Mondial 2018 : 21. Toyota

Me voici chez Toyota. Ou plus précisément, dans la zone "Gazoo Racing". J'avoue que j'ai snobé la Corolla.

Je me doutais bien que face au succès de la Yaris GRMN, Toyota lancerait une seconde sportive. Voici donc la Yaris GR Sport. "GR" comme Gazoo Racing, bien sûr. Originalité : il s'agit d'une Yaris Hybrid avec le kit-carrosserie, l'intérieur et les amortisseurs d'une GRMN.
Je suis curieux de voir ce que cela donne. La Yaris Hybrid m'avait laissée le souvenir d'une voiture lourde. Est-ce que Toyota a pu la transformer en sportive ? Est-on à l'aube d'une nouvelle génération de GTI ?
Juste devant la GR Sport, il y a la Yaris WRC. Déjà présente lors du dernier Mondial, elle a depuis disputé deux saisons, avec 6 victoires à la clef. Le principal artisan du succès fut Ott Tänak, avec 4 réalisations. Son transfert de Ford à Toyota fut réussi.
Néanmoins, le constructeur a choisi d'exposer la voiture Jari-Matti Latvala. Latvala, un sous-Hirvonen, lequel était lui-même un sous-Gronholm... C'est l'attaque des clones de Timo Jouhki (qui n'était pas le manager de Gronholm Sr) ! Jouhki a su approvisionner le WRC en pilote Finlandais, rapide, pas cher, polyvalent, mais complètement interchangeable. Lorsque Carlos Sainz ou Colin McRae gagnait on parlait du pilote, pas de leur monture. Ce qui n'était guère avantageux pour le constructeur. Depuis, les fortes têtes ont été écartées. Maintenant, lorsque Firstname Lastname gagne devant Nordique générique N°8, on parle de la voiture.  Enfin, on en parle... Mis à part les mordus, tout le monde s'en bat l’œil, du WRC !
Cette mauvaise politique en matière de pilotes est l'une des nombreuses erreurs du WRC. Depuis 15 ans, il a systématiquement pratiqué la politique du pire.
La TS050 Hybrid, victorieuse des 24 heures du Mans avec Sébastien Buemi, Kazaki Nakajima et Fernando Alonso. Ils l'ont exprès gardée en l'état.
Alonso est le quatrième pilote, avec Phil Hill, Graham Hill et Jack Brabham à réaliser un doublé F1-24 heures du Mans. L'Espagnole aimerait bien y ajouter Indianapolis, l'an prochain. Jusqu'ici, seul Graham Hill a obtenu cette "triple crown". Néanmoins, le deal avec McLaren et Andretti ne fut pas aussi facile que prévu. L'Indycar possède sa propre politique, son propre calendrier... Tout double-champion du monde de F1 qu'il soit, 'Nando ne se voit pas dérouler le tapis rouge. Autant Nissan n'a aucun souci à aligner un pilote Toyota WEC (Buemi) en Formule e, autant Honda a des réserves avec Alonso. D'autant plus qu'il n'avait pas dit que des gentillesses sur Honda, au temps de McLaren... Accessoirement, Honda et Chevrolet arrivent à saturation, en terme de production. En 2011, on leur avait vendu un championnat "moteur" très ouvert avec trois, voire quatre motoristes. Ils se contenteraient de fournir deux ou trois top teams. Sauf que le Ford-Cosworth n'est jamais venu et le Lotus-Judd fut un feu de paille. Honda et Chevrolet se partagent donc la fourniture du plateau. Un plateau en train de grossir, avec l'arrivée de nouvelles équipes. Ils font donc pression sur l'Indycar pour qu'il y ait un troisième homme... Cette situation tendues vis-à-vis des motoristes, c'est ce qui pend au nez de la F1.

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