Clarins by Michalak

Oh, un food-truck Citroën Type H, y'avait longtemps... Euh... En fait, non. Pas si longtemps que ça.

Pour info, c'est le "healthy truck", né d'une collaboration entre Olivier Courtin-Clarins, féru d'alimentation saine et le patissier Christophe Michalak.

Comme d'habitude, le Type H est inapproprié. 1) Des food-trucks Type H, on en voit partout ! Pour lancer une opération marketing, ça n'a plus rien de décalé. 2) Je pense que pour le positionnement "bon pour la santé", on serait davantage dans un univers du "développement durable". Un Master Z.E. aurait été plus adéquat. Voire, tant qu'à faire dans le retour à la terre, une carriole avec deux chevaux de trait ! Sans oublier le vélo à trois roues, façon Deliveroo.
De toute façon, une fois en place, il ne bouge plus. Alors vous pouvez amener votre véhicule par camion, tout le monde n'y verra que du feu !

Hélas, le marketing manque d'audace. A son tour, il est englué dans le conservatisme et la peur de son ombre. Alors on copie ce qu'à fait le voisin, qui a lui-même copié son voisin, etc. Et pour le food-truck, c'est Citroën Type H ou Type H Citroën...

A propos de nourriture, j'ai vu hier un documentaire sur les problèmes de Subway. En 2017, la chaine a perdu 3% de ses restaurants, aux USA. Les causes sont connues. Notamment une mauvaise gestion du déploiement, un panier moyen trop bas et un manque de réaction face à la concurrence.
Je me sens concerné, car il y a une demi-douzaine d'années, j'avais voulu ouvrir un Subway. Le bilan, c'est une année et demi de perdu, une trentaine de banques contactées (et zéro financement), mes économies de l'époque envolées (et même un peu plus...) et des tensions avec mon entourage.
A l'époque, les problèmes que j'ai cité, je les avais déjà identifiés. Je pensais naïvement qu'en bonne entreprise US, elle disposait d'une équipe dédiée au développement vraiment compétente... Sauf que trop souvent, une entreprise, c'est un peu comme une limousine avec chauffeur. Le PDG est à l'arrière, coupé du monde par la vitre de séparation. Le chauffeur met le cruise control. Des voyants s'allument sur le tableau de bord, mais personne n'ose prévenir le passager... Alors on roule avec un sapin de noël sur le tableau de bord, jusqu'au moment où l'on tombe en panne...

Cette expérience de Subway fut enrichissante pour moi, malgré tout. Je pense avoir beaucoup appris de mes erreurs. Néanmoins, si Subway me contactait pour ouvrir un restaurant, je dirais non. Je suis passé à autre chose et les problèmes que j'avais identifié n'ont pas été solutionnés. Au contraire, ils se sont aggravés.
Après, non, ça ne me réjouit pas de voir une entreprise en laquelle j'avais cru, avoir des difficultés.

Le rapport avec l'automobile ? Je ne parlais pas que de Subway...