Rétromobile 2024 : 14. Delaunay-Belleville HB6
Si vous faites attention, vous remarquerez que ces derniers temps, il y avait peu de liens hypertexte sur les posts. Et pour cause : il s'agissait de marques et d'époques peu évoquées sur ce blog. C'est aussi l'intérêt de Rétromobile : croiser des voitures inédites et pouvoir ainsi évoquer d'autres histoires. Et ça continue avec cette Delaunay-Belleville HB6 de 1912.
En 1904, Louis Delaunay-Belleville débaucha Marius Barbarou. Ensemble, ils convertirent Delaunay-Belleville à la construction automobile. A l'heure de la production unitaire, le plus difficile était de trouver des ouvriers spécialisés. Or, de par son métier de chaudiériste, Delaunay-Belleville possédait ces ouvriers ! Pour info, beaucoup étaient des Bretons issus de l'exode rural. La famille Delaunay-Belleville avait un tropisme Breton : elle possédait un château à Langoz. Côté ventes, l'entreprise profitait de son carnet d'adresse à l'export.
Louis Delaunay-Belleville mourut en 1912. Barbarou parti chez Lorraine-Dietrich. Il conçu le moteur de la voiture victorieuse aux 24 heures du Mans. Après-guerre, Delaunay-Belleville tenta de se reconvertir dans les camions et les blindés. Ses voitures de luxe avaient du mal à exister sur un marché ultra-compétitif.
Après guerre, Delaunay-Belleville commercialisa une poignée de voitures à moteur Mercedes-Benz. Rovin utilisait son atelier principal. Après une une tentative de retour en 1950, Delaunay-Belleville fit de la sous-traitance mécanique. La maternelle Delaunay-Belleville, à Saint-Denis, est le seul atelier du site à ne pas avoir été rasé.
La voiture du jour n'a eu que deux propriétaires ! En 1919, le second fit apposer une nouvelle calandre. Il la remisa ensuite pendant près d'un siècle. Elle a été vendue pour 113 240€.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Qu'est-ce que vous en pensez ?