Mondial 2024 : 20. PGO

Ca pour une surprise ! PGO n'était pas venu au Mondial de Paris depuis 2016. Depuis, l'artisan d'Alès semblait avoir disparu corps et bien. Néanmoins, il est de retour au Mondial de Paris 2024 et il a du neuf !

J'ai pu discuter avec le patron. Il est pragmatique, à défaut d'être optimiste. Terminé, le show-room de Neuilly sur Seine ou l'export jusqu'en Chine. Si vous voulez une PGO, il faudra vous rendre à Saint-Christol-les-Alès ! Quant aux étrangers, débrouillez-vous pour la faire homologuer à titre unitaire !

Les Speedster II et Cévennes ont été revues. Elles sont toujours mues par un 1,6l turbo BMW 184ch, mais aux normes Euro 6. Il n'émet que 179g de CO2. Surtout, les voitures se veulent mieux finies, avec enfin une capote étanche. "On va arrêter de faire de la merde." Voilà qui a le mérite d'être clair !

L'Hemera reste théoriquement au catalogue. Mais sa vitre arrière est trop fragile. PGO en produira une demi-douzaine, puis ce sera tout.

PGO est convalescent. Une poignée d'ouvriers assemblent une cinquantaine de véhicules, conçus il y a plus de 20 ans. Quelle est la place pour un tel artisan, dans l'automobile moderne ? Les normes sécuritaires et environnementales imposent des coûts de développement et des moyens techniques hors de porté d'un PGO. Caterham vient d'investir dans une nouvelle usine et il a tissé un partenariat avec Yamaha.

L'avenir de la PGO, c'est la Sarab (mirage, en arabe.) Une barquette équipée du moteur BMW poussée à 200ch. Elle doit courir sur circuit via une coupe monotype. PGO fournira le châssis et plusieurs sous-traitants proposeront des carrosseries. L'exemple des Funyo et autres Ligier JS2R prouvent qu'il y a un marché pour une voiture de compétition clef-en-main pour gentlemen-drivers.

Le fait que la Sarab soit homologué uniquement pour un usage circuit permet à PGO de se contenter du minimum syndical en termes de normes. En théorie, la Sarab doit préfigurer une future PGO de route.

A suivre ?