The world premiere of the ID. Buzz

Volkswagen l'avait annoncé. Après l'ID.3, ID.4 et l'ID.5, le quatrième modèle électrique de la marque est l'ID. Buzz. Il s'agit d'une interprétation moderne du Combi.

Un Combi (alias Type 2 T1 dans la nomenclature officielle) moderne, c'est une vieille lune chez Volkswagen. 

Après la New Beetle (1997), cela s'imposait. D'où le concept-car Microbus du salon de Détroit 2001. Il était basé sur la plateforme du T5 et aurait du être produit avec lui, à Hanovre. Finalement, Volkswagen optera pour un Voyager rebadgé, le Routan.

Le Routan ayant fait un flop, le Microbus fut ressuscité avec le Bulli, du salon de Genève 2011. Il s'agissait alors déjà d'un VE.

En plein dieselgate, le constructeur dévoila le crossover électrique BUDD-e (qui n'avait plus grand chose du T1) au CES 2016.

Au salon de Detroit 2017, ce fut l'ID. Buzz, qui annonçait le modèle de série. Enfin, depuis 6 mois, des ID. Buzz à camouflage arc-en-ciel se baladaient en Europe.

Volkswagen nous reçoit au Schuppen 52, à Hambourg. Ce lieu, près du port, sert régulièrement aux galas et autres avant-première, outre-Rhin.

Le constructeur nous rappelle que dans les années 50, c'est là que les Combi étaient stockés, avant d'être expédiés par bateau.

Sarah Yvonne Elßer, une influenceuse geek, nous offre une aparté. La présentation a été tournée en février. L'ID. Buzz est un véhicule important pour Volkswagen et malgré la guerre en Ukraine, l constructeur a maintenu la première.

En terme de communication, c'est nul.
Soit vous faites comme si de rien n'était (cf. les autres e-présentation de la semaine.)
Soit vous annulez, par respect pour les Ukrainiens.
Mais en disant "les Ukrainiens, c'est triste, mais on doit faire tourner la baraque", vous soulignez votre cynisme et votre mépris.

Klaus Zellmer, responsable des ventes, nous reçoit en compagnie d'Ewan McGregor. 

Il aurait du lui dire : "Hello there."

Bien sûr, il y a la nouvelle série de Disney. Pour autant, Ewan McGregor est incontournable. Fils de propriétaire de Cox, il a possédé plusieurs Volkswagen. Surtout, il les a converti à l'électrique.

Quant à Klaus Zellmer, il possède un rare T1 à 23 fenêtres.

Puis enfin, l'ID. Buzz apparait.

Signalons que les séquences furent entièrement tournées en studio.

Un second apparait à l'écran. Car l'ID. Buzz sera proposé en version passager et en version utilitaire (on parle alors de ID. Buzz Cargo.)

Ralf Brandstätter et Carsten Intra, PDG de respectif de Volkswagen et Volkswagen Utilitaires, sortent des deux véhicules. 

Ewan McGregor, qui avait déjà visité les usines de Wolfsburg et d'Hanovre, s'offre un tour en ID. Buzz. Visiblement, il est enchanté.

Puis l'on passe à un jeu que Volkswagen adore : demander à des cadres de jouer les acteurs. Kai Grünitz, en charge du développement chez Volkswagen Utilitaires, évoque la conduite.

L'ID. Buzz peut changer de file tout seul et se garer dans votre garage tout seul. Surtout, les ID.3, ID.4 et ID.5 sont connectés. Ils peuvent échanger des informations (et ainsi, aider les véhicules à rouler en mode autonome sur des routes aux files mal indiqués) avec des mises à jours OTA en permanence.
En 2025, MOIA proposera un service de navettes autonomes, avec ds ID. Buzz.

Il est bien sûr uniquement disponible en électrique. Il reprend la plateforme MEB des autres "ID". Le moteur 150kW entraine les roues arrières. Il possède des batteries de 77kWh qui lui permettent de récupérer 80% de son énergie en 30 minutes. Via un chargeur bidirectionnel, le véhicule peut être lui-même fournisseur d'énergie.

Lars Krause, membre du conseil d'administration de Volkswagen Utilitaires, s'intéresse à l'ID. Buzz Cargo.

Grâce à ses roues aux 4 coins, il offre le volume utile de 3,9m3 (à comparer aux 5,8m3 d'un Transporter), mais dans seulement 4,7m de long (contre 4,9m pour le Transporter.) Et le rayon de braquage n'est que de 11,1m (contre 11,9m.)
Il sera proposé dans diverses versions (avec séparation, avec double-portes, etc.) Pour l'instant, aucun mot sur un empattement long ou une version box.

Josef Kaban, responsable du design (toujours aussi cabot) et Astrid Göring, du couleur et finition, parlent design. Plus qu'un T1 modernisé (à la façon de la New Beetle ou du concept-car Microbus), l'ID. Buzz se contente de clins d’œil.
 
L'intérieur est moderne. Côté matériaux Volkswagen a opté pour le plastique recyclé. Ils ont disséminé ici et là des smileys et des dessins du véhicule.
L'ID. Buzz arrivera à l'automne.

La présentation se termine par un signe "peace & love". Un rappel de la génération Woodstock et surtout, à la guerre en Ukraine.

A l'heure du tout SUV, Volkswagen tente une approche originale. De plus, face à des voitures électriques toujours un peu hors-sol, l'ID. Buzz est davantage ancré dans l'histoire de Volkswagen.
D'ailleurs, les autres constructeurs comptent également surfer sur la nostalgie (cf. notamment la Manta-e d'Opel, les futures R4, R5 et R5 Alpine de Renault...)

Après, au-delà du look, l'ID. Buzz manque d'argument. Il n'a pas la modularité d'un vrai monospace, ni les prestations d'un vrai fourgon. Et il manque de noblesse pour faire un vrai Shuttle VIP.

Alors refera-t-il le coup de la New Beetle ? Ou bien aura-t-il le destin de la Coccinelle ?

Sur la forme, cette présentation était un show dans l'esprit VW.

24h après la présentation IndiHome de Renault, la différence de moyens est flagrante.

Par contre, il faudrait expliquer à Volkswagen que l'humour allemand ne fait rire que les Allemands. Et puis, ce fut un concours de caméras, de supports de caméras et autres perches apparaissant dans le champ. C'est du différé, alors pourquoi les avoirs gardé dans le montage final ?

(Captures d'écran de Volkswagen.)

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