Rétromobile 2022 : 5. Peugeot 202 pick-up
Après les 402 et 302, la 202 de 1938 fut le troisième avatar des "fuseaux Sochaux". Comme la Juvaquatre contemporaine, elle visait plutôt les familles aisées, où elle serait la voiture de madame.
Puis il y eu le conflit. Parmi tous les industriels français, la famille Peugeot furent sans doute les plus exemplaires (avec Paul Ricard.) Jean-Pierre Peugeot freina des quatre fers pour produire pour l'occupant et il se rapprocha des premiers maquis.
En 1946, Peugeot fut l'un des premiers à reprendre la production. Mais l'état Français lui impose de ne construire que des utilitaires. D'où la 202 pick-up (UH.) Par rapport au modèle de 1939, elle eu droit à des freins hydrauliques et à de nouveaux par-chocs (ceux de la future 203.)
Celui-ci date de 1949. Entre-temps, la firme au lion a obtenu le droit de produire aussi des berlines 202. Mais dès 1948, il y avait un nouvelle venue : la 203. On a donc affaire à l'une des toutes dernières 202.
Avec son 1,1l 30ch, la 202 atteignait péniblement les 100km/h. Bien que née bourgeoise, elle offrait un dépouillement monacal en version utilitaire. Et comme souvent à l'époque, phares, essuies-glaces et chauffage étaient surtout décoratif...
Oui, mais souvent, c'était un véhicule de primo-accédant. Imaginez la joie de l'artisan, qui pouvait troquer son triporteur pour une camionnette. Pour lui, c'était Byzance !
Apparemment, ici, le propriétaire n'a plus voulu s'en séparer. En 1992, lorsque le contrôle technique apparu, il le présenta. Imaginez la tête du garage voyant débarquer cet ancêtre ! En 2009, notre 202 UH roulait toujours au quotidien et toujours avec la même personne !
Ensuite, elle connu trois propriétaires en quatorze ans. Le dernier refit les trains roulants.
Et maintenant ? Faut-il le démonter entièrement et le refaire à neuf ? Ou bien le laisser dans son jus ?
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