Rétromobile 2019 : 16. Fiat 500 Abarth

Comme chaque année, FCA avait un joli stand. Hélas, cas typique de cette soirée d'avant-première : ils l'avaient privatisé pour les VIP. La seule voiture visible, c'était cette Fiat 500 Abarth.
Normalement, il n'y a pas de "500 Abarth". Les variantes Abarth du Fiatou sont désignées par "595" voire "595 SS", rapport à leur cylindrée. Sauf qu'ici, il s'agit d'un des tous premiers modèles de la lignée, avant même le réalésage.

"Carlo" Abarth fonda son entreprise en 1949, à Bologne. Au début, il ne commercialisait que des échappements. Fin 1955, Abarth créa la Spyder 210, sur base Fiat 600. C'était la première Abarth à carrosserie inédite. Quelques mois plus tard, ce fut le coupé 750 Gran Turismo, puis la 750 Gran Turismo Derivazione (une Fiat 600 préparée, mais gardant la carrosserie originelle.) A partir de là, Abarth s'était imposé comme le préparateur incontournable des Fiat.
Aussi, lorsque la 500 apparu, en 1957, Abarth s'y attaqua aussi tôt. Nouveau carburateur, nouvel arbre à came, carter spécifique... Le bicylindre passe ainsi de 16ch à 19ch, de quoi atteindre 95km/h (au lieu de 85 !) Visez les doubles sorties d'échappement et les longues portées. Avec ça, t'étais sûr de rentrer accompagné du Macumba...
Ce n'est qu'en 1963 qu'Abarth passa à la vitesse supérieure (au propre, comme au figuré) avec un moteur 595cm3 offrant 27ch, puis 32ch. Ah ça, on est loin des 200ch des citadines sportives actuelles...
Historiquement, Abarth fut le tout premier préparateur. Don Yenko ne se lança qu'en 1957 et Carroll Shelby ne prit son envol qu'au début des années 60. Avant Abarth, les préparateurs faisait de la production unitaire, comme DB ou Stanguellini.
Carlo Abarth, lui, fit de la production en moyenne série. Il proposa des kits chef-en-main. Et en choisissant les Fiat 500 et 600, il était sûr d'avoir un vaste marché sur la péninsule.

Même avant internet, les gens ne vivaient pas sur une île déserte ! Les journaux se refilaient des reportages, qui étaient traduits, puis publié dans d'autres pays. Alors, dans quelle mesure Yenko, Shelby et cie entendirent parler d'Abarth et se dire : "Et si je faisais comme lui, mais aux USA, en proposant kits et voitures complètes en moyenne série ?"

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