2021 Alpine F1 Team Launch

Parmi les F1 2021, l'Alpine A521 marque une étape stratégique importante. Celle de l'arrivée d'Alpine en F1. Après les projets mort-nés A350 et A500, on aura donc enfin une voiture frappé du "A" en F1 ! Première voiture de l'ère Luca di Meo chez Renault, première voiture après l'intronisation de Davide Brivio et voiture du retour de Fernando Alonso...

Il y a très exactement 40 ans, Toleman dévoilait la TG181, sa première F1. Benetton racheta Toleman, Renault racheta Benetton, Genii racheta Renault (qui couru sous les couleurs de Lotus), Renault repris son écurie de F1 et donc, pour 2021, place à Alpine F1 Team.

Une partie de l'équipe est à Enstone, une partie à Viry-Chatillon et le reste est déjà à Bahreïn. D'où le choix de cette curieuse e-présentation avec des hologrammes 2D.

En 2020, Alpine a vendu 1343 A110, dont 727 en France. En 2019, 3172 unités sur 4376 avaient été écoulées dans l'hexagone ! L'objectif d'Alpine F1, c'est de faire connaitre la marque à l'étranger pour stimuler les ventes et préparer le terrain pour le futur développement de la gamme...

En attendant, la marque se veut très didactique sur son histoire et ses valeurs. Esteban Ocon tourne ainsi les pages d'un livre virtuel, de Jean Rédélé à l'A442... Est-ce un hommage au clip To be reborn de Boy George ? Après tout, il y parlait de renaissance...

On continue avec ce hall virtuel, avec l'A110 actuelle, une A310 V6, une A110 1600 et la Vision Gran Turismo...

Puis voilà une plateau tournant, montrant alternativement l'A571 et les autres Alpine, dans une semi-obscurité...

Et enfin, l'A571 apparait. Ce n'est qu'une évolution de la RS20 de 2020. Elle avait été dessinée par Nick Chester, remplacée depuis par Pat Fry.

Pour la livrée, ils ont opté pour le noir de 2020, le bleu remplaçant le jaune. Avec, sur le capot, ce "A" géant frappé d'un bleu-blanc-rouge. Un drapeau tricolore que l'on retrouve en haut des ailerons, à l'avant et à l'arrière.

Sauf erreur, DP World a disparu, alors qu'ils étaient censé poursuivre quelle que soit la dénomination de l'écurie...

Esteban Ocon revient sur 2020 et son podium.

2020 fut une drôle d'année à tout point de vue. Avec le Covid, mais aussi avec la "Mercedes rose", le power module de Ferrari... Luca di Meo osait à peine rêver d'un podium en 2021. Il y a eu le "fucking podium" dès le Nüburgring, puis ceux d'Emilie-Romagne et de Sahkir. Finir 5e était inespéré.
Mais il y eu aussi de la frustration. A Silverstone, Daniel Ricciardo finit sur les talons du 3e et Esteban Ocon, sur ceux du 5e. En Italie, le Français avait doublé Pierre Gasly dans le premier tour, mais il termina 8. Certains pointaient du doigt une mauvaise stratégie, qui coutait des gros points, voire des podiums. Pour avoir dit en direct, ce que tout le monde pensait tout bas, Ocon a frôlé la sortie de piste...

En F1, chaque saison st cruciale, sauf à s'appeler Lewis Hamilton. 

Ocon va attaquer sa quatrième saison complète. Le podium de Sakhir fut une délivrance. Maintenant, il doit démontrer qu'il est capable de finir sur le podium à la régulière. Qui plus est, il doit se montrer au niveau de Fernando Alonso, voire le dépasser. Il en va de son avenir à moyen terme en F1...

En attendant, il peaufine son image "corporate". On l'a vu tester une A110 sur le Nürburgring, puis jouer les ouvreurs du Monte-Carlo avec.

Convalescent après avoir été renversé, alors qu'il roulait à vélo, Fernando Alonso s'est contenté d'un caméo.

L'ancien double-champion du monde revient à 39 ans, après deux saisons loin de la F1. Pour remplacer Ricciardo, il fallait un nom connu du grand public. Tant pis pour Sergio Perez ou Nico Hulkenberg... Alpine/Renault attend de lui du leadership et des résultats. Pas questions d'avoir un statut à la Kimi Räikkönen chez Alfa Romeo...

Les autres personnes sur les écrans sont des employés d'Enstone et de Viry-Chatillon. Celui en dessous d'Alonso, j'ai oublié son nom. C'est un ingénieur du bureau d'étude, dont le bureau est proche de l'Antoinosaurus Rex...

De deux à quatre roues. Davide Brivio, le team-manager aux six titres en Moto GP (dont quatre avec Valentino Rossi) prend la barre d'Alpine F1 Team. C'est a priori le premier team-manager venu de la moto, dans la F1 moderne.

Cyril Abiteboul avait sans doute deux défauts qui ont scellé son destin.
Le premier, c'est que Luca di Meo voulait quelqu'un capable de chapeauter un "Grand Alpine" comportant à la fois l'ex-Renault Sport Racing (moteur et châssis), mais aussi l'ex-Renault Sport Cars et surtout Alpine Cars. Or, Abiteboul est avant tout un homme de F1. Peut-être qu'il ne souhaitait pas lui-même s'impliquer dans les voitures de série.
Le second, c'est qu'il était là depuis 2015. C'était compliqué d'expliquer que ce qu'il n'a pas pu ou su faire depuis 5 ans, il le fera en 2021.

D'où le choix de Laurent Rossi, jusqu'ici peu connu du grand public. Il a l'expérience des projets et de la série avec Renault et l'expérience de la politique, en tant que Key Account Manager "auto" chez Google. Charge à lui de se révéler.

Luca di Meo s'offre une intervention en fin de présentation. 

Avec un "allez les Bleus". L'Alpine F1 Team, c'est son idée. Si Alpine a ouvert son album-photo, en début de présentation, ce sera la dernière fois. Il faut désormais écrire de nouvelles pages. Le PDG de Renault Group sait très bien que les plus jeunes n'ont que faire d'exploits d'Alpine datant d'un demi-siècle...

Pour 2021, les ambitions sont là. Il faudra faire aussi bien, voire mieux qu'en 2020.

Après tout, aucun constructeur n'est là pour faire de la figuration... Notez que Daniil Kvyat jouera les doublures (en attendant que Zhou Guan Yu ait ses 40 points de super licence ?)

Il n'empêche, je ne me lasse pas voir le logo Alpine. Dire qu'il y a 10 ans, on pensait qu'Alpine était mort et enterré pour de bon... 

(Captures d'écran d'Alpine.)


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