Nouveau Renault Austral première mondiale Conférence

Un gros train de premières mondiales. On commence par le Renault Austral, qui remplace de facto le Kadjar.

On est accueilli par Christian Stein, responsable de la communication. La présentation est en anglais, doublé (par-dessus la voix originelle) par une unique femme, dans un français Google Traduction.

Puis l'on passe à Luca de Meo. Après Arkana et Megane e-Tech, Renault poursuit son offensive dans le "C" avec Austral. C'est le premier véhicule de la marque au losange à profiter de la plateforme CMF-CD retravaillée.

Le PDG parle de "reconquête" du segment. Pourtant, Megane s'est toujours maintenu dans un couloir autour de 150 000 unités et Kadjar a fait plus que compenser l'érosion des ventes de Scenic/Grand Scenic.

Il y a un bref paragraphe commercial. Luca de Meo explique que le Segment C est en pleine croissance. Le plus étonnant, c'est qu'il est présenté comme un segment premium avec une recherche d'aspect statutaire, un intérêt pour la qualité perçue, etc.

Autrement dit, les segments D et E ont disparu. Les généralistes comme Renault se retrouvent cantonnés aux segments B et C. L'idée étant d'en tirer le maximum. L'Austral se positionne comme un "gros C".

Et voici donc l'Austral.

Gilles Vidal, le responsable du design nous offre un tour du propriétaire. L'Austral se veut donc statutaire, avec une attention portée aux détails, ainsi qu'à la qualité perçue. C'est un design "Sensual Tech".

Il est très vertical. Notez les habituels flancs travaillés et la calandre massive. Le chromage, lui, reste raisonnable. Je suis mitigé sur cette mode des ceintures de caisse haute. C'est meilleur pour la protection latérale, mais à l'arrière, on se retrouve confiné. C'est encore pire pour les jeunes enfants, trop bas pour voir par la fenêtre.

En 2012, chez Audi, Luca de Meo avait découvert les packs S-Line. Il avait été surpris de voir à quel point cela se vendait. Passé chez Seat, il s'empressa de créer des "packs Cupra". Et donc, chez Renault, voici les packs "Esprit Alpine". L'Austral est le premier véhicule à en bénéficier.

La version Esprit Alpine se distingue par sa teinte Gris Schiste Satin. Elle dispose également d'une lame Satin Grey, de jantes 20 pouces diamantée Daytona, de sièges en alcantara avec surpiqures bleu, d'un volant en cuir Nappa, d'un pédalier aluminium et de seuils de porte "Alpine".

Bref, peu ou prou les anciens packs R.S. Line... Mais la grosse nouveauté, c'est la "séquence de bienvenue" au démarrage.

Entre parenthèses, alors que Renault tient un discours sur l'ambition, la qualité, la reconnaissance, etc. La forme, elle, est extrêmement cheap.

Les tournages en studio, avec une équipe de réalisation réduite et des animateurs qui n'apparaissent pas ensemble à l'écran, c'était valable l'an dernier, au plus fort de la pandémie. Là, c'est complètement inadapté. Ajoutez-y la projection d'images fixes, le chef opérateur de spectacle de fin d'année au collège et la narratrice qui double une voiture présentation avec une monocorde voix...
Il faut croire qu'en voyant le meme IndiHome, le service marketing se soit dit : "Voilà, ça doit être notre source d'inspiration ! Ça sera top pour vendre du premium !"

Olivier Brosse nous parle d'équipements.

L'Austral dispose de quatre roues directrices 4CONTROL. D'où un rayon de braquage de 10,1m (contre 10,72m pour le Kadjar.) L'angle des roues arrières allant jusqu'à 5° à petite vitesse, mais seulement 1° à grande vitesse.

Le SUV inaugure une solution E-Tech hybride nouvelle génération, avec un trois cylindres turbo 1,2l associé à un moteur électrique. En version mild hybrid 48V, il offre 130ch. Egalement au programme, un 1,3l turbo -conçu avec Daimler- Mild Hybrid 12V 140ch ou 160ch. Et enfin, on retrouve le 1,2l turbo pour un version full hybrid 200ch. Il n'y aura pas de diesel.

Enfin, l'Austral profite de 32 systèmes d'aide à la conduite.

Tout ceci est évoqué en trois minutes.

Puis il passe deux minutes sur OpenR Link, conçu en collaboration avec Google. Il se compose d'un écran de cluster 12,3", qui se prolonge dans un écran de console centrale 12 pouces. Il n'y a plus de boutons, ni de commodo ; tout est tactile.

Bien sûr, il y a des mises à jours "over the air" ; Renault préférant évoquer le terme "Firmware Over-The-Air" (FOTA.)

La présentation se termine par la future publicité de l'Austral.

Dans un monde figé par le covid, un jeune femme recouvre sa liberté. Elle reprend possession de la ville, puis de la campagne, à bord de son SUV.

Avec une brève apparition de la Megane CC (NDLA : c'est la meilleure capture que j'ai pu faire.)

La voiture sera commercialisée au dernier trimestre.

L'Austral est le premier véhicule avec une "Luca de Meo touch" : premiumisation et pack Alpine.

Mais je reste éberlué par ce style de présentation low-cost, pas du tout cohérent avec le discours de la marque.

(Captures d'écran de Renault.)