Rétromobile 2016 : 18. Gordini 32

Pour beaucoup de gens, Gordini, c'est la R8, point. Au mieux, on se souvient des Gordini-Simca de la fin des années 40. En fait, il a mené son affaire jusqu'à 1957 et cette "32". Contrairement à Ferrari, Gordini n'avait pas vocation à commercialiser des GT de série ou même à produire des voitures de course pour des privés. Et après le divorce avec Simca, il n'avait même pas un embryon de soutien d'un constructeur. Il se contentait d’écumer les épreuves européennes (pour les primes de départ) et de faire rouler des pilotes à budget. Rien de bien glorieux, avec des fins de mois bien difficiles. Mais il a tenu.

Depuis que je m'intéressais aux voitures, j'entendais parler de sa mythique entre du boulevard Victor, à Paris. Je le situait dans le nord de la capitale. Jusqu'au jour où porte de Versailles, un feu rouge s'éternisait. Mon regard a vagabondé, s'arrêtant sur le nom de la rue, "boulevard Victor". C'était donc là, en face du parc des expositions, dans un immeuble rasé depuis longtemps.
J'aurais voulu essayer une Twingo Gordini, juste pour pouvoir me garer au pied de la pancarte et prendre une photo. Le genre d'allusion que seul 10% des lecteurs auraient compris...

Commentaires

Articles les plus consultés