Rétromobile 2022 : 9. AGS JH17 ex-Richard Dallest

Au temps de la F2 et de la F3000, l'épreuve-reine, c'était le Grand Prix de Pau. Un succès à Pau ouvrait souvent les portes de la F1. Pour Richard Dallest, vainqueur de l'édition 1980, ce fut hélas un simple quatre d'heure de gloire.

Richard Dallest a été un pilote rapide, mais aux poches trouées.

Volant Elf 1974, il se lança en Formule Renault Europe et termina 4e, avec un succès. Hélas, durant ses trois tentatives suivantes, il fut incapable d'améliorer. La dernière, c'était avec AGS.
L'équipe de Gonfaron appliqua la "logique" d'Hesketh : largués en FRE, ils se lancèrent en F2 ! Pour 1978, Richard Dallest et José Dolhem se partagèrent l'unique JH15 de F2. Ensuite, le pilote redescendit en F3 Européenne. Chez Oreca, il remporta un seconde victoire en auto, mais il assista surtout au sacre de son équipier, Alain Prost.
Richard Dallest retrouva AGS et la F2 en 1980. Il s'imposa à Pau et à Zandvoort. Il termina 6e et Lotus lui proposa un test... Hélas, sur le chemin du circuit, le camion prit feu et les voitures furent détruites. Dallest et AGS rempilèrent en 1981. Sans succès. Pas de succès non plus en deux saisons avec le Team Merzario. Après deux saisons blanches, Richard Dallest reprit la compétition avec AGS, dans une F2 devenue F3000. Une 4e place à Pau, puis plus rien.
Poursuivant sa non-logique jusqu'au bout, AGS se lança en F1, en 1987, mais avec Pascal Fabre. Richard Dallest, lui, couru deux manches de F3, puis il abandonna la compétition. Il fut ensuite moniteur de pilotage avec l'école Winfield, puis avec AGS F1.

Richard Dallest -ou plutôt l'AGS JH17- est passée à la postérité dans la planche de BD Le sportif pourri de Reiser. Bien entendu, c'était une fiction humoristique et non un compte-rendu de course !
Le dessinateur n'était a priori pas un lecteur de la presse auto. Il prit sa documentation là où il pu. Ainsi, d'une case à l'autre, l'AGS JH17 se transformait en Tyrrell 009 ! Quant au pilote aux cheveux hirsutes, sur le podium, il s'agirait de Robert Simac.

A la fin de la BD, le pilote partait débriefer en compagnie de deux race queens. Dans l'esprit de Reiser, "sportif pourri" était synonyme d'épicurisme. Par opposition aux "gentils sportifs", les austères athlètes des JO.