Mondial 2018 : 12. Suzuki Jimny
Le Suzuki Jimny est l'une des rares nouveautés du Mondial 2018 (même si sa première mondiale eu lieu à Djakarta.) Comme il y a deux ans, avec la Cervo, Suzuk' expose son ancêtre. Cette politique de "l'arbre généalogique" reste très rare chez les constructeurs Japonais. Aujourd'hui encore, ils se positionnent volontiers comme des marques sans passé, tournée vers l'avenir.
Suzuki est l'une des success story du Japon de l'après-guerre. Michio Suzuki avait créé l'entreprise en 1909. Son métier d'origine, ce sont les métiers à tisser. Dès la fin des années 30, Suzuki songea à une voiturette, mais l'armée impériale (qui contrôlait l'état) intima l'ordre à Suzuki d'arrêter ce projet. En 1945, les usines de Suzuki n'étaient que des champs de ruines. Les ouvriers étaient à cran. L'entreprise se relança in extremis, en 1952, avec des vélos motorisés (comme le faisait Honda.) Dès l'année suivante, Suzuki proposait un cyclomoteur 60cm3, la Diamond Free. Puis il y eu la Colleda, une 125. Profitant de l'ouverture du marché automobile, avec la règlementation kei, Suzuki mit le monocylindre 2-temps de la Colleda (réalésé à 360cm3) sous le capot de la maladroite Suzulight. Le vrai décollage de la branche auto, c'était 1963 et la Fronte TL. Comme son nom l'indique, le mono (toujours 2-temps) de ce clone de Mini entrainait les roues avant. Comme Honda et Yamaha, Suzuki a tout misé sur la compétition moto. Cela fit son effet et les jeunes Américains voulurent tous des Suzuki. Fort de ce trésor de guerre, Suzuki pu s'offrir son modeste compatriote Hopestar et son 4x4 ON360.
Hopestar avait débarqué en 1952, avec un triporteur. Dans un Japon en pleine reconstruction, où la population cherchait un utilitaire pas cher et Hopestar se fit une place au soleil, malgré la présence de rivaux comme Daihatsu et Mazda. Le jeune constructeur avait compris qu'avec le boum économique, les Japonais en voulait davantage. En 1960, il lança un pick-up à 4 roues, l'Unicar. Puis ce fut l'OV, à cabine avancée. En 1967, Hopestar investi dans un produit inédit : un 4x4 aux dimensions "kei", l'ON360. Ce fut un coûteux flop et Hopestar du mettre la clef sous la porte. Mitsubishi, qui fournissait le moteur, n'en voulu pas. Suzuki flaira l'affaire...
L'ON360, une vrai tôle pliée, reçu une nouvelle robe, plus harmonieuse. Le Mitsu' laissa place à un bicylindre Suzuki -2-temps- de 25ch. Et vous avez le Jimny de 1970. Par la suite, pour l'export, il reçu un trois-cylindre 0,5l 26ch, puis un 4-cylindres 0,8l 41ch. Toujours en 2-temps, mais avec refroidissement par eau.
Suzuki exposait l'arbre généalogique. Le tout nouveau Jimny n'est que le quatrième du nom ; 4 générations en 48 ans !
Le Jimny première génération avait permis à Suzuki de muscler sa branche auto. Avec la seconde génération, il changea de dimension (façon de parler, car cela restait un 4x4 de poche.) En 1981, le jaune ci-dessus parti à la retraite. Le nouveau venu restait fidèle aux dimensions kei et au 2-temps (jusqu'en 1987 !) Néanmoins, dès 1982, Suzuki proposa une version export, plus grande et équipée de 4 cylindres (essence, puis diesel.) Il fut largement exporté et rebadgé : devenant Chevrolet aux USA, Holden en Australie, Maruti en Inde, Indomobil en Indonésie... Et bien sûr, Santana en Europe. 4x4 aussi à l'aise dans les petits sentiers que dans les beaux quartiers, le "Samurai" fut un carton. Les utilisateurs passant sur sa finition Espagnole...
En 1999, le troisième du nom apparu. Au passage, il reprit son vrai nom en Europe. Il disposait encore d'un châssis à échelle. Notez que Carla Bruni fut sa marraine. Dans une gamme Suzuki désormais tournée vers les citadines et les SUV cossus, le Jimny dénotait. Mais il resta au tarif jusqu'en 2018...
