Rétromobile 2025 : 1. Bugatti Type 46 Ambulance

Le Musée National de l'Automobile (ex-collection Schlumpf) fut l'un des premiers musées automobile Français. C'est aujourd'hui, l'un des derniers. Depuis les années 90, il tente de se défaire de son image de "musée Bugatti". Pour sa promotion, il vient à Rétromobile avec l'une de ses pièces... Une Bugatti.

Ettore Bugatti entama la conception de la Type 41 "Royale" en 1926. Très vite, il comprit que cette "ultime voiture de luxe" serait un gouffre financier. D'où l'idée d'une "petite Royale", la Type 46. Elle débuta quasiment simultanément aux salon de Paris et de Londres 1929. Son 8 cylindres 5,4l 140ch était ainsi une réplique miniature du 8 cylindres 12,8l de la Type 41.

Elle reçu par la suite un compresseur Rootes, évoluant en Type 46S. Puis Ettore Bugatti s'inspira des moteurs double-arbre-à-cames de Miller pour créer un 8 cylindres 5,0l. Il fut monté sur le châssis de la Type 46, qui évolua en Type 50, en 1931.

Bugatti lançait des voitures plus vite qu'il ne les vendait. La Type 46 était toujours au catalogue en 1932, alors qu'il existait donc une Type 50 plus aboutie.

46549 serait sortie d'usine en 1931 et carrossé (en berline ? en coupé ?) par Gangloff. Ce fut un invendu, renuméroté 46552. Plusieurs Type 46 passèrent les années 30 dans les réserves de Bugatti et l'on parle de châssis nus qui n'aurait été carrossés que dans les années 50.

46549/46552, elle, aurait été transformée hâtivement en ambulance militaire durant l'occupation. Elle était encore utilisée dans les années 50. Puis les frères Schlumpf auraient mis la main dessus. La voiture restant longtemps en réserve.

Au total, 400 exemplaires de Type 46 auraient été construits, entre 1929 et 1932. Certains parlent d'unique survivante. C'est faux : il y en a deux à Mulhouse.

Ce qui est vrai, c'est que beaucoup de Bugatti ont été recarrossée en coupé ou en roadster. C'est donc l'une des très rares berlines Type 46. C'est aussi un témoignage des bricolages des années 40.