Mini-essai Byd Tang

Terminons ce florilège du Mondial 2022 par un mini-essai du Byd Tang. Plus encore que la grande berline Han, c'est le fleuron du constructeur Chinois.

Présentation
Byd avait écoulé 50 000 voitures en 2006, 100 000 voitures en 2007, 200 000 voitures en 2008, 400 000 voitures en 2009... Donc il allait en vendre 800 000 en 2010, non ? Xia Zhibing (alias "Mister Salesman"), un jeune yesman, en est persuadé. Le N°2 de Byd espérait même un million d'unités. Les trois usines tournaient à plein régime. Au début de l'été 2010, Byd était le second producteur de voitures Chinoises, derrière Volkswagen et GM. Mais le réseau, lui, ne suivait pas. Les concessionnaires stockaient des berlines F3 de la cave au grenier et les camions continuaient d'en livrer !
Pendant des mois, la production était arrêtée et pourtant, les concessionnaires n'avaient toujours pas écoulé leur stock ! En décembre 2010, Byd dévoilait le SUV S6 ; un clone du Lexus RX. Au moment du nouvel an Chinois, beaucoup de néo-citadins retournent au bled et il faut montrer sa réussite apparente. Bien que sous-motorisé et affreusement fini, le S6 faisait illusion. A l'hiver 2010-2011, la demande repartait enfin. Ce SUV a sauvé Byd.
Aussi, le S6 était vendu plus cher et le constructeur margeait davantage dessus. Wang Chuanfu, le fondateur de Byd, eu l'idée de monter en gamme, au lieu de chercher du volume à tout prix. Xia Zhibing fut écarté (il dirigea ensuite Zotye jusqu'à sa chute et revint chez Byd à un poste subalterne.) Le S6 évolua en S7 : avant inédit, meilleure finition et surtout un 1,5l turbo à la place du paresseux 2,4l Mitsubishi. Puis, en 2015, il se mua en Tang : avant et arrière redessiné, moteur 2,0l turbo et un moteur électrique sur chaque essieu. Avec 60 000 ventes par an, le Tang est aux deux tiers du score du S6... Mais comme il est vendu trois fois plus cher, le constructeur y gagne.

En 2018, un nouveau Tang, complètement inédit, débuta. La nouveauté, c'était une version tout électrique. En 2021, des exemplaires furent expédiés en Norvège, un marché-test en vue d'une offensive Européenne... Qui fut avancée.
Au-delà de l'aspect stratégique du modèle, il n'y a pas grand chose à dire dessus. L'extérieur est banal. Même avec des jantes 22 pouces.

Intérieur
L'intérieur est résolument chic : du cuir, des chromes et beaucoup de gadgets électronique. Le constructeur est particulièrement fier de son écran 15 pouces basculant et de ses commandes vocales.

Notez que c'est un 7 places.

Au volant
Comme la Han, le Tang possède un moteur électrique 200kW à l'avant et un moteur 180kW à l'arrière. Avec sa batterie 86,4kWh, il peut parcourir 528km.

Que de chemin parcouru, depuis le S6 de 2010 ! Tant sur l'aspect technologique, qu'en terme de finition et d'équipement... Vers 2009, Byd avait levé des fonds colossaux en bourse et ils les ont investi dans la R&D. D'où cette progression fulgurante. Le Tang n'a ainsi plus rien à envier aux productions d'Outre-rhin.

Conclusion
A 72 000€, c'est une belle carte de visite du savoir-faire de Byd. Par contre, les ventes hexagonales n'auront qu'un seul chiffres...

Lancé en 2018, le Tang deuxième du nom est déjà promis à une retraite prochaine. On verra donc arriver un Tang, troisième du nom, encore meilleur...

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