Rétromobile 2022 : 8. Hotchkiss AM2
Depuis quelques années, Rétromobile expose surtout des voitures de la période 65-95. Les voitures de l'entre-deux guerres se font bien rares. C'est pourtant l'une des rares opportunités d'en voir. Voici ainsi un torpédo Hotchkiss AM2 de 1927. Elle est exposée sur le stand du Château de Compiègne.
Snobé par les industriels Américains de l'armement, Benjamin Hotchkiss choisit de traverser l'Atlantique et d'y créer sa propre affaire. La guerre de 1870 éclata peu après et Hotchkiss put fournir canons et munitions. Benjamin Hotchkiss mourut en 1885, mais son entreprise lui survécu. L'heure était alors aux armes légères et Hotchkiss fit fortune avec sa mitraillette.
L'industrie automobile n'a pas attendu Taylor ou Ford pour comprendre que la clef du développement, c'était la standardisation. Produire non plus des voitures à la main, mais employer des pièces identiques d'un modèle à l'autre, avec une qualité constante.
Or, les armuriers avaient l'habitude de produire en grande série des éléments interchangeables. Il y eu des passerelles entre l'armement et l'automobile, qu'il s'agisse d'homme (comme Henry Leland, M. Cadillac et Lincoln) ou d'entreprises (cf. BSA, British Small Arms.) Dès 1902, Hotchkiss reçu des commandes de constructeurs automobiles. Un bon moyen pour lisser le chiffre d'affaires entre deux programmes publics.
En 1904, Hotchkiss décida de construire ses propres châssis et la division automobile devint une entreprise à part entière.
Le vrai démarrage d'Hotchkiss eu lieu après la Première Guerre Mondiale. Alors qu beaucoup de constructeurs étaient rincés, le marchand de canons (au sens propre !) s'était enrichi. En 1921, il dévoila l'AM 12cv, une voiture correspondant à l'access premium actuel.
En 1925, l'AM céda sa place à l'AM2. Sous un robe classique, elle cachait un bloc moderne : un 4 cylindres 2,3l 56ch à culasses amovibles et boite à 4 rapports. La berline affichait une vitesse maximale de 110km/h ; du très véloce pour 1925 !
Robe sobre, mais performance et finition impeccable : Hotchkiss avait trouvé sa place dans le paysage automobile. Aussi, sa culture de la discrétion (commune chez ls armuriers) plaisait bien à une clientèle conservatrice.
L'AM2 fut déclinée en 6 cylindres, sous le nom d'AM80. Puis ce fut la Cabourg, qui commençait à jouer la carte de l'aérodynamisme.
Car l'autre particularité d'Hotchkiss, c'était de proposer des voitures déjà carrossées.
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