Esse Esse

Le samedi, c'est le jour des courses. Celles au supermarché, pas celles sur circuit ! En rentrant, j'ai croisé cette Fiat 595 SS Abarth.

Je suis toujours dubitatif avec ce genre de sportives. Il y a encore 10 ans, l'écart de valeur entre une Fiat 500 et une Abarth était très conséquent. La tentation était forte "d'Abarthifier" une 500. Il suffit de dire ensuite, on a perdu la carte grise. Dans le monde des anciennes, il n'est pas toujours aisé de retracer l'historique d'une voiture construite il y a un demi-siècle. Surtout si elle a changé de pays (ce qui est fréquent depuis les années 90. En prime, il y a des experts véreux, capable de vous certifier tout ce que vous voulez. Il y a même eu un pilote de F1 qui a certifié avoir piloté une Ferrari qu'il n'avait jamais vu de sa vie !

La voiture est sur une dépanneuse, sans doute suite à une panne. Elle semble régulièrement être alignée en compétition (d'où les autocollants sur la vitre arrière.) Je reverrai de faire un tour de circuit en Abarth. Pas d'ESP, pas d'ABS, pas de boite séquentielle... Et compte tenu de la puissance malgré tout limitée, il faut freiner tard et être en permanence sur le pic de puissance, sans quoi, on le paye tout de suite au chronomètre...
C'était seulement la deuxième fois que je vois une 500 Abarth en pleine rue et non à un salon ou dans un musée. Le gag, c'est que la première fois, c'était à quelques dizaines de mètres de là.

J'aime bien ce genre d'ellipse. Cette semaine, j'ai eu un rendez-vous le lundi matin et un autre le vendredi soir. Dans des deux entreprises distantes de quelques kilomètres. Ce genre de situation, ça ne serait pas jugé "réaliste" dans un film ou un livre.
Au temps où j'avais des ambitions littéraires, on me disait souvent "tiens, il m'est arrivé une histoire dingue, tu devrais la mettre dans ton livre." Par exemple, un homme qui avait eu un SLK et qui avait victime d'une tentative de car-jacking, alors qu'il rentrait chez lui. Pour se débarrasser de son agresseur, il a fait une marche arrière, pied au plancher. Il a percuté de plein fouet une voiture en stationnement. Il y a avait un homme marié dans la voiture et une femme (qui n'était pas son épouse) lui raccommodait son bouton de pantalon. Avec le choc, la femme a eu un réflexe malheureux et le conducteur fut bon pour des points de sutures... Je suis sûr que rien qu'en lisant ça, vous levez peut-être les yeux au ciel, en pensant "légende urbaine..." C'est le paradoxe des frictions : il faut brider la fantaisie. Un film avec une première et une dernière scène dans des quartiers adjacents, vous penseriez que le réalisateur a voulu limiter les coûts. Alors que parfois, le hasard des rendez-vous peut vous amener à des endroits proches...

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