Jean-Michel est là
Après le teaser sur Jean-Michel, le voici enfin ! J'ai un food-truck Citroën Type H dans mon salon. C'est tellement cool, que la COP 28 m'a remis un prix !
Andrew Tate a lancé la mode du podcast viriliste. La grande mode US, maintenant, c'est d'avoir un animateur beau gosse, si possible musclé. Il reçoit des jeunes femmes un peu nunuche et leur fait la moral, façon Jordan Peterson de supermarché. Et à la fin, vous avez les meilleurs extraits sous TikTok avec une musique fonk.
Ce n'était pas la fin des problèmes, loin s'en faut... Il fallait TOUT refaire. L'ancien propriétaire n'avait pas fait de travaux depuis les années 80. La chaudière à gaz était irréparable. Donc ni eau chaude, ni chauffage. Pour cause de crise des semiconducteurs, j'ai attendu un mois le frigo et la cuisinière. De toute façon, je n'avais pas de prise 15A pour brancher cette dernière. Par ailleurs, je n'avais pas d'internet. Les trois techniciens SFR ayant eu un rôle décoratif, j'ai dû assurer moi-même le branchement et le raccordement de ma box fibre.
J'avais sorti le strict minimum des cartons. Je comptais les ouvrir qu'une fois chaque pièce finie. Afin d'avoir moins d'objets à déplacer lors des travaux. Je n'avais même pas sorti la TV ! En attendant, je faisais une espèce de camping, au milieu d'une centaine (!) de cartons.
Lorsque j'énonçais tout ce que je comptais faire, on me traitait de fou. On me disait que j'allais me décourager à mi-chemin.
Pendant deux ans, des entrepreneurs ont changé chaque tuyau, chaque câble électrique. Ils ont ensuite plâtré, poncé, décapé, isolé... Puis les pièces ont émergées. Dès qu'une pièce était finie, je passais à la suivante. C'était interminable. Pendant deux ans, il y eu quasiment des entrepreneurs en permanence chez moi. Je n'avais aucune intimité et je ne pouvais même pas profiter de ma place de parking. Sans oublier les déchets de chantier, la poussière, les outils qui trainaient. Et bien sûr, le lot de "ah ça, c'était pas dans le devis" et autre "on s'est rendu compte après avoir cassé l'ancienne installation, qu'on n'a pas reçu les nouveaux matériaux..."
Puis vint l'heure de la décoration. Avant, en tant que locataire, je n'avais même pas le droit de percer les murs. Pour le salon, je voulais un Citroën Type H en trompe-l'œil, pour servir de mini-bar. Hélas, la l'entreprise qui les fabriquait avait fermé.
Plan B : transformer un présentoir et le coller au mur ! Une entreprise proposait justement des food-trucks en carton, à l'échelle 1.
En prime, il était personnalisable. Je me suis inspiré de la décoration d'Oscar Lombardo, le Renault Master.
Voilà donc Jean-Michel (ou plutôt "Ràng Mî Xie Er".) Celui-là, au moins, on ne me le volera pas !
En parallèle, je refaisais mon salon. Avec le délais de fabrication, j'allais recevoir mon Type H en carton, alors que tout serait prêt...
Sauf que l'entreprise a été plus vite que prévu et l'artisan en charge du salon, moins vite que prévu ! Me voilà avec un immense carton, contenant le Type H.
Grosse émotion, quelques semaines plus tard, lorsque Jean-Michel a émergé de son carton...
Il possédait un plateau en carton. Moi, j'étais été à Leroy Merlin. Avec deux planches et deux équerres, percées dans le mur, je disposais alors d'une vraie tablette, où je peux m'accouder.
Ah, quel soulagement, lorsque j'ai pu prendre un verre sur Jean-Michel. C'était la fin des travaux, après deux années d'attente. C'était devenu MON appartement.
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