Vincennes en Anciennes - avril 2025

Ambiance dolce vita au château de Vincennes ! En effet, Vincennes en Anciennes fête les soixante-dix ans de la Fiat 500.

En fait, la Fiat 500 est apparue en 1957. Vincennes en Anciennes avait donc un peu anticipé son anniversaire...

Les propriétaires de Fiatou étaient invités et visiblement, beaucoup avaient aquaponey.


A l'instar des propriétaires de Mini ou de Cox, les possesseurs de Fiat 500 semblent vouloir vieillir leurs voitures... Ne vous faites pas berner par les logos "Nuova 500". Tous ces fiatou sont postérieurs à 1965 : les portes à ouverture normale les trahissent. Sauf erreur, la Fiat 500 est d'ailleurs la seule voiture - avec la 2cv - à avoir connu un changement d'ouverture des portes durant sa carrière.


La Fiat 500 a connu nombre de dérivés. Tous plus exotiques, les uns que les autres. La Neckar Weinsberg à vendre l'an dernier à Rétromobile pointe son nez.


Les "autres vieilles Fiat" sont également à l'honneur. Dérivée de la Fiat 500, la 126 commence timidement à sortir du purgatoire. Mais même en série 1, elle ne déclenche pas des torticolis...


Ca manquait de 600 Multipla sur ce blog ! Voilà qui est réparé.


Autre Fiat jusqu'ici absente de ce blog, la X1/9. C'était une voiture intéressante sur le papier. Car comme beaucoup de coupés des années 70 (R15/17, Scirocco, TR7...), elle ne savait pas trop à qui elle s'adressait. De facto, elle remplaçait la 124 Coupé, mais la X1/9 était un coupé targa. Car à ses débuts, elle visait les USA. La X1/9 n'était pas sportive, ni luxueuse.
En 1979, elle profita du 1,5l 85ch de la Ritmo Super 85... Mais peu après, Fiat lança la Ritmo cabriolet équipée du même moteur et pour sensiblement le même prix (78 000 frs vs 77 500 frs.) Avec la disparition des TR7 et Beta Montecarlo, la X1/9 se retrouva toute seule sur son créneau. Néanmoins, sa ligne "cale de porte" - très innovante en 1972 - était datée.
En 1983, Fiat décida d'arrêter la X1/9... Mais Bertone en poursuivit la production. On voit justement ici un exemplaire badgé Bertone. Le néo-constructeur comptait un retour aux USA. Ce fut un flop et Bertone tenta ensuite sa chance avec le Freeclimber.

La X1/9 fut longtemps mal-aimée en occasion. C'était une "voiture de coiffeurs". La mauvaise réputation de Fiat l'acheva et nombre d'exemplaires furent sacrifiés lors des jupettes et autres baladurettes. Ce n'est qu'avec la mode youngtimers qu'elle sorti enfin du purgatoire.

Une Fiat Uno 60 série 1. Avec la 127, le constructeur avait connu du retard à l'allumage. Exactement comme Peugeot avec la 104 - les problèmes financiers en moins -. Pour sa remplaçante, la marque Italienne mit le paquet, comme Peugeot. Les premières copies de Giorgietto Giugiaro et du centre de style Fiat furent jugées trop fades. Alors retour à la planche à dessin !
De mémoire, Remy Julienne avait été appelé comme réalisateur/cascadeur d'une jamesbonderie, avec le slogan "Il y a du génie, dans ma Uno !" Sacrée voiture de l'année 1984, elle put compter sur l'étroit maillage du réseau Fiat en Europe de l'ouest. Elle fut ainsi la seconde vente absolue du marché européen - derrière la Golf -. Comme d'habitude, le Turinois était généreux au passage en caisse. Cette Uno 60 5 portes était facturée 50 800 francs. A comparer aux 55 000 francs d'une Supercinq GTL 60ch et aux 57 400 francs d'une 205 XR 60ch. Seul point faible : le moteur. Le 1 116cm3 55ch de la Ritmo avait été poussé à 60ch. Les moteurs Fire, plus fiables, étaient déployés à un rythme de sénateur.

