9ème édition du Rallye d'Aumale

Des voitures anciennes et du polo, c'est le programme du très chic Rallye d'Aumale. Et comme chaque année, le plateau -limité à 250 véhicules- affiche complet.

Le polo-club de Chantilly, ce n'est pas la porte à côté ! Lorsque je pars de chez moi, il fait encore nuit. Le soleil finit par se réveiller, mais la température n'a qu'un seul chiffre. Pire : à Porte de la Chapelle, il se met à pleuvoir des cordes. Ça se calme, avant de s'arrêter, mais le ciel reste menaçant et il y a de belles bourrasques. Quant aux chemins d'accès du polo-club...

Cette année, Aston Martin est à l'honneur. Alpine Val d'Europe est le sponsor principal.

On trouve donc une Aston et une A110, sous le podium, prêtes à s'élancer.

Il n'y a jamais eu beaucoup d'Aston Martin d'avant-guerre. Alors de ce côté-ci de la Manche... Un Lagonda joue le rôle de doyenne. Une seconde Lagonda aurait du être présente, mais elle tomba en panne. Du coup, son propriétaire est venu avec une 11cv cabriolet.

Un peu d'histoire d'Aston Martin. En 1950, le firme de Newport-Pagnell devenait le premier constructeur à proposer des GT clef-en-main. Pas besoin de passer chez le carrossier, comme avec les Français !

Comme souvent chez nos voisins Grands-Bretons, la numérotation déconne. L'arbre généalogique commence avec la DB2. Elle évolua en DB2/4 en 1953, une 2+2 avant l'heure...

La DB4 GT Zagato était une évolution de l'anguleuse DB4. Zagato s'était inspiré à la fois des GT Italiennes contemporaines et des DBR du Mans. L'avant a visiblement donné des idées aux designers d'Aston Martin pour les DB5 et DB6.

Une DB6 coursifiée. J'allais dire " 'sont fous ces Anglais !", mais elle possède un volant à gauche...

La DBS marquait la fin de l'age d'or de David Brown. C'était un série de petites erreurs. Aston Martin avait privilégié l'évolution en douceur. Alors que Lamborghini et dans une moindre mesure, Ferrari et Maserati, faisaient dans la disruption. Aston Martin était très anglo-anglais, là où Ferrari s'appuyait sur des représentants réputés à l'étranger (Charles Pozzi, Jacques Swaters, Luigi Chinetti...), capable de porter la marque. Et puis, il y eu ce V8 qui se fit attendre, ainsi que le flop des Lagonda Rapide et de la première Aston Martin Lagonda...

Les années 70 et 80 se firent sans Aston Martin. La firme produisit environ 5 000 voitures en deux décennies, l'équivalent de sa production annuelle, dans les années 60 ! A Newport-Pagnell, David Brown dû partir et les propriétaires défilèrent. La DBS évolua en V8 et la Lagonda en une berline anguleuse. Il y eu aussi plein de projets sans lendemain : le rachat de MG, le concept-car Bulldog, les Groupe C Nimrod...

En 1991, Ford rachetait Aston Martin (dont il était actionnaire majoritaire depuis 1987.) David Brown, qui sortait d'une nouvelle faillite, fut placé comme président d'honneur.
A la même époque, Jaguar (également dans l'orbite de l'ovale bleu) abandonnait son projet de Type F. Tom Walkinshaw tenta de la sauver. Puis Ford lui confia un projet de "petite Aston". TWR embaucha l'essentiel de l'équipe de la Type F, pocha dans le catalogue Mazda (optiques, poignées de porte)... En 1993, il avait un concept-car et dès 1994, la DB7 était prête pour la production. Elle marqua la renaissance d'Aston Martin.

Le coin des modernes. En 2022, Aston Martin a vendu 6 400 voitures, soit 200 de plus qu'en 2021. Oui, mais sa capacité de production est de 14 000 véhicules. Le SUV DBX a du mal à s'imposer. D'ailleurs, il n'y en a aucun au polo-club de Chantilly. Lawrence Stroll a été forcé de sortir le chéquier pour financer de futures Aston Martin. Ainsi, Newport-Pagnell n'a jamais vendu autant de voiture, mais il accumule les dettes...

Et puisque l'on parle de F1, avec Stroll Sr, voici une Vantage F1.

Dans le coin des Aston Martin, on trouve aussi ce trio du Pascalou Racing. A gauche, une AC Aceca...

C'est l'heure du briefing...

Le discours est sans doute intéressant. Mais difficile d'entendre ce qu'il se dit, avec le passage de cette Austin Mini...

Suivie par cette Delahaye 135... Notez le dévouement du speaker, qui poursuit son speech.

L'espèce de hall Baltard en préfabriqué est réservé au VIP. Néanmoins, j'ai "fait un Guy Royer"... L'occasion de voir cette "A110 x Felipe Pantone". Cette art car avait été dévoilée à l'Atelier Renault. Mais pour cause de confinement, les lieux étaient fermés et seuls quelques privilégiés avaient pu l'approcher...

Pendant ce temps, les voitures commencent à s'élancer.

La première voiture passe le podium dès la fin du briefing. Beaucoup d'équipages foncent à leurs voitures et démarrent, prêt à partir. Oui, mais il y a 250 voitures (sans compter les VIP) et un bouchon se forme.

Notez le contraste entre les Aston et les "popu"...

Globalement, le plateau est très varié. Grosses cylindrées, petites cylindrées, marques de prestige ou "popu", il y en a pour tous les goûts. Et comme les numéros sont attribués en fonction des inscriptions, cela donne des voisinages cocasses...

Les Britanniques sont venus en nombre. L'occasion de voir deux Lotus Emira, qui sont encore rares sur nos routes. En tout cas, ils n'ont pas peur de se salir...

Pas plus que le propriétaire de cette Mercedes-Benz 300 SL Roadster. Il a tout de même choisi de rouler capoter, contrairement aux autres propriétaires de cabriolets.

Mercedes-Benz aussi pour le Joao Barreda du jour...

Après un peu de cafouillage, les voitures partent à intervalles réguliers. Bientôt, les allées sont vides et les retardataires se pressent.

Pour ma part, je suis congelé. Il faut que je m'installe deux minutes dans un micro-ondes...

Tout cela sous le regard étonné des chevaux !

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