Rétromobile, c'est aussi
les motos. En voici quelques unes.
On commence par ce scooter Ducati Cruiser de 1954, chez ArtCurial.
Un scooter Ducati ?
A l'origine, les frères Ducati construisaient des radios à Borgo Panigale. Cible militaire, l'usine fut complètement rasée lors de bombardement alliés, fin 1944. En 1945, Aldo Farinelli avait inventé un ensemble avec un moteur 50cm3 à adapter sur un vélo (sans savoir que Soichiro Honda travaillait sur une idée similaires, à l'autre bout du monde.) A la fin des hostilités, Ducati cherchait désespérément une source de revenus et l'idée de cet inventeur autodidacte tomba à point.
Dès 1946, Ducati fabriqua des vélos équipés de moteurs 50cm3. En 1952, l'entreprise voulu passer à la vitesse supérieure. Au salon de Milan, il dévoila le cyclo 65 TS et le scooter Cruiser. Ce dernier possédait un monocylindre 4 temps 175cm3. A l'époque, les scooters de Piaggio et d'Innocenti étaient encore très rudimentaires, mais ils se vendaient bien. Ducati voulu donc prendre le train en marche. Le Cruiser anticipait les gros scooters de la fin des années 50, mais le marché n'était pas prêt.
En 1953, Ducati décida d'externaliser ses activités de 2-roues. Le 65 TS était la première étape d'une montée en gamme, avec des monocylindres toujours plus gros. Et dès 1956, Ducati alignait en course un moteur à soupapes desmodromiques... Le jeune constructeur ne pouvait pas disperser ses moyens et en 1954, la production du Cruiser fut arrêtée.
Dix ans plus tard, Ducati tenta de revenir aux scooters avec le Brio 100. Ce clone de Lambretta possédait un 100cm3. C'était d'ailleurs l'un des rares 2-temps Ducati de route. Il disparu en 1968, sans marquer davantage les esprit que le Cruiser.
Au tout premier Dakar, l'importateur Moto Guzzi avait fait modifier des V30. Le constructeur, repris par De Tomaso, était au creux de la vague. Toute idée était bonne à prendre. Les V30 du Dakar inspirèrent le prototype V50 TS, du salon de Milan 1981. Elle fut produite sous la forme des V35 TT et V65 TT (Tutto Terreno) ; les premiers vrais trail de Guzzi.
Claudio Torri, un motard indépendant, vint voir l'usine. Il commandita une V65 TT pour le Paris-Dakar 1984. Il failli voir le lac Rose, renonçant le dernier jour. L'importateur Français revint à la charge. Enthousiasmé par l'exploit de Torri, il commanda quinze (ou dix-sept, voir dix-neuf, selon les sources) V65 Baja à Moto Guzzi, pour le Paris-Dakar 1985. Hélas, aucune d'entre-elle ne verra l'arrivée.
Voici donc l'une de ces V65 Baja.
En 1895, Vàclav Laurin & Vàclav Klement créèrent leur premier vélo. Škoda Auto considère que c'est l'an 1 de son histoire. D'où la célébration, cette année, de ses 130 ans.
L'empire Austro-Hongrois n'avait que faire de ses minorités. Les Slaves se sentaient particulièrement lésés. Ainsi, Laurin & Klement baptisèrent leurs vélos "Slavia".
Dès 1898, Laurin & Klement passa aux motos. Une évolution classique de l'époque. La particularité de cette BZ de 1903, c'est la création d'un cadre inédit, incorporant le monocylindre. Alors que la concurrence se contentait d'accrocher un moteur à un cadre de vélo.
La CCR bicylindre, ultime évolution moto de Laurin & Klement. Elle donna d'ailleurs son moteur à la Type A, première voiture du constructeur.
National Motos est venu avec ses anciennes motos du Bol d'or. La rétrospective débute par cette étonnante OW31. Une Honda ? Non, une Yamaha !
Yamaha s'est lancé en Grand Prix, en 1973 avec la YZR500. Une version 750cm3, l'OW31, fut dérivée pour la catégorie-reine. D'emblée, elle fut compétitive avec Christian Sarron, Patrick Pons ou Johnny Cecotto (futur équipier d'Ayrton Senna chez Toleman.)
En 1978, Jean-Claude Olivier fit aligner une OW31 au Bol d'Or. De quoi donner des idées à National Motos. Le concessionnaire Honda engagea cette OW31 au carénage très artisanal, au Bol d'Or 1979. Elle termina 8e.
Restons chez Yam' avec Eric de Seyne. L'ancien motard du Dakar possède entre autres d'anciennes Yamaha des sables...
La première étant une ex-Jean-Claude Olivier. Le moine-soldat de Yamaha France avait terminé 2e du Paris-Dakar 1985 avec. Ce fut sa dernière participation.
Pour finir, un Piaggio Ciao (à prononcer "siao".) J'ai toujours eu un faible pour
les mob' de Piaggio. Il y avait tout un imaginaire, toute une culture autour des 2 roues des années 80-90. Ils étaient souvent personnalisés. Depuis le simple autocollant, jusqu'au kit 75cm3.
Alors que les trottinettes électriques, elles ne portent rien. D'ailleurs, on ne cite jamais sa marque. Même pour son propriétaire, c'est juste un bout de plastique made in China générique.
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