Piétonnisées !

Lors d'une fête des commerçants, des propriétaires d'anciennes ont décidé d'exposer leurs voitures. Un ensemble très sympathique, avec un beau melting-pot d'époques, de types de voitures et de nationalités...

On commence par la doyenne, une Lotus Eleven, affichant fièrement son numéro de course des Grandes Heures de Montlhéry.
En 1957, Jay Chamberlain et Herbert Mackay-fraser remportaient l'indice de performance, aux 24 heures du Mans, avec une Eleven. Or, ce classement, richement doté, avait été pour donner un coup de pouce aux DB et autres Monopole, incapables de viser le scratch. De mémoire, par la suite, alors qu'une Lotus allait s'imposer, l'ACO se rendit subitement compte que son pare-brise était non-conforme. Elle fut disqualifiée et une DB-Panhard hérita de la victoire de classe. De rage, Colin Chapman jura de ne plus jamais mettre les pieds au Mans.
Effectivement, à partir de 1962, il n'y eu plus de Lotus "usine" au Mans et une CD-Panhard remporta l'indice énergétique cette année-là. En revanche, aucune trace d'une Lotus disqualifiée (ni durant les éditions précédentes.) Alors, vraie anecdote ou simple légende ?
Une Cobra 427, avec son "big block" Ford.

Je suis toujours réservée sur les Cobra 427, car il en existe quantité de répliques et je suis incapable de repérer une vraie. Ici, l'absence de logo "Shelby" ou "427" est plutôt mauvais signe...
Ensuite, il y a les répliques "officielles", réalisées à intervalle régulier par Carroll Shelby, celles d'AC (et de ses divers avatars), les travaux relativement corrects d'artisans Américains ou Britanniques. Et au fond du panier, les kits Britannique à moteur de Cortina. Au moins, celle-ci a le bon moteur...
Morgan plus 4 ou Roadster Classic ? En tout cas, le troisième feu de stop trahi le fait que c'est une voiture moderne.

Notez que l'artisan va plutôt bien. Il s'est trouvé une nouvelle source de revenue : les visites de l'atelier ! Désormais, l'usine ouvre même le samedi, afin d'accueillir les visiteurs. Moi, le premier, j'aimerais bien assister à l'assemblage d'une Morgan. Pas de chaines de montage ou de robots, mais des ouvriers qui, en 2018, continuent de marteler les carrosseries, de poncer les châssis en bois et de coudre les selleries...
Changement de style avec cette Ferrari F355 Spider. La 348 n'était qu'une 308/328/208/288 avec une nouvelle carrosserie et un moteur 3,4l. Avec la 355, Ferrari fait enfin du neuf. C'était le Ferrari version Luca di Montezemolo avec un recentrage de la gamme (exit les mal-aimées Mondial et 400), des voitures mieux finies et une vraie stratégie commerciale. La clientèle, notamment aux USA, voulait pouvoir utiliser sa Ferrari au quotidien. Les Porsche pouvaient encaisser 100 000km, alors les Ferrari qui tombaient en panne au bout de 500km, ça ne passait plus. C'est grâce au controversé marquis que le constructeur su résister face à Bugatti (qui fut finalement un feu de paille), puis à l'Aston Martin DB7.
Une Porsche 356 B Super 90 (aucun mérite : c'est marqué dessus) roadster, immatriculée aux USA.

Ma préférée du lot !
On reste chez Porsche avec cette 911 (964.) Le gros aileron est synonyme de Turbo, ce que les deux sorties d'échappement semblent confirmer.

Là encore, je suis méfiant, parce qu'il y a tellement de "turbo look"...
Une Chevrolet Camaro façon Transformers. Quand j'ai pris les photos, je les ai balancées sur les réseaux sociaux Chinois, sur un groupe de passionnés de sport auto. La Lotus, la Ferrari ou les Porsche ne leur firent ni chaud, ni froid. Par contre, la Camaro... Et pourtant, il s'agit de passionnés ! Mais pour eux, les autres ne sont que des vieilleries...

Quoi qu'il en soit, parmi les faits marquants de 2018, pour moi, la rencontre d'Anne Asensio (entre autre "mère" de la Camaro) est en bonne place...
J'ai un faible pour les vieux pick-up US, comme ce Chevrolet C10 des années 60. Ca évoque une Amérique rurale, celle des grands espaces. Une Amérique isolée, qui se sent loin de Washington et encore plus loin du reste du monde. Ca me rappelle la Route 66, avec ses "routiers" où le menu tenait sur un Post-it... "Mmh, qu'est-ce que je vais prendre ? Le hamburger ou le hamburger ?" Une Amérique où il fallait répéter tout 10 fois, car les gens n'étaient pas habitués à entendre d'autres accents que le leur... Mais en même temps, c'est une facette à voir de l'Amérique.
Pour les fans de pick-up, je recommande Brokeback Mountain. Dans ce film, Jake Gyllenhaal, après son mariage de complaisance avec une riche héritière, va voir Heath Ledger au volant de pick-up toujours plus luxueux (et flambant neuf.) Alors que son amant doit se contenter d'un véhicule poussif.
Une Peugeot 205 GTI 1.9 légèrement tunée. Dire qu'à l'époque, 130ch dans une citadine, ça semblait énorme...

Comme la Camaro, c'est une voiture performante, très frimeuse, mais pour un prix relativement contenu. Après, la forme est carrément opposée avec une voiture compacte, en traction, avec les dernière technologies de l'époque (à commencer par l'injection électronique.)
On termine par cette 2cv façon Charleston. Les clients de la boulangerie, derrière, y font à peine attention. Le rituel de la baguette du dimanche matin, c'est vraiment très Français ! Dans les autres pays, on se contenterait de pain de mie de supermarché.

Commentaires

  1. Merci pour Le commentaire sur ma 356. Alors l’immatriculation est bien du val de marne mais la plaque est bien us. La 964 était bien une turbo.

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