. Sur le stand, on trouve justement deux modèles des années 30.

Delage expose deux D12. Le prototype bleu, déjà vu à Chantilly, en 2022 et la blanche, première des trente D12 de série.
La fiche technique a évolué : le V12 cube désormais 6,6l (contre 7,6l) et ne délivre "que" 850ch. En conséquence, le moteur électrique gagne l'équivalent de 40ch, avec de conserver une puissance totale de 1000ch. Du coup, la D12 GT perd 30kg, avec 1 360kg sur la balance. Cela prouve qu'il y a eu un travail de développement.

L'actualité de Delage, c'est l'annonce d'un second modèle pour 2028 : la Torpille. Elle s'inspire d'une voiture de record. Sa carrosserie sera en fibre de carbone et en fibre de lin.
Par ailleurs, Laurent Tapie a annoncé qu'il allait relancer une seconde marque. Une marque moins exclusive, pour commercialiser une voiture de sport entre 40 000€ et 70 000€. La question c'est, quelle sera cette marque ? A l'instar de Delage, le PDG vise une marque évocatrice, mais libre de tous droits. Cela exclurait donc Gordini, Matra ou Talbot. Amilcar et Grac ont connu des renaissance récentes ; il y a donc peut-être encore un dépôt. Comme constructeur tricolore de voitures de sport de moyennes cylindrées, il resterait BNC, CG, Darmont, Jidé, Marathon, Marcadier, Monopole, Pichon-Parat, Sovra LM... On a connu plus évocateurs ! D'ailleurs, si Laurent Tapie n'a pas annoncé de nom, c'est peut-être qu'il cherche encore...

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