Rétromobile 2019 : 23. Maserati MC12
Il y a une dizaine d'années, les versions "civiles" des Groupe B sortaient du bois. Il semble logique, qu'aujourd'hui, ce sont les versions "civiles" des GT1 des années 90 qui acquièrent un statut collection.
Pour cette Maserati MC12 de 2004, je suis quand même plus partagé sur son statut "collection". En tout cas, elle est superbe.
En 2004, Fiat décidait de dynamiser Maserati via un programme compétition. La première étape, c'était le GT, en attendant l'Indycar. Claudio Berro (ex-Scuderia Ferrari) fut placé à la tête du "Reparto Corse" de Maserati.
La MC12 reprenait la cellule centrale et le V12 6,0l de l'Enzo, poussé à 630ch. La carrosserie, elle, était inédite. De mémoire, Luciano Burti (alors cobaye de la Scuderia) servit de metteur au point. C'était le premier engagement en compétition de Maserati depuis les années 60 (hors coupes monotypes.)
La MC12 débuta en FIA-GT en 2004, avec Mika Salo et Andrea Bertolini. D'emblée, elle domina la compétition. La FIA râla (c'était le retour des GT1 des années 90), puis elle ferma les yeux.
Il faut se souvenir qu'à la fin des années 90, le FIA-GT était dominé par les Viper GTS-R. En 2001, Oreca convainquit Chrysler de se lancer en LMP (avec un châssis Dallara.) A partir de là, le FIA-GT se limitait à des Viper GTS-R vieillissantes et aux Ferrari 550 Maranello privées de Prodrive. La FIA n'était donc pas mécontent de voir du neuf, a fortiori une usine.
En 2005, JMB et Vitaphone sautèrent le pas et se partagèrent les lauriers. Comme d'habitude, les ambitions de Maserati firent long feu, Berro fut affecté à un poste très fumeux de "responsable compétition de Fiat", avant de bifurquer chez Lotus. De toute façon, entre temps Prodrive avait aligné des Aston Martin officielles et le FIA-GT fut de nouveau une compétition ouverte.
Pour pouvoir homologuer la MC12, Maserati du construire 50 voitures de route. Bien sûr, la firme au trident prétendit les avoir toutes vendues sur le champ. Pourtant, je me rappelle qu'au salon de Bologne 2008, il y en avait une à vendre, sur le stand du constructeur...
Maserati était dans l'actualité cette semaine. Le PDG, Harald Wester a annoncé la production d'une voiture, à Modène, à partir de 2020. Il s'agit sans doute d'un dérivé de l'Alfieri. Et c'est tout.
D'ordinaire, lorsque le PDG d'une marque se rend à une usine, il annonce des investissements, des recrutements. A minima, il évoque la création d'un centre de recherche ou un programme d'apprentissage (deux mesures généralement subventionnées.) Mais là, non. Il est urgent de ne rien faire. Il est vrai que la mort de Sergio Marchionne et l'arrivée d'une nouvelle équipe dirigeante a chamboulé les plans. Mais un an après, il est plus que temps d'agir...
Pour cette Maserati MC12 de 2004, je suis quand même plus partagé sur son statut "collection". En tout cas, elle est superbe.
En 2004, Fiat décidait de dynamiser Maserati via un programme compétition. La première étape, c'était le GT, en attendant l'Indycar. Claudio Berro (ex-Scuderia Ferrari) fut placé à la tête du "Reparto Corse" de Maserati.
La MC12 reprenait la cellule centrale et le V12 6,0l de l'Enzo, poussé à 630ch. La carrosserie, elle, était inédite. De mémoire, Luciano Burti (alors cobaye de la Scuderia) servit de metteur au point. C'était le premier engagement en compétition de Maserati depuis les années 60 (hors coupes monotypes.)
La MC12 débuta en FIA-GT en 2004, avec Mika Salo et Andrea Bertolini. D'emblée, elle domina la compétition. La FIA râla (c'était le retour des GT1 des années 90), puis elle ferma les yeux.
Il faut se souvenir qu'à la fin des années 90, le FIA-GT était dominé par les Viper GTS-R. En 2001, Oreca convainquit Chrysler de se lancer en LMP (avec un châssis Dallara.) A partir de là, le FIA-GT se limitait à des Viper GTS-R vieillissantes et aux Ferrari 550 Maranello privées de Prodrive. La FIA n'était donc pas mécontent de voir du neuf, a fortiori une usine.
En 2005, JMB et Vitaphone sautèrent le pas et se partagèrent les lauriers. Comme d'habitude, les ambitions de Maserati firent long feu, Berro fut affecté à un poste très fumeux de "responsable compétition de Fiat", avant de bifurquer chez Lotus. De toute façon, entre temps Prodrive avait aligné des Aston Martin officielles et le FIA-GT fut de nouveau une compétition ouverte.
Pour pouvoir homologuer la MC12, Maserati du construire 50 voitures de route. Bien sûr, la firme au trident prétendit les avoir toutes vendues sur le champ. Pourtant, je me rappelle qu'au salon de Bologne 2008, il y en avait une à vendre, sur le stand du constructeur...
Maserati était dans l'actualité cette semaine. Le PDG, Harald Wester a annoncé la production d'une voiture, à Modène, à partir de 2020. Il s'agit sans doute d'un dérivé de l'Alfieri. Et c'est tout.
D'ordinaire, lorsque le PDG d'une marque se rend à une usine, il annonce des investissements, des recrutements. A minima, il évoque la création d'un centre de recherche ou un programme d'apprentissage (deux mesures généralement subventionnées.) Mais là, non. Il est urgent de ne rien faire. Il est vrai que la mort de Sergio Marchionne et l'arrivée d'une nouvelle équipe dirigeante a chamboulé les plans. Mais un an après, il est plus que temps d'agir...
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Qu'est-ce que vous en pensez ?