Reliftée en 1989, la Uno disparu du tarif français en 1994. On l'avait assez vue et surtout, il y avait un nouveau bourreau des cœurs : la Punto. Fiat France tenta tout de même de fourguer ensuite un Fiorino "civil", afin de profiter du phénomène multispace. Puis il y eu les versions "long life", en Pologne, en Argentine et surtout, au Brésil. Les Brésiliens mangèrent également de la Uno trois volumes et break. Les Uno Brésiliennes furent réimportées en Italie, avec un badge Innocenti. Puis il y eu l'Uno Mille, qui fit le bonheur des taxis marocains. Au final, sa carrière dura plus de trente ans !

Passons aux non-Fiat présentes ! Ceci n'est pas une Jeep Cherokee : c'est un Wagoneer. Dans les années 80, Jeep tenta de discrètement pousser le Grand Wagoneer dehors. D'où ce Cherokee plus cossu. Il recevait davantage d'équipements, mais les motorisations restaient celles du Cherookee. Par la suite, il reçu cette calandre quatre phares pour se différencier davantage. Le Wagoneer n'a jamais convaincu et après un second lifting, il disparu en 1990. Le Grand Wagoneer a donc survécu à son tueur !

Visez le traitement de la carrosserie, imitant des placages bois.

Les TVR commencent à sortir du bois. L'histoire de l'artisan fut marquée par quasi-faillites. Ce fut le cas au tournant des années 80. Martin Lilley, qui avait racheté TVR à son fondateur -Trevor Wilkinson- dut passer la main. Martin Lilley avait arrêté la série M au profit de l'anguleuse Tasmin. Peter Wheeler, son successeur, eu l'idée de donner une carrosserie inspirée de la M à la Tasmin. Ainsi naquit la série S, en 1987. Son style rétro était paradoxalement moins daté que celui de la Tasmin. Jusqu'ici, la grande majorité des TVR étaient des coupés. A contrario, la série S fut exclusivement proposée en roadster. Il faudra attendre la Cerbera pour que l'artisan commercialise de nouveau un coupé.
Traditionnellement, TVR déclinait chaque modèle dans une quantité de versions. A priori, ici, on a affaire à une S équipée d'un V6 Ford.

Notez au passage le proverbial assemblage des panneaux de carrosserie. Oui, le coffre est fermé !

Cette R4 Plein Air, est-ce une vraie ou une réplique ? En tout cas, elle est nettement plus crédible que celle de Rétromobile 2019...

La Jaguar Mark 2 fut la première berline à succès de Coventry. William Lyons tenta de capitaliser dessus avec la Type S et la 420. Mais il se rendit compte qu'elles se tiraient dans les pattes. D'où la volonté de revenir à un modèle unique, avec la XJ6 (1968.)
Cet épisode traumatisa le matou. Il fallu attendre 30 ans et la S-Type, pour que Jaguar ose sortir de la monoculture XJ.

On a ici affaire à une XJ12 Mark 1. Une voiture doublement rare. D'une part, la XJ6 dut attendre 1972 pour recevoir le V12 (apparu l'année précédente sur la Type E V12.) Or, dès 1974, l'ensemble de la gamme XJ6/XJ12 (NDLA : on ne parlait pas encore de XJ) fut reliftée.
D'autre part, les XJ6/XJ12 série 1 trainent une réputation déplorable de voiture biodégradable. Le V12 y ajoutant un moteur particulièrement glouton (gavé par deux réservoirs !) Entre la remise en état et le coût de fonctionnement, autant jeter tout de suite son argent par la fenêtre !

Toyota Land Cruiser J40, Land Rover Serie 2 ou Peugeot 403 "Sept" : dans certaines parties du monde, ils rendent encore bien des services !

On pourrait croire que c'est un artisan qui s'incruste. Mais ce Renault Trafic fait bel et bien parti de l'exposition !

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