NIO Berlin 2022 – A New Horizon

Une semaine après Byd et deux semaines après XPeng, c'est au tour de NIO d'annoncer son déploiement en Europe.

C'est parti pour un keynote d'une heure, un quart !

William Li porte un jean. On le sent rompu à l'exercice, même en anglais, malgré un accent est à couper au couteau ! On note qu'il est plus mobile sur l'estrade et qu'il ose des anecdotes personnelles.

Par rapport à Byd ou à MG, NIO a choisi un angle. Ils partent du principe que personne ne connait ni la marque, ni ses produits et qu'ils doivent se présenter en détail. Tant pis pour les "users" Norvégiens présents dans la salle.

Le fondateur et PDG revient donc sur son parcours. Notamment le titre en Formule e (NDLA : sous le nom de Team China.)

Au lieu de parler de ventes, le constructeur préfère évoquer son "nombre d'utilisateurs". Fin septembre, il a dépassé le cap de 250 000 unités (dont 270 ventes en Norvège.)

Malgré trois lancement récents, NIO ne devrait connaitre une croissance de "seulement" 33%, à 120 000 unités sur 2022. Il s'était habitué jusqu'ici à doubler ses ventes chaque année.

NIO, c'est davantage que des voitures. Les propriétaires forment une communauté avec son réseau social. Le constructeur possède des "NIO Houses" où ils se rencontrent. Il commercialise également des objets reprenant "l'esprit NIO". Et il y a enfin des meeting, comme le NIO Day. William Li évoque même le NIO Band !

Signalons que le constructeur a ouvert son capital à une "société des représentants d'utilisateurs".

L'information du jour, c'est donc le déploiement. Il y a tout juste un an, NIO s'installait en Norvège ; son premier débouché hors de Chine. Dès la mi-octobre, le constructeur sera également présent en Allemagne, au Danemark, aux Pays-Bas et en Suède. Soit peu ou prou les mêmes pays que Byd et XPeng. On sent l'Europe du Nord plus ouverte aux voitures électriques et aux constructeurs Chinois. L'objectif final, c'est d'exporter dans 25 pays d'ici 2025.

Pour une fois, William Li n'est pas le seul intervenant. Il passe ainsi le relais à Andreas Nilsson, son nouveau directeur du design. Il fut auparavant le directeur du design de Lynk&Co.

Un coup de Google permet de constater que NIO a souvent un "nouveau directeur du design". Déconsidérés, mais sans doute bien payés, les gweilo en ont vite marre de faire du Tesla-like. Il faut dire que les Chinois s'intéressent peu au design extérieur et le dictat du cx impose des surfaces lisses. Il ne peuvent même mettre des flancs sculptés pour souligner la personnalité.

Ted Li est décrit comme "la toute première personne recrutée par Nio". Il est en charge de "l'expérience utilisateur".

Ted Li revient en détail sur les possibilités offertes par l'ordinateur de bord. De la lumière d'ambiance aux suspensions, tout est personnalisable. Il reconnait que les possibilités de son interface "Banian" (figuier des banians), va bien trop loin pour les profanes.
Autre soucis, l'assistant virtuel Nomi ne sait pas encore parler néerlandais ou danois. On sent que ça sera un frein au développement de Nio, vu que la plupart des pays Européens possèdent leur propre langue maternelle...

L'une des spécificités de NIO, c'est la possibilité de changer son pack batterie dans les "Power Swap Station". Une "Power Swap Station" vient d'être ouverte à Berlin.
Toutes les NIO peuvent ainsi recevoir un pack 75kW ou 100kW. Notez d'ailleurs que le pack 150kW, censé arriver début 2022, est désormais repoussé à "plus tard".

Dans la philosophie "charger, échanger, améliorer" (可充 可换 可升级; les trois mots riment en mandarin), NIO veut aller plus loin. Au fil des améliorations apportés à un modèle, vous pourrez organiser un retrofit de la mécanique, du tableau de bord, des équipements de conduite autonome, etc. De quoi prolonger la durée de vie de votre véhicule.

Danilo Teobaldi est le quatrième intervenant. Il dirige l'ingénierie. Signalons qu'il occupait autrefois un poste similaire chez Qoros. 

Il revient sur les caractéristiques techniques des NIO.

Le constructeur anticipe des griefs. Côté sécurité, il a mis en place un "test du pylone", afin de vérifier que l'intégrité du pack batterie n'est pas mise en jeu, en cas de choc violent.

Un SUV ES6 a parcouru près de 450 000km. Le constructeur l'a racheté à son propriétaire et l'a désossé, afin de voir comment vieillissent les éléments.

Afin, après 50 minutes de présentation, NIO dévoile ses trois premiers modèles commercialisés en Europe. A savoir la grande berline ET7, la berline ET5 et le SUV ES7 (renommé "EL7".)

Il s'agit de ses modèles les plus récents, faisant parti de sa "deuxième génération".

Ralph Kranz, en charge de NIO Allemagne, prend la suite. Contrairement à Byd, NIO ne s'appuie pas sur des réseaux existants. En plus, ce n'est qu'une fois qu'il décide d'ouvrir un pays qu'il place un pilote à sa tête.
Sauf erreur, il n'y a pas de responsable Européen. Mais clairement, en terme de volumes, NIO s'attend à ce que l'Allemagne prennent la tête. Il concentre  donc l'essentiel des efforts, à cause de "NIO House" et de Power Swap Stations.

Et le prix ? Pas de prix, chez NIO, en Europe !

A la place, il y a un "abonnement". D'une part, un abonnement de mois en mois, plus cher. D'autre part, un abonnement de douze mois, extensible jusqu'à soixante mois, avec un loyer décroissant au fil du temps. Il n'y a pas d'option d'achats.

William Li revient pour le mot de la fin : "Le nouveau luxe, c'est la flexibilité."

Les constructeurs Chinois ne sont plus dans les starting-blocks : ils sont arrivés chez nous ! NIO et XPeng n'ont pas de date d'arrivé en France, mais le pays est sur la liste.
On sent aussi que l'export, c'est un moyen de motiver les investisseurs, alors que l'année 2022 est en-deça des prévisions.

Le plus-produit de NIO, ce sont ses batteries permutables. Il espère également exporter son concept de communauté d'utilisateurs, qui participent ensemble à des événements et donnent leur avis.

(Captures d'écrans de NIO.)

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