Seville perdue...
Lorsque j'ai des rendez-vous en pleine journée et que je n'ai rien ensuite, j'aime bien débrancher le GPS, pour le retour. Rentrer par le chemin des écoliers. C'est un luxe d'automobiliste. Lorsque vous prenez les transports en commun, hors de Paris, impossible de marcher jusqu'à la station de RER suivante !
C'est comme ça que j'ai débarqué dans une banlieue hallucinante. Un alignement de casses et de vendeur de voitures d'occasion. Et sur un trottoir, cette Cadillac Seville aux côtés d'une maison en ruine.
Vu de France, Cadillac reste synonyme d’opulence. Regardez ces chromes dégoulinantes et ses dimensions incroyables, a fortiori au temps des R5 et autres R18...
La Cadillac Seville, seconde du nom, est apparue en 1979. C'était un drôle d'assemblage : la plateforme K des Cadillac, mélangées à la plateforme E des Oldsmobile Toronado et Cadillac Eldorado. Ainsi, c'était une traction. L'arrière s'inspirait des Anglaises des années 50.
Côté mécaniques, on était en pleine "malaise era", avec un V6 4,1l 125ch, un V8 5,7l 105ch (facturé 230 450frs en 1981) et un V8 diesel 6,0l 140ch. Ce n'est pas une faute de frappe, le mazout était vraiment le plus puissant ! En 1981, Cadillac proposa le fameux (fumeux ?) système 8-6-4. L'idée était qu'au gré des besoins, seuls 6, voire 4 cylindres du V8 étaient activés. De quoi faire baisser la consommation... C'était sans compter sur un faisceau électrique minable et des garagistes vites débordés (faute de formation adéquate.)
La Seville devait rajeunir la clientèle de Cadillac. Au contraire, elle fit fuir définitivement les yuppies, les jetant dans les bras des "imports". BMW et Mercedes-Benz peuvent le remercier...
A l'époque, avec 30 000-35 000 unités annuelles, la Seville fut considérée comme une demi-succès. Aujourd'hui, une berline à 30 000 ventes annuelles, Cadillac signerait sans hésiter !
C'est assez triste de voir ce que devient GM. Le nouveau paradigme, c'est sont des pick-up et des SUV pour les USA. Pour la zone Asie-Pacifique, la Chine a la main. Les berlines du PATAC seront vendus en Corée et en Australie. Buick va se contenter d'importer les Buick Chinoises. L'avenir de Holden est en suspens. La rumeur voudrait que GM sous-traite intégralement l'importation de Holden. La Commodore actuelle est une Opel Insignia rebadgée, elle pourrait rester sans descendance.
L'idée, c'est de se débarrasser du superflu. Bien sûr, le risque, c'est de se retrouver sous la menace d'un raider. GM, naguère premier groupe industriel mondial (tous secteur industriel confondus !) pourrait être une proie. Mais n'est-ce pas ce que les dirigeants de GM cherchent ?
FCA et Ford ne vont guère mieux. FCA vient d'annoncer un plan d'investissement, mais il concerne uniquement Jeep et RAM. Je pronostique que d'ici 10 ans, l'un des trois (FCA, Ford ou GM) va se faire dévorer...
C'est comme ça que j'ai débarqué dans une banlieue hallucinante. Un alignement de casses et de vendeur de voitures d'occasion. Et sur un trottoir, cette Cadillac Seville aux côtés d'une maison en ruine.
Vu de France, Cadillac reste synonyme d’opulence. Regardez ces chromes dégoulinantes et ses dimensions incroyables, a fortiori au temps des R5 et autres R18...
La Cadillac Seville, seconde du nom, est apparue en 1979. C'était un drôle d'assemblage : la plateforme K des Cadillac, mélangées à la plateforme E des Oldsmobile Toronado et Cadillac Eldorado. Ainsi, c'était une traction. L'arrière s'inspirait des Anglaises des années 50.
Côté mécaniques, on était en pleine "malaise era", avec un V6 4,1l 125ch, un V8 5,7l 105ch (facturé 230 450frs en 1981) et un V8 diesel 6,0l 140ch. Ce n'est pas une faute de frappe, le mazout était vraiment le plus puissant ! En 1981, Cadillac proposa le fameux (fumeux ?) système 8-6-4. L'idée était qu'au gré des besoins, seuls 6, voire 4 cylindres du V8 étaient activés. De quoi faire baisser la consommation... C'était sans compter sur un faisceau électrique minable et des garagistes vites débordés (faute de formation adéquate.)
La Seville devait rajeunir la clientèle de Cadillac. Au contraire, elle fit fuir définitivement les yuppies, les jetant dans les bras des "imports". BMW et Mercedes-Benz peuvent le remercier...
A l'époque, avec 30 000-35 000 unités annuelles, la Seville fut considérée comme une demi-succès. Aujourd'hui, une berline à 30 000 ventes annuelles, Cadillac signerait sans hésiter !
C'est assez triste de voir ce que devient GM. Le nouveau paradigme, c'est sont des pick-up et des SUV pour les USA. Pour la zone Asie-Pacifique, la Chine a la main. Les berlines du PATAC seront vendus en Corée et en Australie. Buick va se contenter d'importer les Buick Chinoises. L'avenir de Holden est en suspens. La rumeur voudrait que GM sous-traite intégralement l'importation de Holden. La Commodore actuelle est une Opel Insignia rebadgée, elle pourrait rester sans descendance.
L'idée, c'est de se débarrasser du superflu. Bien sûr, le risque, c'est de se retrouver sous la menace d'un raider. GM, naguère premier groupe industriel mondial (tous secteur industriel confondus !) pourrait être une proie. Mais n'est-ce pas ce que les dirigeants de GM cherchent ?
FCA et Ford ne vont guère mieux. FCA vient d'annoncer un plan d'investissement, mais il concerne uniquement Jeep et RAM. Je pronostique que d'ici 10 ans, l'un des trois (FCA, Ford ou GM) va se faire dévorer...
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