Et voici donc le quatrième du nom, avec ses airs de "mini-G". Avec son châssis à échelle, il sait a priori se débrouiller en hors-piste... En France, il est exclusivement proposé avec un 1,5l (essence) 105ch. Prix : 17 250€, en version de base déjà bien équipée. Le seul gros défaut, c'est un malus écologique de 3 000€...
Suzuki est l'une des success story du Japon de l'après-guerre. Michio Suzuki avait créé l'entreprise en 1909. Son métier d'origine, ce sont les métiers à tisser. Dès la fin des années 30, Suzuki songea à une voiturette, mais l'armée impériale (qui contrôlait l'état) intima l'ordre à Suzuki d'arrêter ce projet. En 1945, les usines de Suzuki n'étaient que des champs de ruines. Les ouvriers étaient à cran. L'entreprise se relança in extremis, en 1952, avec des vélos motorisés (comme le faisait Honda.) Dès l'année suivante, Suzuki proposait un cyclomoteur 60cm3, la Diamond Free. Puis il y eu la Colleda, une 125. Profitant de l'ouverture du marché automobile, avec la règlementation kei, Suzuki mit le monocylindre 2-temps de la Colleda (réalésé à 360cm3) sous le capot de la maladroite Suzulight. Le vrai décollage de la branche auto, c'était 1963 et la Fronte TL. Comme son nom l'indique, le mono (toujours 2-temps) de ce clone de Mini entrainait les roues avant. Comme Honda et Yamaha, Suzuki a tout misé sur la compétition moto. Cela fit son effet et les jeunes Américains voulurent tous des Suzuki. Fort de ce trésor de guerre, Suzuki pu s'offrir son modeste compatriote Hopestar et son 4x4 ON360.
Hopestar avait débarqué en 1952, avec un triporteur. Dans un Japon en pleine reconstruction, où la population cherchait un utilitaire pas cher et Hopestar se fit une place au soleil, malgré la présence de rivaux comme Daihatsu et Mazda. Le jeune constructeur avait compris qu'avec le boum économique, les Japonais en voulait davantage. En 1960, il lança un pick-up à 4 roues, l'Unicar. Puis ce fut l'OV, à cabine avancée. En 1967, Hopestar investi dans un produit inédit : un 4x4 aux dimensions "kei", l'ON360. Ce fut un coûteux flop et Hopestar du mettre la clef sous la porte. Mitsubishi, qui fournissait le moteur, n'en voulu pas. Suzuki flaira l'affaire...
L'ON360, une vrai tôle pliée, reçu une nouvelle robe, plus harmonieuse. Le Mitsu' laissa place à un bicylindre Suzuki -2-temps- de 25ch. Et vous avez le Jimny de 1970. Par la suite, pour l'export, il reçu un trois-cylindre 0,5l 26ch, puis un 4-cylindres 0,8l 41ch. Toujours en 2-temps, mais avec refroidissement par eau.
Suzuki exposait l'arbre généalogique. Le tout nouveau Jimny n'est que le quatrième du nom ; 4 générations en 48 ans !
Le Jimny première génération avait permis à Suzuki de muscler sa branche auto. Avec la seconde génération, il changea de dimension (façon de parler, car cela restait un 4x4 de poche.) En 1981, le jaune ci-dessus parti à la retraite. Le nouveau venu restait fidèle aux dimensions kei et au 2-temps (jusqu'en 1987 !) Néanmoins, dès 1982, Suzuki proposa une version export, plus grande et équipée de 4 cylindres (essence, puis diesel.) Il fut largement exporté et rebadgé : devenant Chevrolet aux USA, Holden en Australie, Maruti en Inde, Indomobil en Indonésie... Et bien sûr, Santana en Europe. 4x4 aussi à l'aise dans les petits sentiers que dans les beaux quartiers, le "Samurai" fut un carton. Les utilisateurs passant sur sa finition Espagnole...
En 1999, le troisième du nom apparu. Au passage, il reprit son vrai nom en Europe. Il disposait encore d'un châssis à échelle. Notez que Carla Bruni fut sa marraine. Dans une gamme Suzuki désormais tournée vers les citadines et les SUV cossus, le Jimny dénotait. Mais il resta au tarif jusqu'en 2018...
Et voici donc le quatrième du nom, avec ses airs de "mini-G". Avec son châssis à échelle, il sait a priori se débrouiller en hors-piste... En France, il est exclusivement proposé avec un 1,5l (essence) 105ch. Prix : 17 250€, en version de base déjà bien équipée. Le seul gros défaut, c'est un malus écologique de 3 000€...
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