Rétromobile 2014 : 8. Ferrari 156/85

Comme d'habitude, c'était chez ArtCurial qu'il fallait passer. Une Ferrari F1 et une F40 : on dirait deux Bburago sur une étagère d'ado des années 80... Sauf que là, ce sont les vraies !

La F1, c'est une 156/85 (NDLA : merci le catalogue.) Elle a été dessinée par Harvey Postlethwaite (l'ingénieur rouquin et introverti de Rush.) Michela Alboreto l'a pilotée (on y reviendra.) Elle possède un V6 turbo, comme les F1 2014. Mais la comparaison s'arrête là. La 156/85 semble taillée à la hache, mais à côté des dernières F1, elle est sublime !

Cette année-là, Alboreto est vice-champion du monde. Il sera d'ailleurs en tête du championnat jusqu'à l'été (une prouesse qu'aucun autre Italien n'a réalisé depuis.) Alboreto est aussi le dernier à avoir imposé une Tyrrell et par la même occasion, le dernier vainqueur avec un V8 atmo de l'ère turbo.
Ensuite, l'Italien rentrera dans le rang. Fin 1988, Nigel Mansell veut changer d'air et il est viré. Alboreto aurait du sagement prendre sa retraite. McLaren ne veut pas entendre parler de transalpins. Benetton et Williams ont déjà leur "quota de rital". Il n'a donc plus de bonne voiture à prendre. Mais il croit sans doute à un incroyable come-back. Et puis, c'est l'Italie des années 80, où les sponsors pleuvent (pour peu qu'on ne pose pas trop de questions sur les fonds.) Ainsi, Alboreto retourne chez Tyrrell, qui n'est plus que l'ombre de ce qu'elle était. Il se perd dans la (mes)aventure BMS. Puis ce sera l'oubliable Footwork (après la ruine des Japonais.) Seul Jacques Villeneuve fera preuve d'autant d'acharnement à bousiller sa carrière.
Fin 1994, Alboreto raccroche. Il se reconverti à l'endurance. Il gagne les 24 heures du Mans 1997, avec une Joest-Porsche. Joest est sous-traitant d'Audi et Alboreto fait parti des "vieux", chargé de former les "jeunes". Il retrouve les podiums. Hélas, il se tue lors d'essais privés. Triste fin pour un pilote qui venait enfin d'avoir sa rédemption.

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