Rétromobile 2022 : 20. Bianco S

GS do Brasil importe des Combi VW du Brésil. A l'occasion, ils ont d'autres véhicules, notamment une Puma GTE identique à celle vue en 2018. Et ce coupé blanc ? Est-ce une Volkswagen SP2 ? Non, c'est encore plus obscur : une Bianco S de 1978 !

L'avantage d'un salon comme Rétromobile, c'est de sauter d'un pays à un autre -voire d'un continent à un autre- et d'une époque à un autre, au gré des stands.

Nous voici donc au Brésil. Ottorino Bianco (alias "Toni") est un émigré Italien. A la fin des années 50, le sport automobile commence à émerger. Les voitures de course (sport et monoplace) sont construites à l'unité, avec les moyens du bord. Voilà Toni Bianco présent sur divers projets.
En 1970, il réalisa ainsi la Furia GT, un proto à portes papillon (sans lien avec la voiture de course française des années 90.) FNM l'approcha pour qu'il "Furia-ise" le coupé FNM 2150. Cela donna la FNM Furia, au style très "Frua"...
Mais FNM allait très mal, alors dès 1973, Toni Bianco se rapprocha de l'antenne locale de BMW. Une Furia GT à moteur BMW apparu (celle de 1970 avec un autre moteur ?)

En 1974, nouveau projet : la Bianco S. Il s'agissait grosso modo d'un Furia GT "civilisée" avec des portes normales... Et motorisée par un 1,3l 60ch de Fiat 147 (dérivé Brésilien de la 127.) La voiture fut dévoilée au salon de Sao Paulo 1976.

La voiture de série apparu en 1977. Cette fois, elle était motorisée par un 1,6l de Cox ! Il était à peine plus puissant (65ch contre 60ch.)

Dans les années 70, la bourgeoisie Brésilienne se développait. Ils souhaitaient des voitures de sport et ds 4x4 de luxe, mais les modèles Européens étaient lourdement surtaxés. Taxes encore revues à la hausse en 1975. Ce fut l'âge d'or des artisans locaux.

Néanmoins, contrairement à Geinaro Manzoni (Manzoni, puis Puma), Humberto Pimentel (Santa Matilde) ou João do Amaral Gurgel (Gurgel), Toni Bianco n'était pas un industriel. Autodidacte, il savait à peu près dessiner et concevoir des voitures, pas les produire en moyenne série.
D'ailleurs, en parallèle de la S, Toni Bianco avait conçu la Maverick, un clone d'Alfa 33 pour Affonso Giaffone (dont le fils, Affonso Giaffone Jr, fut un éphémère pilote d'Indycar.) Puis il y eu la Dardo pour Corona, un autre artisan, "inspirée" de la Fiat X1/9 !
En 1978, Toni Bianco dévoila sa voiture au salon de New York. Il en dériva même une version SS, plus sportive. Mais ce fut le champ du cygne de son entreprise.

En comptant très large, Toni Bianco a produit moins d'une centaine de S. 

Comme souvent au Brésil, le look et l'intérieur étaient très sportif. De quoi ramasser de la galinette cendrée.
Par contre, le son du katrapla casserait l'ambiance. Sans parler des performances ridicules...

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