Les transports en commun des Philippins

Suite et fin de ce diptyque sur les transports aux Philippines. Après les voitures particulières, voici les utilitaires.

Et bien sûr, il y a des Jeepney... Les photos ci-dessus, c'est la toute première que j'ai prise à Manille. Je suis sorti de l'hôtel, j'ai marché jusqu'au premier carrefour, j'ai sorti mon appareil-photo et clic-clac !
Au parc d'attraction de Campuestohan, j'ai vu le boss de fin de niveau des Jeepney ! Il reposait apparemment sur un châssis d'autobus.
Les Philippins sont fiers de leurs Jeepney. On les retrouve sur les tee-shirts, sur les pubs de la compagnie aérienne Cebu Air Pacific... Et même sur ces imitations de Lego, made in China !

Visez le chauffeur assistant/rabatteur accroché à la barre. C'est un peu caricatural, mais lorsque le véhicule est bondé, il voyage effectivement sur la plateforme.
Les premiers Jeepney était fabriqué sur base Willys. Dans les années 80-90, Mahindra a débarqué aux Philippines. Or, ses dérivés de CJ3/CJ5 étaient déjà rallongés.

Les modèles les plus récents sont des minibus entièrement recarossés. Il n'y a pas de vitres latérales, afin de donner un peu d'air dans un pays où les thermomètre ne descend pas sous les 25...
Historiquement, les Jeepney affichaient des bondieuseries sur la carrosserie. Dans un contexte de sécularisation (toute relative) de la société, on trouve désormais des décos plus profanes : Fast & Furious, Star Wars, Barbie, Naruto... Tout y passe !
Les Jeepney sont une espèce en voie de disparition. Trop dangereux et trop polluants, ils sont chassés par les municipalités. Les Philippins, eux, se plaignent de la promiscuité.

Surtout, à la ville, comme à la campagne, les cars Chinois tiennent le haut du pavé. Ils proposent climatisation et wifi. Tant pis pour les routards Européens qui rêvaient d'un trip façon Les routes de l'impossible...
L'autre point a trait à la répartition démographiques des Philippines. Un tiers de Philippins habitent à Manille ou dans son orbite lointaine. Le reste est très éclaté. Il faut donc des transports capable de faire du porte à porte.

Le véhicule de choix, ce sont des châssis-cabine avec un aménagement arrière rudimentaire.
Très prisés aussi, les minivans. Les passagers s'assoient sur la benne, parfois aménagés avec des bancs.

Ils ont pas mal de deck-van (hélas, mon portable refusait de les immortaliser.)
J'ai pris en photo des véhicules vides. On voit souvent des véhicules surchargés ou des passagers dans un inconfort manifeste. Après, un cinquième de la population vit sous le seuil de pauvreté et ils ont donc un budget transport ridicule. Il ne faut pas se moquer de la pauvreté.

Pour autant, là, je suis dubitatif devant ces chaises en plastiques à l'arrière de ce Fuso Canter. Certes, c'est plus confortable que le rebord de la benne. Mais au premier coup de frein, tout le monde dégage...
Enfin, à la campagne, point de taxis ou de VTC. C'est le royaume des moto-taxis. Ils disposent d'une place derrière le conducteur, deux places à l'avant du side-car et jusqu'à quatre places, en vis-à-vis, à l'arrière.

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